Dix disques à écouter !

Dix chroniques dans notre sélection pour ce mois d’octobre 2010. Des musiques au caractère marqué qui perpétuent la créativité d’un jazz qui se nourrit toujours d’une grande diversité d’influences. Entre les couleurs méditerranéennes d’un Renaud Garcia-Fons, les lignes très urbaines du groupe Ursus Minor ou les miniatures de Karl Berger, la palette est large.

Découvrez ici aussi les chouchous de cette sélection (Oui, on aime !) ! En espérant qu’ils pourront vous plaire autant qu’à nous...

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  Karl BERGER : " Strangely Familiar "

Karl BERGER : " Strangely Familiar "
Tzadik / Orkhêstra

> Tzadik TZ 8075 - distribution Orkhêstra

Karl Berger (piano solo).

Dix-sept miniatures, enregistrées les 22 et 24 février 2010 à Woodstock (NY).

Pionnier du nouveau jazz européen, surtout connu comme vibraphoniste, Karl Berger est aussi compositeur, arrangeur, et d’abord… pianiste. Installé depuis longtemps à Woodstock, il dirige depuis 1972 le Creative Music Studio. Né en 1935, Karl Berger s’initie au jazz après de solides études de piano classique, et participe déjà au premier festival d’Antibes en 1961. Il s’intéresse ensuite aux travaux d’Ornette Coleman et de Don Cherry avec qui il joue et enregistre à partir de 1965 aux Etats-Unis et en Europe (voir notamment les disques ESP de Don Cherry captés au Café Montmartre de Copenhague). Largement accaparé par ses activités d’enseignant, il se produit peu sur scène et ses disques sont rares. Saluons donc l’idée de John Zorn de lui proposer d’enregistrer ces 17 Miniatures for Piano Solo, comme il les appelle, composées entre 2005 et 2009. Sensibles et légères, paisibles, mais aussi profondes et réfléchies, ces pièces témoignent beaucoup plus d’une recherche introspective, comme chez Ran Blake, qu’elles se présentent comme un déballage néo-romantique fumeux, ce que nous proposent, hélas, trop de pianiste "à la mode". Recommandé aux vrais mélomanes et amateurs de beau piano.

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  Renaud GARCIA-FONS : "Méditerranées"

Renaud GARCIA-FONS : "Méditerranées"
ENJA / Harmonia Mundi

> ENJA 9563 - distribution Harmonia Mundi

Renaud Garcia-Fons : Contrebasses, tanbur, udu, bendir, cajon, daf, palmas / David Venitucci : accordéon / Claire Antonini : luth baroque, théorbe, târ, cistre, bouzouki / Kiko Ruiz : guitare flamenca, palmas / Adel Shams el-din : rik, derbourka / Bruno Caillat : zarb, rik, daf / Bruno Sansalone : clarinettes / Henri Tournier : bansuris, flûtes alto, basse et octobasse / Solea Garcia-Fons : chant (Los secretos)

1. Aljamiado / 2. Luces de Lorca / 3. Fortaleza / 4. Los scretos / 5. Las ramblas / 6. La demoiselle de Ceret / 7. Camp d’Argelès / 8. La strada / 9. Romsarom / 10. Iraklio / 11. Dalmatia / 12. Mythologies / 13. Bosphore / 14. Bekaa / 15. Hmar nadir / 16. Sinaï / 17. Safran / 18. Poussière de Ksar

Le périple méditerranéen de Renaud Garcia-Fons à la dimension et l’ampleur d’un monde ancien né par strate successive, au gré des pérégrinations humaines. Varié ou complexe, varié et complexe, le disque navigue d’un port à l’autre et transmet à chaque étape le sel d’un regard musical ancré dans sa tradition. Le foisonnement des timbres est à la mesure de l’univers implexe que cernent les musiciens. Mais diversité ne signifie pas hétérogénéité. Renaud Garcia-Fons possède cette capacité d’intégration des sonorités qui fait qu’un projet musical est abouti. Nulle monotonie à l’écoute, seulement l’abondance savante d’un écrin méridional et musical en pleine exhalaison, saisi par des musiciens pertinents de la première à la dernière note. C’est bien le souffle d’un patrimoine qui est transmis dans cet enregistrement et c’est un jalon supplémentaire dans la discographie émérite d’un artiste exigeant, ouvert et en tout point passionnant.

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  Dennis GONZÁLEZ Yells at Cells : " Cape of Storms "

Dennis GONZÁLEZ Yells at Cells : " Cape of Storms"
Ayler Records / Orkhêstra

> Ayler Records AYL-CD 117 - distribution Orkhêstra

Dennis González (tp, cnt, nells, etc.), Tim Green (ts, tamb), Aaron González (b), Louis Moholo-Moholo (dm, voc), Stefan González (vib, dm, cga, balafon, djembe, etc.).

Cinq compositions de Dennis, trois de Stefan et une d’Aaron González, une de Jason Yarde, enregistrées le 9-10 et 13 février à Dallas et New Orleans.

Un appel de Louis Moholo-Moholo fin 2009, rappela à Dennis González la tournée qu’ils avaient effectué ensemble au Texas et à Chicago en avril 1990. Ses deux fils, Aaron et Stefan, étaient alors âgés de 9 et 5 ans, écrit le trompettiste dans son texte de pochette. Les voilà, vingt ans plus tard, sur les routes avec cette "famille" musicale qu’entretient González, non seulement avec les siens, mais avec des compagnons fidèles qui se sentent "chez eux" auprès de ce musicien ouvert et généreux : Moholo, Tim Green déjà présent il y a vingt ans, Charles Brackeen, Oliver Lake, Andrew Cyrille, Alvin Fielder, etc. (Voir la présentation plus longue dans "Sons d’Amérique", chronique du 20/09/2009). Cette générosité se transmet une nouvelle fois dans ce disque vibrant auquel la présence du grand batteur sud-africain n’est pas étrangère : une musique directe, enracinée et débordante de couleurs, grâce notamment aux multiples percussions qui dispensent les nuances qu’avive avec éclat le trompettiste.

Et visitez le site d’Orkhêstra pour découvrir bien d’autres disques de Dennis González !

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  Jean-Paul HERVÉ TRIO : "Les murs ont des oreilles"

Jean-Paul HERVÉ TRIO : "Les murs ont des oreilles"
Compagnie du Facteur Soudain
on aime !

> Production Compagnie du Facteur Soudain - à commander sur www.facteursoudain.com/discographie

Jean-Paul Hervé : guitare /Hervé Humbert : batterie / Raphael poly : contrebasse

1. Hôtel des vignes / 2. La parade des trolls / 3. Adn / 4. Chat non plus. / 5. Un reste du 14 / 6. Le bal des elfes / 7. les murs ont des oreilles / 8. Mon nom est personne

Nous aimons privilégier le jazz en toute circonstance, mais cela ne signifie pas pour autant que l’on possède l’effigie de Bix Beiderbecke à la tête du lit avec un brin de buis. Dans son nouvel album, le guitariste Jean-Paul Hervé propose de prime abord un décrassage du pavillon auditif. Il s’avère ensuite qu’un affinement de l’ouïe est compris dans la prestation, prestation à laquelle s’ajoute un plaisir auditif fort. Quelles que soient les influences de Jean-Paul Hervé, du batteur Hervé Humbert et du contrebassiste Raphaël Poly, il est évident qu’ils ont su les assimiler pour mieux les oublier. Leur musique est ainsi marquée par le sceau de l’originalité. Ceci est dû pour partie, nous semble-t-il, à la qualité de l’interplay qui les réunit et à l’unité qu’il génère. Les compositions, dans ce contexte, s’épanouissent et dégagent des saveurs musicales fortes. Les trios de ce type sont assez nombreux depuis toujours, à tel point que l’on n’ose plus chroniquer systématiquement ceux que l’on reçoit. Il nous est donc loisible de vous signaler que celui-ci promène ces sonorités avec assurance, assez loin devant les autres pour ne pas dire au-dessus, dans un espace où le savoir créer se substitue sans peine au savoir faire.

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  Nicolas KUMMERT VOICES : "One"

Nicolas KUMMERT VOICES : "One"
Prova Records / www.provarecords.com

> Prova Records PR0610-CD13 - à commander sur www.provarecords.com (Belgique)

Nicolas Kummert : saxophones, vocal, compositions / Hervé Samb : guitare, vocal / Nicolas Thys : contrebasse, vocal / Jozef Dumoulin : piano / Lionel Beuvens : batterie

01. Petit Simon Millionnaire / 02. Monk’s Dream / 03. Folon (S. Keita) / 04. Compagnons des mauvais jours / 05. Close to you (B. Bacharach - H. David) / 06. Affaires de famille / 07. La théorie des cordes / 08. Mourir vivant // Enregistré en belgique en août 2009.

Entre une chanson des Carpenters, une version inattendue de Monk’s Dream et quelques mélodies de son cru, le saxophoniste belge Nicolas Kummert dessine un espace musical chantant et charmant. Oui, on se laisse séduire par une musique simple et sans faux-semblants portée par un groupe qui affiche une connivence communicative. Le guitariste Hervé Samb apporte quelques couleurs venues des tropiques et Jozef Dumoulin assure une partie de piano tout en finesse pour porter les voix et le chant du saxophone de Nicolas Kummert.

One est aussi un coup de chapeau à Jacques Prévert. N. Kummert aurait rêvé d’intégrer à sa musique quelques textes du poète auquel il voue une réelle admiration. Les héritiers de ce dernier l’en ont empêché et il le dit avec aigreur dans Compagnons des mauvais jours et Affaires de famille.

Un disque sensible et sincère qui s’écoute et se réécoute avec grand plaisir mais frôle cependant la variété guimauve (Mourir vivant)... Une question d’équilibre ?

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  Joerg REITER - Frank KURUK : "April lights"

Joerg REITER - Frank KURUK : "April lights"
NEUKLANG / Codaex

> NEUKLANG NCD 4052 -

Joerg Reiter : piano / Frank Kuruk : guitare

1. April lights / 2. Der lauscher / 3. Wassernixen / 4. Kristina / 5. When the sun lights up the future / 6. Sidelines / 7. Jaco Past / 8. Together

Sorti des studios Bauer, ce duo, à ce jour inédit à nos oreilles, ne manque pas d’intérêt. Dans une veine mélodique "methenyquement" représentative d’un style musical très prisé Outre-Rhin, les compositions du guitariste, comme du pianiste, égrènent des sonorités imparables qui sensibilisent l’oreille dès la première écoute. Les musiciens sont exemplaires et les fautes de goûts sont exclues. Il apparaît néanmoins qu’une écoute renouvelée laisse survenir une baisse d’attention. Peut-être est-elle due à une uniformité d’ambiance, à un léger manque d’arête dans les jeux de Joerg Reiter et Frank Kuruk. Hormis cette remarque, cela demeure un disque éminemment recommandable de part ses qualités intrinsèques.

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  Jérôme SABBAGH - Ben MONDER - Daniel HUMAIR : "I Will Follow You"

Jérôme SABBAGH - Ben MONDER - Daniel HUMAIR : "I Will Follow You"
Bee Jazz / Abeille Musique

> Bee Jazz Bee034 - distribution Abeille Musique

Jérôme Sabbagh : saxophones ténor & soprano / Ben Monder : guitare / Daniel Humair : batterie

01. I Will Follow You / 02. Monolith / 03. The Clown / 04. Comptine / 05. Come With Me
More / 06. La Fée Morgane / 07. Saloon / 08. Apaisé / 09. Rahan / 10. Haiku / 11. We Play, Then You Play / 12. I Should Care / 13. The Clown (alternate take) (Bonus numérique)
// Enregistré à Paris en mai 2010.

Lors du dernier festival "Jazz à Junas", en juillet, nous avions eu le bonheur de découvrir ce trios impressionnant "sur le papier"... et passionnant dans la réalité de leur tout premier concert. L’impression ressentie à l’écoute du concert se confirme en découvrant patiemment leur travail en studio. Car cette musique ne se livre pas spontanément, il faut du temps pour en appréhender la sinueuse richesse.

Nous pouvons donc confirmer que "Les trois hommes ont su trouver la position d’équilibre en s’appuyant essentiellement sur les compositions (essentiellement de Jérôme Sabbagh) dont la finesse mélodique et harmonique laisse ouvert le champ de l’improvisation." Si, en concert, il apparaît que " Ben Monder construit sagement des architectures sonores incroyables d’inventivité", l’écoute du disque et le travail du studio lui accordent une place essentielle. Le spectre sonore couvert par la guitare est énorme, Ben Monder passant d’un jeu minimaliste sur les cordes graves (pas de bassiste ici !) à de vastes nappes sonores ondulantes grâce à une maîtrise totale du jeu aux pédales.

Survolant cet espace avec la maestria qu’on lui connaît, le maître Daniel Humair sait mieux que quiconque "colorer et mettre en lumière (la musique du trio) par son jeu de batterie flamboyant" comme nous le notions à l’issue du concert de Junas.

Une belle leçon d’écoute et de jeu collectif ouvert et maîtrisé.

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  Louis SCLAVIS/Craig TABORN/Tom RAINEY : " Eldorado Trio "

Louis SCLAVIS/Craig TABORN/Tom RAINEY : " Eldorado Trio "
Clean Feed / Orkhêstra
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> Clean Feed CF193CD - distribution Orkhêstra

Louis Sclavis (ss, bcl) / Craig Taborn (p, Fender Rhodes) / Tom Rainey (dm).

Cinq compositions de Sclavis, trois collectives, enregistrées les 12-13 septembre 2009 à Porto (PL).

Nous avons déjà parlé à plusieurs reprises de la qualité du catalogue portugais Clean Feed et de ses excellentes productions. Il s’enrichit notamment de ce nouveau disque enregistré pour partie en studio pour partie en club par un trio exceptionnel. Deux des musiciens américains les plus intéressants à l’heure actuelle, le pianiste Craig Taborn et le batteur Tom Rainey qu’on ne présente plus, rencontrent Louis Sclavis qui propose cinq compositions, les trois autres étant des œuvres collectives. On retrouve ici le meilleur Sclavis, l’improvisateur exceptionnel qui s’appuie toujours sur une architecture rythmique ouverte qui permet tous les aménagements, toutes les circulations, tous les espaces nécessaires à son expression qui paraît toujours intarissable. Son jeu typique qui a fait son renom, nerveux, sinueux, lyrique, chantant, à la fois plein de grâce et de force, qui culmine par une montée en puissance inouïe dans La Visite, sorte de ballade haletante, ou par la densité du jeu de soprano dans Possibilities, s’affirme dans la plus grande liberté maîtrisée. Autour, ses deux partenaires réagissent, ponctuent, colorent un espace sans cesse changeant et remuant, les trois se retrouvant dans un final, un Eldorado d’une présence, voire d’une majesté impressionnantes. Point d’orgue d’un disque magnifique, qui ne possède pas le “fini“ des productions longuement travaillées par Sclavis et ses partenaires habituels, mais qui, plus imprévisible, en est d’autant passionnant. Que tous ceux qui, et ils sont nombreux, suivent régulièrement les travaux de Louis Sclavis, ne passent surtout pas à côté de ce disque.

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  Joseph TAWADROS : "The hour of separation"

Joseph TAWADROS : "The hour of separation"
ENJA / Harmonia Mundi

> ENJA ENJ 9555-2 - distribution Harmonia Mundi

Joseph Tawadros : oud / John Abercrombie : guitare / John Patitucci : contrebasse / James Tawadros : Req. Bendir / Jack DeJohnette : batterie

1. Phoenix / 2. Fly Away / 3. Black Forest Sky / 4. Gare de l’Est / 5. Heal / 6. Give or Take / 7. Nostalgia in D / 8. Rose / 9. In the Stars / 10. Midnight Prayer / 11. The Hour / 12. Conversation in Time / 13. Goodbye SBK / 14. Promise / 15. Forbidden Fruit

Quelque part entre Rabi Abou Khalil et Anouar Brahem, le jeune égyptien Joseph Tawadros impose un style déjà personnel et non dénué d’intérêt. Accompagné par le gotha du jazz américain (DeJohnette, Patitucci et le très convaincant Abercrombie), il livre un disque subtil mais qui nous semble un peu lisse. Un surcroît de production ? Pas vraiment. Si le propos est homogène et la virtuosité de l’oudiste évidente (on ne parle pas de ses partenaires...), il n’en demeure pas moins que l’ensemble accroche l’auditeur mais ne le retient pas forcément (nous, tout au moins). Il y manque un peu de vigueur, de sueur. Peut-être est-ce simplement un peu trop professionnel au sens américain du terme.

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  URSUS MINOR : "I will not take but for an answer"

URSUS MINOR : "I will not take but for an answer"
nato Hope Street / L’Autre Distribution.
on aime !

> nato Hope Street 10 - distribution L’Autre Distribution.

Tony Hymas : claviers, vocal sur 12 / Mike Scott : guitare / François Corneloup : saxophone baryton / Stokley Williams : batterie, chant // - Invités - Boots Riley et Desdamona : rap

1 - Don’t take but for an answer / 2 - M M M (feat. Boots Riley) / 3 - Keep goin’up / 4 - I’ve been (feat. Desdamona) / 5 - Fall like dominoes / 6 - Petite fleur - Superstition
(S. Bechet / Vogue-Warner Chappell) - (S. Wonder / Jobete Music Co Inc-Black Bull Music Inc)
7 - For Langston / 8 - The chosen mask / 9 - Hope (feat. Desdamona) / 10 - Get on with it (feat. Boots Riley) / 11 - The inevitable / 12 - The closest call ever
// Enregistré à Minneapolis (USA) et Paris en 2010.

Ce nouvel album d’Ursus Minor est du genre jazz - funk - rap - soul - rock en 12 titres et 52 minutes. C’est ce qu’impose le commerce : des étiquettes, une quantité, une durée.

Ce nouvel album d’Ursus Minor est une œuvre inclassable, hors du temps, non-quantifiable. Un petit bijou brûlant de poésie rude et tendre, urbaine et vagabonde, douce (Petite Fleur, l’âme d’un Bechet electrisé) et violente (The Inevitable).

Quatrième opus du groupe anglo-americano-français, Don’t take but for an answer emprunte son titre au poète afro-américain Langston Hughes (1902-1967) pour lui rendre hommage. Cet album marque une nouvelle étape dans la vie de ce groupe sans bassiste où se distingue François Corneloup qui ne joue ici que du baryton. Le guitariste Jef Lee Johnson a été remplacé par Mike Scott qui a enrichi les couleurs de sa palette musicale chez Prince et s’intègre à merveille dans les nouvelles compositions d’Ursus Minor, plus funk-jazz-soul-rap que jamais.

Ce nouvel album d’Ursus Minor s’accompagne d’une bande dessinée d’Ivan Brun qui lie les préoccupations humanistes et sociales de Langston Hughes au problème contemporain de l’immigration clandestine que nos "démocraties" traitent avec sauvagerie. On y entend largement les voix du batteur Stockley Williams (impressionnant !) et des rappeurs Boots Riley et Desdemona pour rendre plus explicite le message de ce disque où s’exprime l’incroyable éclectisme musical du pianiste Tony Hymas. On ne s’en lasse pas !

Ce nouvel album d’Ursus Minor est une étoile de plus dans la galaxie des disques nato à la croisée des arts vivants.

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