Musée du Quai Branly, Paris.

Ce sont les derniers jours (jusqu’au 28 juin) de l’exposition "Le siècle du jazz" organisée au musée du Quai Branly, à Paris.

À voir !... pour quelques petites délices qu’elle contient : caricatures d’une époque où l’on ne connaissait pas encore le "politiquement correct", pochettes de disques (signées Warhol ou Lee Friedlander), couvertures emblématiques de magazines, affiches, 2-3 séquences de cinéma, quelques photos des coulisses de Guy Le Querrec, etc. Si le potentiel artistique de ces objets est inégal, ils ont néanmoins le mérite de témoigner des rencontres : Cocteau - Picabia, Coltrane - Friedlander... En cela, l’exposition est réussie.

Le siècle du jazz - Exposition
Musée du Quai Branly - Paris

Mais il convient également de la consommer avec modération ! … À cause du décor froid et du parcours linéaire qui conduit de manière sagement chronologique les pas du commun des visiteurs. Peu de surprise, peu de passion, peu d’imagination ; faute de quoi les notes d’une gamme ne font jamais une chanson et des objets (aussi rares qu’ils soient) rarement une exposition.

Dans une vitrine, un ouvrage : "Harlem Mecca of the New Negros". Sur une page, on peut lire : "Jazz is a marvel of paradox : too fundamentally human, at least as modern humanity goes, to be typically racial, too international to be characteristically national, too much abroad in the world to have a special home".

[…]

"The true spirit of jazz is joyous revolt from convention, custom, authority, boredom, even sorrow…" (J.A. Rogers, "Jazz at Home")

C’est précisément cet esprit-là que l’exposition échoue à faire renaître.

Et si en sortant vous avez le blues, ce n’est pas grave : "jazz can cure" !


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