Meilleurs souvenirs des pays du jazz...

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> C’était le matin du samedi 3 août 2013 - Orcières (Hautes-Alpes) - Festival de Chaillol 2013

"C’est un trou de verdure où murmure un dragon endormi : le Drac. Entre sapins et aulnes, il prend le temps de faire quelques détours, quelques flaques, quelques rêves . Ce sont des adoux d’eau fraîche et limpide… Un paradis pour des ondines dissimulées dans les feuillages." écrit Alexandre Sauvaire, conteur-arpenteur des recoins de la montagne.
Ce matin-là, il guidait une balade musicale, un moment magique qui permit d’apercevoir une ondine féérique mais aussi de découvrir, sous les arbres, le percussionniste-improvisateur Claudio Bettinelli qui esquissa en quelques minutes une architecture musicale spontanée et minimaliste d’une grande inventivité mêlant acoustique et électronique.
Non, pas du "jazz", mais une musique d’aujourd’hui qui mérite une grande attention car elle est fragile et éphémère...
Beau souvenir bercé par le chant du torrent assagi après un printemps de grandes colères.

Le festival de Chaillol réserve bien des surprises...

.::Thierry Giard: :.

À lire aussi :


Les cartes postales de :


> C’était à Serres (Hautes-Alpes) le 27 juillet 2013

Gérard Marais et Henri Texier à Serres le 27 juillet 2013.
Gérard Marais et Henri Texier à Serres le 27 juillet 2013.
(À la balance...) © Thierry Giard
© Thierry Giard

Amis du jazz et des itinéraires bis, bonjour,

S’il existait un Bison Fûté des routes du swing et des parcours improvisés, il nous guiderait sans doute vers Serres entre Alpes et Provence sur le cours du (Blue) Buëch. En 11 éditions, "Jazz à Serres" a appris à distiller le jazz à un rythme tranquille en réussissant à marquer sa singularité dans la forêt des festivals d’été.
Le 27 juillet, on retrouvait avec bonheur un Gérard Marais toujours actif et inventif à cordes croisées avec son ami Henri Texier. Le guitariste a réuni un quartet épatant qui ne mérite que de jouer partout tant sa musique savante et subtile, vive et inventive sait ouvrir les oreilles d’un large public. Il faut dire que, outre la contrebasse de l’ami Henri, il a le soutien de son brillant ex-élève lillois Jérémie Ternoy et de ce formidable batteur qu’est Christophe Marguet.
Une formation toute étoilée qui a scintillé dans la nuit du Buëch près du plan d’eau de la Garenne sur les compositions du leader avec Blue Monk (du grand Thelonious !) en bouquet final.

Tout le savoir-faire de maîtres-artisans du jazz en un concert de deux sets qui prend son temps. C’est rare !

.::Thierry Giard: :.

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> C’était à Junas, le 17 juillet 2013 - Jazz à Junas

Carla Bley, Steve Swallow, Chris Cheek à Junas le 17 juillet 2013.
Carla Bley, Steve Swallow, Chris Cheek à Junas le 17 juillet 2013.
© Thierry Giard / CultureJazz.fr
© Thierry Giard

Chère Carla,
Cher Steve,

Quel bonheur de vous entendre sur la solide scène toute en pierres des carrières antiques de Junas jouer (oui, jouer !) votre musique naturelle et limpide ! Les nouvelles compositions de Steve pour ce Swallow Quintet sont chaleureuses, vivantes, intelligemment tortueuses comme les fibres profondes du bois. Nous les avons dégustées dans "Into the woodwork", le disque incontournable paru en juin de cette année. Nous avons savouré chaque moment de ce concert.
Oui, quel bonheur de vous voir échanger des regards, des sourires espiègles, jouer en somme (oui jouer...) en maniant l’humour avec beaucoup de sérieux, tous les cinq, parfaitement en phase.
Merci enfin à Steve d’avoir invité Carla à reprendre cet orgue Hammond (que de vieux souvenirs...) que vous faites chanter, Carla, du bout des doigts en parant cette musique des sons flûtés et veloutés avec la finesse d’une dentellière...

Bravo !

.::Thierry Giard: :.

PS : il ne vous aura pas échappé qu’un seul festival français vous a invités cet été : Jazz à Junas ! C’est aussi pour cela que nous sommes là !

Steve Swallow : basse et compositions / Carla Bley : orgue / Steve Cardenas : guitare / Chris Cheek : saxophone ténor / Jorge Rossy : batterie.

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> C’était à Vienne le 12 juillet 2013. Festival Jazz à Vienne.

Logan Richardson : saxophone / Justin Brown : batterie / Gerald Clayton : piano / Joe Sanders : contrebasse (hors photo)

En dehors des "grosses machines" du théâtre antique (Santana, Benson, Sanborn, Cohen etc.), le club de minuit au petit théâtre de Vienne offre de belles découvertes. Après le saxophoniste Alex Terrier entouré d’un all star européen (P. de Bethmann, Manu Codjia, Mauro Gargano), on pouvait entendre, le 12 juillet, le trio de Gerald Clayton : fils du bassiste John Clayton.
Ce jeune pianiste groovy et inventif a proposé une musique aux harmonies savantes et aux rythmes complexes, mais toujours passionnante et swinguante. Une belle illustration de la jeune scène new-yorkaise d’aujourd’hui.

.::Michel Dubourg: :.

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> L’été à la télé ! Arte-14 juillet 2013, vers 3:00 du matin.

Birth of the Cool

Dès le début, on apprend que le scat a été inventé par les chanteurs qui voulaient répliquer à Charlie Parker, ce qui m’a fait “halluciner”, comme on disait il y a encore peu [angl. “Heebies Jeebies - déjà le 9 février 1926]...

Ce film allemand, qui commence et s’achève par des chansons de Jamie Cullum, aurait dû s’intituler : le jazz d’après-guerre, spécialement dans quelques parties des USA, en Allemagne et parfois en France. C’est un salmigondis dont la plus grande qualité est la diffusion à une heure tardive. Une perle : “Los Angeles est plus cool que New-York, parce qu’il y a la mer”. Tonnerre de Brest ! Moi qui voulais rejoindre le Boudigau (Capbreton, Landes) à l’Hudson (NYC) en pédalo à voile !

Heureusement, il y a Lee Konitz qui rappelle que “cool jazz” s’opposait simplement à “hot jazz” par un aspect moins exubérant et raconte plein de choses intéressantes (généralement connues) sur la naissance du disque “Birth of the Cool”, ainsi que Dee Dee Bridgewater, qui évoque la situation des musiciens noirs américains en Europe dans les années 50.
On entend peu de musique.

.::Philippe Paschel: :.

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> C’était en Avignon, le 13 juillet 2013 -"Têtes de Jazz - AJMI"

Têtes de Jazz en Avignon !

Dans ce "supermarché de la culture" qu’est le Festival d’Avignon (dixit Edward Perraud, batteur de Das Kapital ici, toujours franc et direct !), l’A.J.M.I., comprenez l’Association Jazz et Musiques Improvisées, a décidé cette année de maintenir ouvert son rayon spécialisé dans les musiques vivantes, spontanées, nourries au swing élastique.
Deux stratégies étaient possibles : soit aller planter sa tente ailleurs, comme à la Tour d’Aigues pendant trois ans en se heurtant à la torpeur du mois d’août ("Jazz à La Tour" : classé sans suite), soit rester en Avignon pour injecter une dose de jazz dans un monde de théâtre, de danse et de cirques en tous genres.

"Têtes de Jazz" repose sur un principe de co-production. L’AJMI propose sa structure, son équipe, son expérience et la reconnaissance d’une implantation locale de longue date. Les collectifs, associations, structures de production invitées présentent des formations, des spectacles qui peuvent trouver là un public et des professionnels en quête d’idées pour leurs programmations. Une riche idée qu’il faut soutenir car elle ouvre une nouvelle porte à la diffusion du jazz (sans financement public pour le moment).

Nous n’avons pas manqué l’occasion de passer quelques heures avec la sympathique équipe de l’AJMI pour écouter un trio fantasque et plein d’imagination (Marcel et Solange), le duo né dans cette cité il y a belle lurette (Rémi Charmasson - Claude Tchamitchian) et un trio en constante révolution (Das Kapital).

Un doux coin de fraîcheur dans l’intense chaleur avignonnaise.

Souhaitons une belle suite à cette idée prometteuse.

.::Thierry Giard: :.

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> C’était à Vienne (Isère) le 12 juillet 2013 - Festival Jazz à Vienne.

Youn Sun Nah Quartet - Jazz à Vienne le 12 juillet 2013
Youn Sun Nah Quartet - Jazz à Vienne le 12 juillet 2013
© Michel Dubourg
© Michel Dubourg

Youn Sun Nah (voix) - Vincent Peirani (accordéon) - Simon Tailleu (contrebasse) - Ulf Wakenius (guitare)

La frêle Youn Sun Nah sur la scène du théâtre antique de Vienne (Isère) devant 5000 spectateurs a fait un véritable triomphe.
Dès la troisième chanson, c’était la standing ovation. Le contraste entre les annonces susurrées de la chanteuse et les tonnerres d’applaudissements était saisissant.
Un beau concert renforcé par la présence pertinente et efficiente de Vincent Peirani à l’accordéon.
On pourra voir ou découvrir le quartet de Youn Sun Nah en mars 2014 au conservatoire de Caen...

.::Michel Dubourg: :.

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> La suite de la collection de cartes postales est ICI...