Festival Jazz des Cinq Continents, le 23 juillet 2013.

La venue de Wayne Shorter à Marseille pour célébrer ses 80 printemps a été un événement particulièrement émouvant.
Il était précédé par un trio féminin de choc qu’il connaît bien : Geri Allen (piano), Terri Lyne Carrington (batterie) et Esperanza Spalding (contrebasse et chant).


Après avoir loupé la soirée du 18 juillet du Festival Jazz des Cinq Continents qui programmait ce soir là Guillaume Perret avec The Electric Epic puis Chick Corea (en raison d’un gros orage qui a inondé la scéne et les Jardins), je me suis précipitée en croisant les doigts pour écouter ces trois femmes en trio dont la réputation n’est plus à faire !

Geri Allen, Esperanza Spalding & Terri Lyne Carrington - Marseille, juillet 2013
© Florence Ducommun
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Esperanza Spalding, 28 ans ! La petite contrebassiste chanteuse qui a été professeure à 20 ans à la prestigieuse école de musique Berklee College of Music de Boston, est la coqueluche d’Obama, de Prince et de Wayne Shorter (lequel jouait en seconde partie et a dû regarder sa protégée !). Belle à couper le souffle dans sa tenue blanche, les cheveux retenus par un bandeau blanc. Photogénique à souhait avec ses fossettes et sa façon de mordiller ses lèvres en jouant. Ses mains fines virevoltent autour des cordes avec grâce et les hommes autour de moi tombent amoureux d’elle aussitôt !

Geri Allen - Marseille, juillet 2013
© Florence Ducommun
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Terri Lyne Carrington - Marseille, juillet 2013
© Florence Ducommun
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Esperanza Spalding - Marseille, juillet 2013
© Florence Ducommun
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Pas de leadership avec ses deux comparses, Terri Lyne Carrington à la batterie et Geri Allen au piano, bien qu’elle occupe la place centrale, ce qui en fait malgré tout la vedette principale !
Chacune est reconnue, mais la somme des trois a atteint des sommets !


Cette soirée aux Jardins du Parc Longchamp restera gravée longtemps dans ma mémoire et le passage du Trio ACS en était le parfait préambule...
Wayne Shorter entre en scène et regarde d’abord l’assemblée immense des spectateurs avec ce qui m’a semblé une infinie bonté... un regard bienveillant, comme étonné de voir que tant de monde se soit encore déplacé pour lui !
Il contemple son saxophone comme s’il se demandait ce qu’il tient en mains... et c’est parti !

Danilo Perez, Wayne Shorter, John Patitucci & Brian Blade - Marseille, juillet 2013
© Florence Ducommun
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Danilo Perez, au piano, attaque accompagné très vite d’un John Patitucci rieur à la contrebasse et d’un Brian Blade à la batterie égal à lui-même. Puis Wayne Shorter suit au saxophone ténor, avant de saisir le soprano et nous tenir suspendu à son souffle durant une bonne heure et demie.
Il fait quelques pauses, toujours bienveillantes. Les regards de ses comparses brillent. La malice est partout !
Les cigales accompagnent le maître. Une première reprise, une seconde un peu plus longue à venir et une voix qui entonne "Happy birthday" reprise par des centaines, et continueé au piano par Danilo Perez. Wayne Shorter est ému, nous aussi...

Wayne Shorter - Marseille, juillet 2013
© Florence Ducommun
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Wayne Shorter - Marseille, juillet 2013
© Florence Ducommun
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Wayne Shorter - Marseille, juillet 2013
© Florence Ducommun
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Je vous invite à écouter la série d’émissions dédiée à Wayne Shorter (ici !) sur France Musique dans Jazz été par mon ami Lionel Eskenazi et il n’y aura (presque) plus de mystère sur ce musicien immense, ce "Mysterious Traveller...".

Danilo Perez, Wayne Shorter - Marseille, juillet 2013
© Florence Ducommun
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John Patitucci - Marseille, juillet 2013
© Florence Ducommun
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Brian Blade - Marseille, juillet 2013
© Florence Ducommun
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