SIEGFRIED KESSLER / JAMES SPAULDING / BARNEY WILEN

  SIEGFRIED KESSLER trio

> LIVE AT THE “GILL’S CLUB”

Multi-instrumentiste mais surtout pianiste, Siggy, né à Sarrebruck en 1935, est mort noyé, tombé de son bateau à la Grande-Motte dans la nuit du 21 au 22 janvier 2007…

Siegfried Kessler - "Live at Gill’s"
Futura - réédition 2006 - dist. Socadisc

… et voilà que, grâce à ce disque, on retrouve le pianiste (installé à Paris en 1967 où il joue en compagnie des américains de passage) en pleine mouvance free avec des compagnons chevronnés dans cette aventure. Il s’affranchit donc de ses études (douze ans au conservatoire de sa ville natale), des grilles des standards et fait l’apprentissage de la liberté qui le conduira a devenir notamment le partenaire choisi par/de Archie Shepp pendant une dizaine d’années.

Trio en recherche et en trouvailles, moments d’abandon ou d’exploration au cours desquels Siggy se découvre peu à peu avant de forger son propre langage.

La même année, un autre pianiste enregistrait pour Terronès : Georges Arvanitas (1931-2005), In concert (Futura GER 11).

Deux pianistes, deux styles, deux talents, forts.


> LIVE AT THE “GILL’S CLUB”- réédition - Futura GER 10 - distribution Socadisc

  • Siegfried Kessler (piano)
  • Barre Phillips (contrebasse)
  • Steve McCall (batterie).

Enregistré en public les 26 & 27 décembre 1969

1/ Elyane. 2/ Journal Violone. 3/ Spikenard. 4/ Silver Cloud. 5/ LB*
6/ Milestones**. *version longue & improvisée. **titre inédit
Compositions de Barre Phillips sauf 1/ de S.Kessler et 6/ de M.Davis.



  JAMES SPAULDING & Pierre Christophe Trio

> DOWN WITH IT - Live at the Sunset (Marge 37)

Voilà un enregistrement bienvenu un an avant le soixante-dixième anniversaire de ce musicien injustement oublié dans l’histoire des saxophonistes - flûtistes… et pourtant quel passé éloquent, comparable à celui d’illustres confrères tels que Ornette Coleman, Eric Dolphy ou Jackie McLean. Il fut membre de l’orchestre de Sun Ra de 1957 à 1960, puis des Jazz Messengers, sideman de vedettes du catalogue Blue Note dans les années 60, Wayne Shorter (les disques The Sootsayer, The All Seeing Eye, Schizophrenia), Horace Silver, Lee Morgan, Pharoah Sanders (Karma)… les albums sous sa signature sont rares (labels Muse et High Note)…

James Spaulding - "Live at the Sunset"
Marge 2006 - dist. Socadisc

Beau témoignage d’éternelle jeunesse d’un musicien marqué par le be-bop duquel il s’échappe par quelques envolées libertaires, sonorité incisive mais néanmoins chaleureuse, un phrasé sinueux sans volubilité excessive (ses compositions Oracle 2 et Hurry Home).

J.S. nous rappelle ses qualités de flûtiste dans une émouvante interprétation de In A Sentimental Mood du grand seigneur Ellington.
Il a trouvé des partenaires à sa hauteur avec le trio de Pierre Christophe, pianiste enjoué dans un style proche (référence) de Jaki Byard (son solo dans le Recordame de Joe Henderson) ; la pertinence du drumming de Mourad Benhammou, de ses ponctuations - interventions (son solo dans Hurry Home) ; la sûreté du tempo de Raphaël Dever et son drive stimulant.
Un disque qui un hommage justifié à un musicien remis enfin à sa vraie place, grande.

> Discographie J.Spaulding :

http://perso.orange.fr/hardbop/Spaulding/Spaulding.htm


> DOWN WITH IT - Live at the Sunset - Marge 37 distribution Socadisc

  • James Spaulding (saxophone alto & flute)
  • Pierre Christophe (piano)
  • Raphaël Dever (contrebasse)
  • Mourad Benhammou (batterie)

Enregistré en public le 22 juillet 2006

1/ I MeanYou. 2/ Soul Station. 3/ Down With It. 4/ In a Sentimental Mood 5/ Little Niles. 6/ Oracle 2. 7/ Recordame. 8/ Hurry Home.



  BARNEY WILEN

> LIVE IN PARIS

Barney Wilen tient une place particulière dans le coeur des amateurs de jazz ; que ce soit pour les nostalgiques du be-bop, sa première période… pour les fous de free dans la seconde moitié des années 60 après une absence de quelques années (on se souvient des disques cultes Dear Professur Leary et Le destin tragique de Lorenzo Bandini (1968) dédié au coureur italien sur fond sonore du circuit automobile d’un grand prix de formule un en 1968)… pour sa rencontre avec les musiques africaines et son disque Moshi qui s’ensuivit… pour ceux qui enfin ont été et sont toujours sensibles au charme de cet éternel et élégant jeune homme quel que soit le déroulement de sa vie et de son parcours musical, cette nonchalance dans le comportement camouflant une sensibilité à fleur de peau, à fleur de son discours.

Barney Wilen - "Live in Paris"
Impro - 2007 - dist. Socadisc

Cette réédition fait resurgir l’intérêt que Barney portait aux recherches et explorations au moment où il sortait d’un nouveau silence. Dans ce lieu mythique que fut le théâtre du Forum des Halles, le saxophoniste rencontre un groupe baptisé Dièse 440 composé de jeunes musiciens expérimentateurs d’appareils électroniques (bien banals maintenant) et traitements de voix.

Au cours de ces plages en forme de concertos pour saxo et électro, Barney Wilen se promène comme en terrain connu avec son lyrisme si reconnaissable et avec une raucité dans la sonorité qui parfois s’approche de celle de Gato Barbieri (Miroirs) ou de Jan Gabarek des débuts, comme le souligne Joséphine Pannard (qu’on aimerait lire plus souvent) dans son texte de présentation, en une improvisation collective tout à fait originale et convaincante.

Une journée particulière, une étape d’un jour dans le tour du jazz du héros de La note bleue.


> LIVE IN PARIS - Impro 07 - réédition

enregistré le 8 janvier 1983 au Théâtre du Forum des Halles

  • Barney Wilen (saxophone ténor)

Dièse 440 :

  • Michel Berlier (mellotron « préparé)
  • Guillaume Loizillon (synthétiseurs et bandes magnétiques)
  • Claude Michell (synthétiseurs modulaires et séquenceurs)

1/ Défilé. 2/ Le curé. 3/ Miroirs. 4/ Passage. 5/ Take seven. 6/ Jungles 7/ Ptérodactyles. 8/ Soir


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