| 00- FRANCOIS BERNAT . Winter Suite
| 01- ROMAIN PILON . Falling Grace
| 02- FREDERIC LOISEAU . D’instant en instant
| 03- SAMUEL LERNER . Babarythm

  • OUI !

  FRANCOIS BERNAT. Winter Suite

Jazz Family

Frédéric Borey  : saxophone ténor
Paco Andreo : Trombone
Stéphane Adsuar : Batterie
François Bernat : contrebasse, compositions

Ainsi de François Bernat de préparer son prochain enregistrement et d’approfondir sa science de la composition où ici dominent les contrepoints rythmiques et mélodiques. La formation orchestrale sans instruments harmoniques est la traduction, nous semble-t-il de cette volonté d’ouverture qui incite à l’évasion et à une forme de liberté dans les soli. Les rythmiques, les métriques simples ou composées, l’espace tout en rappelant entre autres les formations de Dave Holland, sont aussi le moment pour mettre en avant l’esprit du blues imprégnant l’album dans son ensemble. Nous remarquerons aussi l’ambitieuse Winter Suite et de constater le soin mis dans l’architecture des compositions qui parcourent l’album et qui tout en rappelant la forme classique du standard nous offre un univers propre à François Bernat. Soyons franc comme nous le sommes toujours : accompagné de superbes musiciens François nous offre ici un bien agréable enregistrement.


https://www.francoisbernat.com/


  ROMAIN PILON : Falling Grace

jazz&people

Romain Pilon : Guitare
Yoni Zelnik : Contrebasse
Jeff Ballard : Batterie

Quelques raretés du répertoire ou des titres de compositeurs emblématiques du jazz de la seconde moitié du 20éme siècle comme Steve Swallow, Herbie Hancock ou encore Kenny Wheeler sur ce nouvel enregistrement du guitariste Romain Pilon. Ce disque au son résolument acoustique et tout en retenue, nous offre des dynamiques et des couleurs qui ne peuvent être que l’apanage de musiciens au fait des techniques instrumentales et musicales, d’une connaissance profonde de l’idiome jazzistique sans lesquelles il serait impossible d’exprimer la moindre forme de liberté. Romain a ici pensé-repensé chaque pièce et si avec le contrebassiste Yoni Zelnik leur complicité de longue date est évidente, le percussionniste Jeff Ballard se trouve être un maitre en la matière. Chaque relance, chaque ponctuation contribuent à la richesse de cet opus, aucune gratuité dans son jeu aux apparences faussement simples. Ici donc on joue ensemble, l’écoute est globale sans hiérarchie et en interaction, c’est une leçon par les temps qui courent, alors saluons la fluidité du phrasé, la subtilité harmonique, la solidité rythmique du jeu de Romain Pilon, sa respiration qui sont pour beaucoup dans la réussite de cet enregistrement.


https://www.romainpilonguitarist.com/


  FREDERIC LOISEAU. D’instant en instant

Gemini records

Frédéric Loiseau : Guitare, voix
André Charlier : Batterie, percussions
Benoît Sourisse : Orgue, sifflet

Fin connaisseur de la matière guitaristique Frédéric Loiseau est surtout connu par nous comme un musicien éclectique brassant différents horizons musicaux, pour preuve sa récente collaboration «  En sourdine » avec le chanteur lyrique Laurent Naouri. En ce sens Frédéric privilégie les contextes chambristes et intimes à la démonstration. Il est, en compagnie d’André Charlier et Benoit Sourisse, en quelque sorte à la croisée des chemins et ce n’est pas sans nous rappeler les grands anciens du triptyque guitare, orgue, batterie. On y trouve la finesse et le souci des détails chers aux guitaristes qui aiment les belles compositions ou les mélodies d’un monde poétique qui nous est précieux. Il n’est donc pas étonnant d’y retrouver des reprises comme le délicat African Flower de Duke Ellington mais aussi ses propres compositions proches du bebop, de la chanson voire du choral que l’on devine travaillées ici avec méticulosité. Ainsi Frédéric nous révèle un monde, le sien où le swing et la sensibilité sont l’essence de sa musique.


https://www.facebook.com/loiseau.frederic


  SAMUEL LERNER . Babarythm

Jazz Family

Samuel Lerner : Piano
Jean Paul Adam : Saxophone alto

Samuel Lerner est un encore jeune pianiste qu’il n’est pas rare de croiser dans les clubs parisiens. Son art, il l’a forgé au contact, c’est à dire en jouant au plus prés du public en liant des contacts avec d’autres musiciens. Ce disque est le miroir de ce parcours in vitro et l’on devine sous ses doigts à qui ses oreilles se sont raccrochées : Thelonoius Monk, Mal Waldron entre autres. Ne croyez pas que cet enregistrement soit une sorte d’hommage à de glorieux ainés, non c’est bien l’œuvre de Samuel, il porte sa marque. En compagnie de Jean Paul Adam ou en solo il forge son discours, une histoire passionnelle avec la musique qui nous anime et nous on aime. Que ça soit sur I Wish I Knew, The Lady is a Tramp ou ses propres compositions Astérix, How’s Joe, le swing est omniprésent. Peut être est-ce parce que ce musicien est aussi un coureur semi-marathonien dans le sens athlétique du terme, un dévoreur de texte, qu’il se plonge avec tant d’envie sur ce clavier qui devient son univers. Ça vibre, ça chante et ça vit et l’on retourne avec plaisir écouter ce disque qui nous en sommes sur vous ravira.


https://www.facebook.com/samuel.lerner.3