| 00- CLARK TERRY BIG BAD BAND . Live in Holland 1979
| 01- JAKOB DINESEN QUARTET . Unconditionnal love
| 02- DI MEOLA / MCLAUGHLIN / DE LUCIA . Saturday night in San Francisco
| 03- WOLLESEN / FERM . Heart in hand- OUI !


  CLARK TERRY BIG BAD BAND . Live in Holland 1979

Storyville Records

Clark Terry ; trompette, bugle, chant
Dale Carley, John Melito, Bob Montgomery, Oscar Garnby : trompette
Hal Crook, Buster Cooper, Chuck Conners, Richard Boone : trombone
Chris Wood : saxophone alto & bugle
Bill Saxton, Herman Bell : saxophone ténor
Charles Williams : saxophone alto
Charles Davis : saxophone baryton
Charles Fox : piano
Victor Sproles : contrebasse
Dave Adams : batterie

Clark Virgil Terry, un grand parmi les grands, ne sort pas de nouveau disque puisqu’il est passé à la postérité en 2015. Mais certains s’intéressent encore à lui et publie de temps à autre des enregistrements de concert ; cela semble bienvenu car le trompettiste de Saint Louis a influencé des gars comme Miles ou Quincy Jones (tout de même). Avant d’avoir son propre big band, il a été soliste chez Basie d’abord, puis chez Ellington, avoir d’être le premier afro-américain à jouer dans l’orchestre de la NBC. Dans cette galette captée en public en Hollande en 1979, son orchestre se compose de fines lames toutes remarquables dans leur genre. Le big band en lui-même, s’il n’est pas révolutionnaire, tient sans conteste le haut du pavé. C’est efficace et équilibré (on en attendait pas moins) et bien évidemment, ça swingue (encore et encore) et cela n’arrête pas swinger du début à la fin. C’est heureux car c’est ce que l’on recherche dans ce type de Cd : une vision joyeuse et atemporelle du jazz. Squeeze me !


https://en.wikipedia.org/wiki/Clark_Terry


  JAKOB DINESEN QUARTET . Unconditionnal love

Stunt Records

Jakob Dinesen : saxophone ténor
Jacob Artved : guitare
Felix Moseholm ; contrebasse
Jeff Tain Watts : batterie

Si Jakob Dinesen est bien connu au Danemark, ce n’est pas vraiment le cas ici en France. La musique circule moins facilement que les devises entre les frontières. Pour ce Cd, le saxophoniste à traversé l’Atlantique afin d’enregistrer avec Jeff Tain Watts. Ce dernier habite dans une ancienne église et c’est là qu’ils ont réalisé ce disque avec deux autres jeunes pousses du jazz danois, le guitariste Jacob Artved et le contrebassiste Felix Moseholm. La musique du quartet développe des mélodies contemporaines qui aiment à serpenter ses des bases rythmiques assez classiques, et souvent obsédantes d’ailleurs, mais traitées avec la modernité qui s’impose à notre époque. Si l’ensemble nous a semblé cohérent et de très belle facture, nous avons particulièrement apprécié le jeu de Jacob Artved qui, malgré sa jeunesse (ou à cause de) sait être originale et incisive. Quant au leader, il articule son jeu autour d’un discours tonal qui emprunte autant au progressisme qu’à la tradition et la synthèse personnelle qu’il en fait est assez singulière pour être remarquée et estimée à sa juste valeur.


https://www.jakobdinesen.com/


  DI MEOLA/MCLAUGHLIN/DE LUCIA . Saturday night in San francisco

Impex Records

Al Di Meola, John McLaughlin, Paco De lucia : guitare (une chacun)

On prend les mêmes et on recommence. Friday Night in San Francisco a été enregistré le 05 décembre 1980 en public (sauf le dernier morceau capté en studio), Saturday Night in San Francisco l’a été le 06 décembre de la même année, toujours en public. Récupéré dans la cave d’Al Di meola, l’enregistrement complète le précédent car les morceaux sont différents. L’on dénombre 3 solos et 5 trios quand dans le disque paru en 1982 il n’y avait qu’un trio et des duos. Le lien ci-dessous vous mènera vers une interview d’Al Di Meola qui vous donnera plus de détails. En bref, si vous aimez les guitaristes avec 30 doigts et les vitesses supersoniques, vous serez comblés. Et si vous aviez aimé leur chaud Vendredi soir chez Saint Francis, vous aimerez aussi leur Samedi soir caliente. C’est plutôt sympathique en fait de retrouver 40 ans après ce trio qui marqua son époque. Ceci dit, nous, nous allons piocher dans la discothèque un Cd de Paco à écouter tranquille.


https://www.jazzwax.com/2022/07/interview-al-di-meola-on-saturday-night-in-sf.html


  WOLLESEN / FERM . Heart in hand

Stunt records

Kenny Wollesen : natterie, percussions, piano, vibraphone électrique
Ned Ferm : saxophone, clarinette, violon, percussions, piano électrique
Rune Kjeldsen : guitare
Anders Christensen : contrebasse

Deux multi-instrumentistes se rencontrent et décident de faire un disque ensemble. Aidés par un contrebassiste et un guitariste, ils mélangent le jazz et la musique folk. Jusque-là rien de neuf, nous direz-vous. Beaucoup d’autres ont déjà tenté l’expérience, ce qui a donné naissance à des enregistrements superbes ainsi qu’à des daubes de haut niveau. Chez Ned Ferm et Kenny Wollesen, c’est un peu moins simple. Pas de reprises iconiques, juste « un Sonny boy » et un « Oh what a wonderful morning » de Rogers et Hammerstein, mais des compositions personnelles qui empruntent des sentiers peu fréquentés. L’ensemble est franchement planant, voire psychédélique. Il s’étire en langueurs successives en incluant une foule de timbres et de sonorités se mariant avec élégance et développant des nappes propices à la réflexion passive, dénuée de but. Peut-être aussi, est-ce un peu cosmique, à deux pas d’une navigation légèrement interstellaire, et subitement plus terrestre grâce à des mélodies plus convenues. On entend alors des relents friselliens se glisser subrepticement dans le travail des deux compères. De manière incongrue, sur la fin du Cd, la musique s’emballe un peu (plage 12, le titre qui donne son nom à l’enregistrement) mais cela ne dure pas et tout s’achève dans une expiration musicale plus conforme à l’ambiance générale du disque. Apaisant et intrigant.


https://www.drummerworld.com/drummers/Kenny_Wollesen.html
https://nedferm.com/