samedi 1er mars 21 h 00

Dmitry Baevsky : saxophone
Yves Brouqui : guitare
Gabriel Sauzay : contrebasse
Paul Morvan : batterie

Jam session au bistrot du Palais de Caen le vendredi soir, concert au Camion Jazz le samedi soir entre deux jours de stage, samedi et dimanche ; voilà un week-end jazz bien rempli !
Comme l’était, de spectateurs la salle d’une centaine de places qui accueillait le protagoniste Dmitry Baevsky au saxophone entouré de Yves Brouqui à la guitare, de Gabriel Sauzay à la contrebasse et de Paul Morvan à la batterie. Deux sets denses attendaient le public du Camion Jazz de la part de ces musiciens hautement qualifiés.
Quartette de circonstance peut-être, et cela même si le contrebassiste a eu l’occasion d’enregistrer récemment un disque dans le New Quartet de David Sauzay père, avec le batteur de la soirée ! Le guitariste pour sa part, familier et compagnon de route de nombreux musiciens renommés, outre son dernier enregistrement récent en hommage à Horace Silver est depuis huit ans le guitariste du sextette « maison » du Duc des Lombards .
Restait à notre saxophoniste né en Russie, étudiant et résident à New-york, aux passages réguliers à Paris avec son quartet et auteur de nombreux enregistrements dont un tout premier en 2004 en compagnie de Cedar Walton et Jimmy Cobb) et le tout dernier Roller Coaster en 2024, à fédérer tous ces talents réunis pour ce concert.
Hard bop oblige, « Entre les fondamentaux et la créativité » le saxophoniste invité, auteur de cette formule rejoue les standards de Dizzy Gillespie, Thad Jones…en apportant sa propre inspiration et sa propre sonorité auxquelles viennent s’ajouter aussi bien les improvisations toujours impeccables du guitariste, l’énergie lumineuse du contrebassiste et la précision rythmique du batteur. Chaque chorus est ainsi salué comme il se doit.
Car si Dmitry Baevsky tient sa place, il sait libèrer l’ensemble des énergies ainsi stimulées et laisser largement la parole aux musiciens qui l’entourent et qui la prennent de la plus inspirée des manières.
En guise de clôture, le saxophoniste et maître de lieux Guillaume Marthouret rejoignait son alter ego le temps d’un dialogue complice de deux saxophones en trois titres, avant de lâcher la petite centaine de spectateurs quittant le Camion rassasiés, dans la nuit des rives de l’Orne.

Photographie : Michel Dubourg