Deux nouveaux disques...qui ont quelques mois et nous mettent en émoi

  Meredith d’Ambrosio, Frederic Loiseau - Midnight Mood

Meredith d’Ambrosio - voix
Frédéric Loiseau - guitare
Paul McWilliams - piano

Ce disque est le fruit d’une rencontre initiée par un ami commun de Frédéric et Meredith, Claude Carrière aujourd’hui disparu. Quelques échanges ont suffit pour se trouver des points communs. Ceux d’un répertoire et d’une façon de faire. Il s’agit ici d’esprit. On le devine aux thèmes rarement joués sortis du Great Songbook américains, mais aussi du Midnight Mood de Joe Zawinul, du The two Lonely People de Bill Evans magnifiquement interprété ici sorte de jardin secret de Meredith. Mais aussi le partage de la composition de Frederic en hommage à la chanteuse qui en retour a posé ses propres mots. On pourrait croire à un duo mais il n’en est rien, on a convié un pianiste inconnu dans nos contrées Paul McWilliams au son délicat et harmonies raffinées. Et de Frédéric qui a su trouver par ses solos et son art de l’accompagnement l’esprit pour se fondre dans la voix de Mederith. Une belle alchimie pour un enregistrements emplis de sensibilités et de poésies.


  Romain Pilon-Open Roads

Romain Pilon - guitare
Orlando le Fleming - contrebasse
Mark Whitfield Jr - batterie
Alexis Valet - vibraphone
Jean Paul Estievenart - trompette

Après quelques disques remarqués Romain Pilon nous convie dans cet enregistrement à entrevoir un univers plus personnel et intime. Tout d’abord une approche des compositions plus originale qui tend vers l’univers des Blue note de la fin des années soixante, la présence du vibraphone allié à la trompette n’y est pas étrangère, mais aussi une conception du son proche des John Abercrombie (en particulier la collaboration de ce dernier avec Kenny Wheeler) ou Pat Metheny dont on connait aussi les inspirations. Toujours est il qu’il serait injuste de le réduire à ces influences, Romain a un style immédiatement identifiable, synthèse personnelle de ces différents courants musicaux. On devine aussi qu’il a soigneusement choisi ses compagnons que l’on ne saurait réduire à de simples accompagnateurs et ce qui serait antinomique de la manière musicale du leader. On retiendra outre l’ensemble de l’opus l’intrigante ballade Thirty years after jouée en trio, toute en finesse et retenue. Un très beau disque de Romain qui ainsi ouvre d’autres portes, d’autres voix à son propre parcours.


https://www.romainpilonguitarist.com/