Dans la Pinède de Juan, grande soirée avec le phénoménal Yaron Herman et le nouveau groupe de John Mc Laughlin.
La fluidité du phrasé de Yaron Herman cache en fait des trésors de petites choses pas si simples que ça. Du grand art. Il y a en ce moment sur notre territoire une demi-douzaine de monstres du clavier, Yaron, Bojan, Tigran, De Bethmann et j’annexe Joachim Kühn.
John Mc Laughlin évolue, on le sait, en s’entourant sans cesse de nouveaux musiciens. Un peu comme Hancock ou surtout comme Miles. Ce groupe, formé en mai, ne fait pas exception à la règle. John plane à des altitudes rarement atteintes, boosté par la batterie du britannique Mark Mondesir.
Cimiez, sur les hauteurs de Nice, est à nouveau swing. Jean-Luc Ponty, de retour au jazz pur et simple, nous donna, avec un vrai groupe, un set magnifique. C’est bien lui le King. Plus d’africaneries ou de néo-planeries cosmiques et surtout pas d’hommage à qui que ce soit. Return To Forever lui offrit même le luxe d’un encore. Quel plaisir inespéré d’entendre ce groupe mythique si longtemps après son heure de gloire.
Maria Schneider et le S.F. Jazz Collective ont eu mes faveurs et j’ai retrouvé Leonard Cohen avec le plus grand plaisir. Même si son concert ne fut pas différent du dernier qu’ il donna en France avant de se retirer, ni mieux ni moins bien, je connais peu d’ amateurs de jazz qui ne l’ont pas apprécié. Le jazz donne cette ouverture d’esprit sur les autres "bonnes" musiques. Je me souviens d’une tournée à l’époque où mon métier fit que je m’occupais de lui. À Strasbourg, il chanta dans un gymnase et me confia : "Je rêve d’un auditorium où l’on pourrait jouer au basket" !
(A suivre...)
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