Lost in the way mais bien aux Lilas

Louis SCLAVIS au Triton une nouvelle fois en 2009, avec son programme « Lost on the way  ». Et une équipe un peu différente : François MERVILLE à la batterie, Olivier LÉTÉ à la basse électrique, Maxime DELPIERRE à la guitare et pédales d’effet, et en invité : MAGIC MALIK, flûte et voix.

Louis SCLAVIS : "Lost on the way"
ECM / Universal

Je ne peux que retourner vers une précédente chronique à l’Europajazz Festival en mai dernier qui précisait : « Les thèmes sont superbes et se suffiraient presque à eux-mêmes. »
Il n’y a rien à ajouter et ce soir, l’émotion est intacte. Ce groupe est exceptionnel et SCLAVIS incontournable. D’accord, il se débrouille plus que bien en respiration circulaire, il est d’une vélocité incroyable, sa rigueur rythmique est sans faille, bon. So what ?

C’est son inventivité, son incroyable talent à raconter des histoires nouvelles. Sur un tout bête tuyau troué, qu’il s’appelle clarinette ou saxophone. Juste l’écouter. Et s’incliner.

Sur les deux sets plus que généreux, quatre ou cinq thèmes me restent en tête, poétiques, tendres, rêveurs, incitant au voyage et qui, s’ils passaient en boucle sur nos radios publiques, deviendraient ces petites musiques qui ne nous lâchent pas d’une note du matin au soir. Quant aux tempi high speed, c’est à se demander d’où vient cette musique qui leur dévale des doigts. Pensent-ils avec leurs doigts ? En sortant du club, le lascar qui pensait échapper à la police avec sa 104 gonflée ( mais à quoi ? ) a terminé directement dans les poteaux de trottoirs et dans la voiture qui arrivait en face. 15 flics pour lui tout seul : ce big band n’était pas très inventif, lui, et son répertoire est connu.


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