Atlantique Jazz Festival 2011 : The Fantastics Merlins captivent le public du chapiteau dans une atmosphère de crêperie bretonne.
Sous le chapiteau, jeudi 20 octobre à 18 heures, pendant le concert des Fantastics Merlins, l’ambiance est "bon enfant" : les galettes de blé noir croustillent, répandant un délicieux parfum, des bruits de bouchon les accompagnent.
Entre le bar et les trois rangées de bancs réservés aux spectateurs assis, il y a de la vie : les copines qui causent, les enfants qui vont et viennent en papotant et tous ceux qui discutent le bout de gras et que les musiciens ne dérangent pas.
Il faut vraiment que ces Merlins soient fantastiques pour réussir à captiver "les auditeurs voulant les auditer" malgré le fond sonore qui règne dans les lieux.
Leur musique, loin d’une musique d’ambiance, tour à tour puissante et toute en finesse, élaborée et sensible nécessite, me semble t-il, une attention pleine et entière du public. J’aime que les silences soient silencieux et que les solos remplissent à eux seuls l’espace.
Craignant aussi le « zapping » (décidément bien délicate !), je rive mes yeux sur la scène, m’efforçant de ne pas me laisser distraire par les photos de l’édition précédente du festival projetées en boucle sur le côté des gradins, les oreilles en mode unidirectionnel, je plonge dans la musique des Fantastics Merlins et c’est un régal.
Leur musique... ils sont à fond dedans, ils la vivent intensément et ça se voit sur leurs visages.
A la contrebasse, Brian ROSSLER accorde magnifiquement ses cordes avec celles, non moins magnifiques de Daniel LEVIN au violoncelle. Leurs regards de ré-jouissance en disent long sur le plaisir musical partagé.
Nathan HANSON au saxophone, nous balade à travers des paysages sonores en nous suspendant à son souffle énergique sans nous essouffler. On repart à chaque nouveau morceau avec l’envie de découverte.
Le batteur Peter HENNING, totalement concentré, inspiré, crée le lien entre ses complices sans se projeter en avant et tout cela crée une musique "évidente".
La ballade Dance of Evergreens est une portion de bonheur parmi les autres.
Je craque enfin pour le dernier morceau avant le rappel : Sung in vain, chanson de Léonard Cohen et seul titre du concert extrait de l’album How the ligts gets in qui, même sans la voix de Kid Dakota dont l’avion n’a pas encore atterri ( lire la carte postale...), me fait l’effet du "tube" qu’on ne peut pas s’enlever de la tête.
Même si les bruits de la salle ont parfois parasité le champ d’écoute, le public ne s’y est pas trompé, des applaudissements chaleureux ont répondu à ce cadeau musical qui venait de nous être fait et ça, c’est un bruit doux aux oreilles !
Ces Merlins sont vraiment enchanteurs !
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