9 janvier 2013. "L’Effet de Fœhn" souffle sur la scène de la Vapeur (Dijon). Un air nouveau et très chaud par cinq membres du Collectif "l’Arbre Canapas".
> 9 janvier 2013 - La Vapeur - Dijon (21)
Le nom de ce phénomène est associé à celui d’un vent de sud : « le fœhn ».
Ce vent souffle dans les vallées des Alpes autrichiennes et suisses. Mais des effets de même nature sont géographiquement innombrables. En chaque région et à chaque époque où le permet la conjugaison d’un relief et d’un régime de vent, soufflent des vents de fœhn...
Le groupe L’Effet de Foehn est né en 2009 : cinq musiciens issus du jazz et des différents courants musicaux actuels.
Tous font également partie de l’association l’Arbre Canapas créée en 2003 à Bourg en Bresse dans l’Ain.
Au total c’est une vingtaine de musiciens et techniciens qui se retrouvent par petits groupes et par projets, ici ou là sur une scène mais pas seulement.
Les cinq musiciens de l’Effet de Fœhn sont tous polyinstrumentistes. À chaque concert, ils proposent au public d’écouter et aussi d’ouvrir grand les yeux !
Des musiciens bidouilleurs, des luthiers sauvages...
Depuis plus de 10 années, ces cinq musiciens quadras étudient encore, des musiques de traverse comme ils aiment à le préciser, un laboratoire d’idées et de constructions sonores multicolores. Ils croisent les musiques, inventent des instruments qu’ils confectionnent avec des bouts de pvc, des tuyaux, des bouteilles elles aussi en plastique transparent, que l’un d’entre eux Sylvain Nallet prend soin d’accorder avant chaque concert en les gonflant ou les dégonflant à l’aide d’une pompe à vélo ! C’est ainsi que cet « arbre à bouteilles » peut produire les 12 notes de la gamme lorsque l’on tape doucement sur ses bouteilles : génial et d’autant plus magique !
Imaginez quelques instants les regards éblouis d’un jeune public. Un public qu’ils aiment retrouver lors de missions pédagogiques au sein d’écoles primaires.
Le festival de jazz de Rive de Gier dans la Loire leur a d’ailleurs donné carte blanche pour créer un spectacle pour enfants, inoubliable...
L’Effet de Fœhn désacralise la musique et les instruments pour les rendre accessibles à tous, même si parfois certains peuvent ou risquent de ne pas comprendre cette approche universelle des sons. Le spectacle musical qu’ils proposent est sans doute synonyme d’images de films imaginaires, de musiques orchestrées et d’improvisations colorées où se marie pour le meilleur, l’acoustique et l’électronique.
Ces musiciens recherchent, en fait, dans l’art qu’ils pratiquent et qu’ils nous transmettent avec passion, l’humour, la poésie et encore et encore de nouveaux sons qu’ils fabriquent. Certains de ces instruments font partie de notre quotidien, sans que nous sachions vraiment comment ils ont pu, un jour, grâce à Guillaume Grenard l’un des cinq musiciens du groupe [1], permettre une relecture de l’œuvre de Jean Sébastien Bach : Variations sur les variations Golberg.
L’Effet de Fœhn : Gérald Chagnard : saxophone alto, sopranino, mandoline électrique, ordinateur portable, clarinette basse en PVC, composition / Guillaume Grenard : trompette, basse, contrebasse, tambour cadre de sérigraphie, composition / Thibault Martin : batterie, vibraphone, percussions, composition / Sylvain Nallet : clarinette basse et sib, clarinette en PVC, scie musicale, arbre à bouteilles, tambour cadre de sérigraphie, composition / Hélène Peronnet : voix, violon, composition.
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[1] aussi membre de l’ARFI (Marmite Infernale, Chant Bien Fatal) à Lyon - NDLR