Art et innovation technologique.

Depuis plusieurs années, lors du festival Jazz à Junas, la communauté protestante du village accueille des concerts dans son temple .

Daniel Humair à Junas, juillet 2013.
© Florence Ducommun
© Florence Ducommun


En 2013, grâce à la collaboration rare et intelligente entre l’association Jazz à Junas, l’association de rénovation du temple, la commune, des partenaires institutionnels et privés, le 20ème anniversaire du festival aura été marqué par la concrétisation d’un projet commun remarquable : le remplacement de six fenêtres et de la rosace du temple en verre incolore par des vitraux réalisés à partir d’œuvres de Daniel Humair.
Ceci grâce à un nouveau procédé de fabrication d’une haute technicité de Éric Linard, spécialiste français de la sérigraphie et de la fabrication de vitraux contemporains. La technique consiste à insérer sous vide entre deux plaques de verre taillées exactement au profil de chaque fenêtre une sérigraphie sur support transparent des peintures de l’artiste, Daniel Humair en l’occurrence. Le procédé respecte totalement le dessin de l’artiste.

Pendant le festival, chaque fin d’après-midi, à 18 heures, un concert de jazz gratuit est offert dans ce temple, espace de culte aux lignes sobres et dépouillées : voûte blanche, pierres nues blanches.
Et là... tout naturellement, les vitraux de Daniel Humair ont trouvé leur place dans ce lieu où se marient le spirituel et le profane laissant le champ libre à l’interprétation de chacun.

À l’heure où la chaleur de juillet écrase les couleurs, Junasols et amateurs de jazz d’ici et d’ailleurs entrent communier avec la musique et la lumière.

Daniel Humair définit son travail plastique non figuratif comme de "l’abstraction narrative". Dans ses propos récents, il montre qu’il utilise la même démarche en tant que musicien ou peintre. "La règle de base, c’est la profondeur de l’expression". Sur une "sous couche" qui donne de la profondeur on pose l’expression.

La rosace du temple de Junas / par Daniel Humair
Gabor Winand à Junas, juillet 2013 - vitrail de Daniel Humair.
© Thierry Giard
© Thierry Giard
Vitrail du temple de Junas / par Daniel Humair

Un jazzman qui peint
un peintre qui jazze
joue de ses pinceaux
joue de ses balais,
pose les couleurs.
Peaux frappées
toiles griffées
geste qui pulse
geste qui trace
variations sur les formes
distorsions sur les rythmes
musique sur toile de fond
dynamique sur plages de sons.

Daniel Humair, peintre-batteur
et inversement...
fait dorénavant vibrer la lumière
dans le temple de Junas, une commune hors du commun au cœur du Languedoc.

Champ libre de la création
Champ libre à l’émotion

Couleurs et formes franches
capturent la lumière
qui entre dans le temple en dansant
font vivre la musique au rythme de la palette du peintre qui filtre le soleil
éclairent les visages
illuminent l’espace
illuminent la pensée.

Les créations plastiques de Daniel Humair dans ce cadre particulier et original enchantent le regard et créent une atmosphère qui enrichit les créations musicales auxquelles le public est convié.

Les silences eux-mêmes sont habités d’une énergie lumineuse.
On est là... le temps d’un concert
pénétré par la musique
pénétré par la lumière
Moments rares et précieux
jubilatoires !

Vitrail du temple de Junas / par Daniel Humair
Vitrail du temple de Junas / par Daniel Humair

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