Molly Johnson, une voix canadienne envoûtante qui sans aucun doute aime la France était au Duc des Lombards... Jacques Revon aussi !
C’est une voix canadienne envoûtante qui sans aucun doute aime la France, la diva noire a parcouru l’hexagone déjà une dizaine de fois, son précédent passage à Paris remonte à 2008.
Ce mois de novembre, elle a encore régalé les parisiens et autres touristes venus un soir dans ce temple du jazz !
Il est 22 h 15 et malgré la pluie, ils sont là très nombreux pour assister à la dernière soirée de l’une des plus belles voix canadiennes de son époque.
Molly Johnson partage aujourd’hui sa musique entre jazz, blues, gospel, et pop.
Ses deux musiciens, le pianiste Robi Botos et son contrebassiste Mike Downes ouvrent la soirée, histoire de nous mettre en complicité avec elle. Molly va tenir la scène non stop pendant plus d’une heure et quart.
Molly monte sur scène, visage allongé, petite queue de cheval, la dame brune porte un petit chemisier et un pantalon noir, un petit signe de la main, et elle entame l’un de ses derniers succès "Mélody" ballade écrite avec, justement, son contrebassiste.
Belle présence, voix très bien placée avec ce petit grain et ce vibrato, qui messieurs peuvent vous faire chavirer….
Avec trente années de carrière, la dame assure et enchaîne un autre de ses succès, cette fois très swing : "Lucky", ça balance, du jazz comme beaucoup l’aiment. Puis se profile "Body and Soul". Une main posée délicatement sur le piano, les yeux dans les yeux avec Robi, elle sourit puis se retourne vers son public, aux anges, envoûtante elle tisse minutieusement sa mélodie, simplement superbe !
Le programme de cette dernière soirée est en grande partie construit avec des standards et personne ne va s’en plaindre. Les chorus sont délicieusement partagés.
Avec sa casquette noire, Robi Botos nous fait penser parfois au regretté pianiste Oscar Peterson lui aussi canadien, certains plans n’y trompent pas, quel bel hommage. Mike Downes est lui revêtu d’un joli pull shetland mauve, toujours souriant, visiblement complice, il soutient d’une belle manière The Great Voice. Il faut dire que plusieurs des mélodies sont nées sous sa plume. Parfois même, Mike marie sa voix avec celle de Molly, pas mal !
"Miss Celie’s blues", blues avec piano solo, Molly Johnson écoute à son tour, elle jubile, she says : "very nice" !! Puis c’est autour de Mike d’enchaîner un chorus assez chaud. Délicieux.
Maintenant, la Diva canadienne anglophone, envoie un petit clin d’œil au public. Ce sera une valse jazzy à elle, mélancolique "Tristes souvenirs". Pour colorier sa mélodie quelques mots sont prononcés en français avec ce petit accent anglais qui fait fondre… "Oublions ces tristes souvenirs".
Je n’oublierai pas "Sticks and Stones", une autre de ses compositions très enlevée cette fois-ci. Elle fait participer le public qui en chœur répète "Sticks and Stones" une belle soirée.
Enfin après "Solitude", arrive "Rain"…..puis sans surprise après de riches applaudissements c’est le rappel.
Molly a choisi, ce sera "Summertime".
Si ce soir là, quelque part là haut, Georges Gershwin écoutait, il a certainement dû comme nous, aimé et pris du plaisir.
À Paris, en grande professionnelle, Molly a marié sa belle voix, sa délicatesse, et son assurance à une forte présence sur scène, sincèrement une vraie Diva. Great voice !!
Alors pour moi, un seul regret, je ne peux pas vous proposer cette fois quelques photos de ce beau concert : interdit de photographier ! Je vous offre simplement ce portrait de Molly que j’ai réalisé après. Franchement dommage.
Molly Johnson : voix / Robi Botos : piano / Mike Downes : contrebasse - 7 novembre 2013 - Le Duc Des Lombards ; 42 Rue Des Lombards ; 75001 PARIS -
PS (NDLR 14 nov. 2013) : Christian Ducasse, incontournable reporter-photographe, contribue activement à la mise en images des articles de CultureJazz.fr. Il a pu photographier Molly Johnson en concert lors de son escale parisienne de novembre 2013 !
> Liens :