Retour en quelques échos sur la 22ème édition du Paris Jazz Festival qui s’est déroulée au Parc Floral de Vincennes du 7 juin au 26 juillet.
Toujours aussi convivial, cette année le Paris Jazz Festival ( qui se tenait du 7 juin au 26 juillet 2015) rallie différentes métropoles, par delà les frontières. À midi, sun in the sky , une inauguration made in London avec une fanfare déambulant dans le parc floral, The Young Pilgrims ; puis à 14h30 il nous reste l’image et la présence du pianiste tant regretté, John Taylor, au sein du quartet du contrebassiste Stéphane Kerecki.
Un lien France- Angleterre intergénérationnel d’autant plus intéressant qu’il nous plonge dans la Nouvelle-Vague : Pierrot le Fou, Ascenseur pour l’échaffaud (Louis Malle)... À bout de souffle, pas pour Emile Parisien, qui joue même fréquemment sur une jambe ! J.L.Godard et F. Truffaut doivent se distraire... en tout cas non M. Georges Delerue, ne tirez pas sur le pianiste ; il joue trop bien ! Évocation de la fin des années 60 avec les films musicaux de J. Demy : La Chanson de Maxence (Les Demoiselles de Rochefort), Watch what happens (Les Parapluies de Cherbourg).
Suivons l’axe nord-sud avec le concert nocturne d’Enrico Pieranunzi, le samedi 13 juin. En matière d’équilibre et de contorsion le clarinettiste Gabriele Mirabassi n’a rien à envier au saxophoniste français du groupe précédent. Le trio nous emmène sur les sentiers italiens "Il canto de la differenzia" ; haute sensibilité du pianiste romain qui grâce à son lyrisme narratif tourne au fur et à mesure les pages d’une novella imagée de F.Fellini ou de N. Rota .
Le lendemain, décidément c’est au tour de Stefano di Battista de jouer les équilibristes en réponse à Enrico Rava, le Gandalf de la trompette. Le quartet enchaîne des morceaux résolument modernes.
Les quatrième et cinquième week-ends finalisent le tracé est- ouest . Un Paris-Tokyo pour le moins original avec notamment l’utilisation de taikos (gros tambours nippons). Quant au Paris- New- York, pour ma part j’ai retrouvé le samedi 4 juillet l’élégance et l’humour du saxophoniste américain Steve Potts .
Attention ce parcours est loin d’être exhaustif tant cette 22ème édition du Paris Jazz Festival nous a proposé durant huit semaines différentes orientations ( le Mali ; la Suède..) .A noter une clôture sur le thème de l’universalité de la musique avec, entre autres, Airelle Besson (trompette) et Rhoda Scott (orgue Hammond) en soirée.