Du swing, du swing, toujours du swing...

Le saxophoniste et clarinettiste dijonnais Nicolas Fourgeux découvre la musique à 9 ans à l’école de musique de Montbard en Côte-d’Or et c’est avec son professeur Jean François Michel, saxophoniste lui aussi, qu’il va de 13 à 18 ans s’initier au jazz et qu’il va même adorer chorusser en « slap ».
Plus tard et après quelques parenthèses, Nicolas Fourgeux entre au Conservatoire Régional de Région à Dijon à l’âge de 27 ans et en sort à 33 ans avec un prix.

Nicolas Fourgeux.
© Jacques Revon

C’est en 2011 que Nicolas va faire une rencontre musicale capitale pour son avenir, celle qui va le booster et lui permettre de se lancer dans le monde du jazz de beaucoup plus près :
le saxophoniste et guitariste Nicolas Montier dont le curriculum vitae est impressionnant, va lui ouvrir la voie au professionnalisme et même petit à petit devenir son mentor.
Trois années plus tard le dévoué musicien professeur va même aller plus loin, le 26 janvier 2014 Nicolas Montier devient l’un des six musiciens lors de la création du sextet de son élève, Nicolas Fourgeux. Belle et généreuse histoire, lorsqu’un professeur décide de suivre son élève dans une telle aventure.

Le premier concert du nouveau Sextet aura lieu au Tivoli à Montargis, à l’initiative de Jean-Marc Berlière l’un des piliers du Hot-Club du Gâtinais.
Au programme de ce concert inoubliable pour un jeune nouveau leader et interprète des racines du jazz, un répertoire swing en hommage au très grand Coleman Hawkins. Le répertoire est riche d’une vingtaine de morceaux, tous entièrement arrangés par le dijonnais. C’est aussi une sacrée aventure partagée entre « jazzeux » jugez plutôt : faire oublier dans ce sextet par l’écriture des arrangements et l’interprétation qu’il n’y pas sur scène d’autres soufflants que trois saxophones et une section rythmique composée d’une guitare, d’une contrebasse et d’une batterie.
Ce soir là, à Montargis, les spectateurs ne s’y étaient pas trompés, la salle était archi-pleine, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas pour tous les concerts de jazz.
Preuve une fois de plus, que le Swing ça marche encore très fort et que le nouveau sextet de Nicolas Fourgeux a mis le feu.

Nicolas Fourgeux sextet.
© Jacques Revon - 2015

Ce sextet, c’est d’ailleurs comme d’autres histoires de formations, des rencontres musicales et amicales au fil du temps…
À l’origine, trois dijonnais joueront en trio, Etienne Renard à la contrebasse, Sébastien Dorotte à la guitare et Nicolas Fourgeux au saxophone ténor et à la clarinette, puis ils seront rejoints par les trois autres musiciens, un bourguignon du sud Sylvain Desbois au saxophone alto (une sacrée pointure !), Sylvain Glévarec un fin drummer tout désigné pour cette musique swing et dont Sylvain raffole avec une extrême délicatesse, enfin le second Nicolas étoilé, « le mentor » celui qui a permis à l’oiseau côte-d’orien de bien s’envoler, Nicolas Montier.
Depuis la création du sextet de Nicolas Fourgeux en 2014, ce sont déjà 25 concerts qui ont été joués dans l’hexagone dont une quinzaine en 2015, quatre sont programmés d’ici à la fin août 2016.

L’une des montées sur scène en 2015 va sans aucun doute marquer le parcours du groupe, je parle ici du 12 novembre 2015 à l’Espace Michel Simon, à Noisy-le-Grand. Ce soir là, durant plus de deux heures et devant plus de 200 personnes, le sextet de Nicolas Fourgeux va, en « live », enregistrer son premier album.

Nicolas Fourgeux sextet.
© Jacques Revon - 2016

Engagement pour Hawkins oblige, Nicolas Fourgeux va baptiser son album « Feedin’ the bean ». Au total seize morceaux seront interprétés en deux sets dont douze seront gardés pour l’édition du cd, compris un « Chega de Saudade » que Nicolas Fourgeux a décidé d’intégrer à son hommage à Coleman Hawkins, en effet le jeune leader souhaite ouvrir son sextet à la musique brésilienne avec toutes ses difficultés et son monde que l’on retrouve pêle-mêle dans la bossa, la samba et le choro.

Pour cet enregistrement en « live », la prise de son est réalisée sur 16 pistes avec dans un second temps, le mixage et le mastering, une réalisation signée Bruno Minisini. L’ingénieur du son est un orfèvre pour ce type de formation. Depuis une quinzaine d’années, il officie couramment auprès de nombreux big bands, c’est aussi une spécialité : Duke Orchestra de Laurent Mignard, le Spirit of Chicago Orchestra, le Côte Ouest Big Band mais aussi la nuit du jazz à Nantes….
Lors de cette soirée, tous les ingrédients pour l’édition d’un album de très bonne facture auront été réunis. Maintenant, amateurs de swing c’est à vous de découvrir cette petite perle.

Nicolas FOURGEUX Sextet : "Feedin’ the bean"
Autoproduction

Aujourd’hui, à 35 ans, Nicolas Fourgeux a rajouté plusieurs touches à son instrument. Outre son sextet, Nicolas est toujours leader dans son tout premier groupe 
« Les Oracles du Phono ». Il vient aussi tout récemment de monter une troisième formation de cinq musiciens « Swinging HEPKAS dandys » dans laquelle en plus de jouer du saxophone, Nicolas s’exprime aussi par le chant. Le Premier concert est programmé à « Jazz dans la ville » à Dijon le vendredi 20 mai.

Enfin, le dijonnais s’est totalement investi dans l’Ecole de Musique de Marsannay la Côte (commune au sud du Grand-Dijon) où débute le vignoble. Là, il participe au développement de cette école, il y enseigne le saxophone et dirige depuis trois années le Big band de Marsannay composé de 17 musiciens passionnés de tous âges.

L’album vient de sortir en ce mois d’avril 2016 :
Nicolas Fourgeux Sextet : "Feedin’ the Bean"
Autoproduction à commander sur www.nicolasfourgeux.fr.