Samedi 7 octobre 2017, Ping Machine, le grand ensemble du guitariste Fred Maurin était sur scène à Ris-Orangis (91).
Le PLAN, ce haut lieu essonnien des musiques djeun’s ( soul-blues-rock-pop-metal-hip-hop-reggae-etc ) s’ouvre à des musiques enjazzées et accueille le grand ensemble PING MACHINE pour son œuvre U-bi_K.
Il y avait foot, il faisait crachineux, les aficionados locaux du jazz n’ont pas encore pris l’habitude de se déplacer tout prés de chez eux et donc petite assistance : heureusement, Ping est un grand format.
Sur scène autour de Fred MAURIN compo, direction et guitare, de gauche à droite : Florent DUPUY sax ténor et flûte, Fabien DEBELLEFONTAINE sax alto, flûte et clarinette, Jean-Michel COUCHET sax alto, Julien SORO sax ténor et clarinette, Guillaume CHRISTOPHEL sax baryton et clarinette basse, Raphael SCHWAB contrebasse, Rafaël KOERNER batterie, Andrew CROCKER trompette, Fabien NORBERT trompette et bugle, Quentin GHOMARI trompette et bugle, Bastien BALLAZ trombone, Didier HAVET trombone basse et tuba et au milieu Paul LAY au piano et Stephan CARACCI marimba, vibraphone et autres percus.
Sans oublier le vidéaste et la technicienne Lumières.
Donc U-bi_K.
Résumons l’inrésumable : de la musique résolument contemporaine avec de gros bouts de jazz dedans.
Une intro bruitisto-souffleuse qui joue/se joue des masses sonores et mène au quintet à vent ( tp, bugle, tb, tuba ).
Quintet à vent choyé par Maurin qui lui donne le temps de développer une histoire en plusieurs épisodes. Sur fond de fantasmagories visuelles faites maison à la main en temps réel, entre aquarelles de ZAO WOU KI et photos de brai de Jean Dieuzaide en mode animé.
Les gros bouts de jazz sont le fait des solistes et de quelques envolées puissantes du band, sur fond de volutes, coulées douces et autres anamorphoses. On n’est pas sur un plateau de télé tant les effets lumières sont discrets et appropriés : de fins pinceaux ici ou là, une rotation évanescente.
L’architecture de U-bi_K inclut des silences qui résonnent bien au-delà. Au-delà de quoi ? vous demanderez-vous. Au-delà.
Sinon quoi ? Cette œuvre requiert une attention sans faille du spectateur, une patience infinie et l’abandon définitif de ses catégories « musicales » usuelles. Donc une prise de risque en sortant de son confort de répétition. Et, partant, pose la question de la place de ses émotions à l’écoute de cette musique. Jubile-t-il ? S’entriste-t-il ? S’enthousiasme-t-il ? S’évade-t-il ?
À chacun de s’y retrouver.
Samedi 7 octobre 2017
Le PLAN
1, avenue Louis Aragon
91130 Ris Orangis