C’était le 5 mai 2017 au collège Jean-Baptiste de la Salle (Lyon - Croix Rousse), un de ces "meetings" concoctés par le batteur Bruno Tocanne. Marceau Brayard s’est souvenu de ce moment singulier...
LSJazzProject, le cycle des concerts annuels au collège jean-Baptiste de La Salle (Lyon - Croix Rousse) va reprendre pour cette nouvelle saison 2017/2018 (lire ici).
Nous allons donc vous retracer ce que nous avions laissé en ce lieu le 5 mai 2017 à la suite d’une prestation pleine de saveur.
Les voix nous conduisant au jazz sont impénétrables par avance. Mais en tout cas, son chemin paraît entouré de rencontres fortuites, d’une manière ou d’une autre, pour voir se constituer sa structure avec ce qui caractérise cette phase insoupçonnable. Nous traversons cette sensation de n’avoir jamais eu antérieurement ce sentiment-là, penché sur le registre de l’inavouable, pour voir s’aménager des jours nouveaux faits de sonorités sans cesse éprouvées.
Nous retrouvions tout cela avec une triade rapprochée, lors de cette dernière soirée où s’éclairait déjà une fin d’année scolaire. Trois profils où chacun se caractérisait avec ses choix de compositeurs pour délimiter son territoire de prédilection. Nous pouvions y retrouver un véritable patchwork musical prêt à nous transporter de Léonard Cohen à Jimi Hendrix en passant par Jim Pepper ou même Hampton Hawes. Véritable prouesse de proposer au public du collège une variété de trajectoires au sens le plus large pour ces personnalités retenues. Deux guitaristes, un pianiste, un saxophoniste, qui aujourd’hui ont fait le grand saut de l’autre côté de la vie, mais qui ont laissé une empreinte indélébile.
Ce choix pour nous démontrer à coup sûr, qu’il ne faut surtout pas se détourner des influences avec lesquelles on se construit une identité de musicien. Rémi Charmasson, Bernard Santacruz et Bruno Tocanne feront insinuer le jazz avec ces substances polyphasées.
Tous ces thèmes se tenaient rattachés au trio jusqu’au moment où deux trompettistes Vincent Guglielmi et Rémi Gaudillat surgissaient, avec la ferme intention de faire la place au parfait libertinage musical à cinq. Ce renversement de situation laissait libre cours à toutes les actions, si rares et si nécessaires à l’endroit de cette musique caractérisée par son idée permanente du souci de la transformation active.
Une cinquantaine de minutes s’enchaînaient pour capter notre attention dans un attachement palpable.
Rendez-vous au prochain numéro d’équilibriste. Soyez curieux à votre tour en allant consulter ce qui nous attend pour les prochains mois au LSJazzProject (Jazz au Collège).