MASSILLY. Saône et Loire. Le Festival continue ses aventures dans une salle communale toute neuve et en présence de France Musique et de l’Union Européenne de Radio-Télévision qui enregistrent le concert et le diffuseront sur les radios publiques ( loin des sentiers marchands, encore… ).
Ce soir, Jazz Campus se la joue façon La Roque d’Anthéron en mini format, en proposant trois pianistes. Trois pointures. Dans l’ordre de passage : François RAULIN, François COUTURIER et Guillaume de CHASSY. Autant faire une comparaison par différence : nous n’avons entendu ni Joachim KÛHN, ni BOJAN Z, ni Pierre de BETHMANN, ni Emil SPANYI, ni…, ni…. Et donc pas d’envolées fulgurantes, de brasiers forcément incandescents ni de longs traits ahurissants qui nous arrachent le cul de la chaise et nous projettent allez savoir où.
Ce soir, on a fait dans l’intimiste, l’intériorité, le calme, le rêve lent ou la lenteur rêvée devant un public d’une attention totale. Il m’a semblé de temps en temps retrouver l’essence même de la musique de chambre dans cette envie de me glisser sous la couette, de fermer les yeux et de laisser aller.
François RAULIN a dédicacé ses pièces à Kate et Mike Westbrook, Carla B. ( comme Bley ) et Siegfried Kessler.
François COUTURIER a joué une très ( très très ) longue pièce et une autre très courte.
Guillaume de CHASSY est passé de Rachmaninov à Dutilleux pour en terminer avec une relecture osée et solidement charpentée de « Ah !! Le petit vin blanc », Bourgogne oblige.