Vendredi 28 novembre 2008, Fareins, 01480.
Maurice John vaughn et B.J. Emery sont deux vieux routards du blues de chicago. La première soirée du festival leur était consacrée. Deux parties et plus de trois heures de musique... En tournée en France, avant d’aller faire un tour en Afrique, les deux compères, l’expansif et le placide, ont emballé le public en deux coups de cuillèree à pot.
Vaughn le facétieux, vocaliste, saxophoniste, guitariste, de temps à autre aux claviers, a assuré le show (chaud...). Emery, vocaliste et tromboniste émérite (quasi rugueux) n’était pas mécontent d’être là (au diapason) bien que plus flegmatique (tant son comparse à la louche y allait).
Brillament accompagnés par l’excellent Fred Brousse (guitare, harmonica voix), Luc Blackstone (basse) et Ced’ Sanjuan (batterie), les deux chicagoans ont déroulé un répertoire de classiques agrémenté de de quelques compositions plus rares. Une soirée festive donc, sans problème d’égo surdimensionné, mais avec du champagne. Quand on vous dit que tout n’est pas perdu...
Samedi 29 novembre 2008
Nous avions rendez-vous à l’amphi jazz de l’opéra de Lyon. Nous avons donc loupé Mario Stantchev (que l’on apprécie et estime à sa juste et haute valeur), Marc Thomas (que l’on connait moins) et le Boeuf-carottes de fin de soirée (regrets salivaires éternels...). Pour une juste chronique de l’évenement, allez donc faire un tour Chez Jazz Rhône-Alpes car Pascal Dérathé, le scooteriste fou, y était, lui.
http://www.jazz-rhone-alpes.com/081201/
Dimanche 30 novembre 2008
Un petit concert à l’heure de l’apéro ? Pfff... On a pas réussi à se lever ! Par contre, nous avons joyeusement sacrifié la sieste dominicale pour assister à la prestation du Mystère trio, à 14 h 30 (avec le décalage horaire, ça vous fait un concert à 21 heures quelque part à l’est, il n’y a que l’idée qu’on s’en fait).
Le Mystère trio est connu pour déborder le cadre manouche, qui demeure sa base, et s’aventurer dans des sonorités autres. C’est assez exact et cela régénère un peu le genre. Cela nous convient d’autant mieux que nous ne sommes pas des inconditionnels de la "djangologie". Christophe Gruel (guitare), Cyril Salvagnac (guitare) et Laurent Meyer (batterie,percussions), on s’en aperçoit dès les premières notes, sont des techniciens d’une qualité rare. Leur aisance dans la difficulté est même assez stupéfiante. Ajoutez que la complicité donne à leur expression musicale une réelle envergure et vous obtenez un trio puissant qui capte avec adresse son auditoire.
Pas d’ennui à l’écoute donc, juste un doux ronronnement dû à la métronimie du rythme. A notre humble avis, des explorations, plus fouillées encore, du côté des possibles harmoniques devrait leur permettre une progression que l’on sent quasi inévitable tant leurs ressources sont grandes. A suivre assurément.
Voilà pour la sixième édition de ce festival que l’on affectionne particulièrement. Un jour de plus l’année prochaine ?
> La chronique du festival Jazz à Fareins 2007, par Yves Dorison : > Lire ! <