Amphi Jazz, Opéra de Lyon

Au dernier jour de sa résidence à l’Amphi Jazz de l’opéra de Lyon, le discret Pierre-Alain Goualch a donné carte blanche à la liberté. En réunion avec Mathieu Chamagne (transformateur de sons en temps réel), Daniel Yvinec (contrebasse), Nelson Veras (guitare) et Médéric Collignon ( voix, trompette de poche), il a orienté les débats vers l’improvisation totale teintée toutefois de références à quelques pépites de la chanson française, de Gainsbourg entre autres, mais aussi de Bourvil, l’occasion d’un numéro "collignonesque" destructeur de zygomatiques.

Médéric Collignon - Pierre-Alain Goualch
12 décembre 2008, Lyon.

Le spectacle vivant de musiciens cernés par la technique créative de Mathieu Chamagne fut insolite. Si la contrebasse de Daniel Yvinec s’accommoda fort bien de cette absence de structures, on nota chez Nelson Veras une inquiétude latente ne lui permettant pas de s’affirmer sans réserve. Quant à Médéric Collignon, dont la géographie intime extrême outrepasse la standardisation, il traversa l’ensemble avec l’aisance attentive qui le caractérise.

Nelson Veras - Daniel Yvinec
12 décembre 2008, Lyon.

Le mélange des voix musicales donna un tout à l’homogénéité partielle, aux contours épisodiquement distincts. Nous n’écoutâmes pas cependant un brouillon sonore erratique ; c’eût été d’ailleurs impossible vu la qualité des artistes présents. La construction s’est bien faite en temps réel et avec brio. Il lui a juste manqué une once d’énergie pour déborder le cadre frontalier de la bienséance.


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