Où l’on découvre qu’à Vienne, durant le festival, il existe une autre manifestation culturelle de qualité.
Dimanche 5 juillet
Dans la cour du collège Ponsard, Michel Chandeigne parle. De sa vie de petit éditeur amoureux de la typographie, de sa passion pour les lettres lusophones, de voyages, de bien d’autres choses encore. Une vie parmi lettres. En fin d’après-midi, Marcel Cohen, écrivain, et Tristan Macé, au bandonéon, propose une lecture concert où l’ouvrage se crée devant le public selon le souhait de l’auteur, au gré des textes lus. Eloigné de l’effervescence du festival par les hauts murs du collège, le public, restreint certes mais convaincu, peut goûter son amour des mots en toute quiétude. C’est le dernier jour d’une manifestation discrète où l’humanisme est de rigueur, où l’élégance de l’esprit savoure l’espace offert à la musicalité de tous les vocables.
Lettres sur cour existe depuis 1992. Chaque année, grâce à Isabelle Giroud, nombre d’auteurs, connus ou qui méritent de l’être, donnent à écouter, au creux des mots ou dans leur plain-chant, le meilleur de l’humain.
Discrètement, à l’écart, François Robin, celui qui officie chaque soir au pied de la scène du théâtre antique, déploie son talent et fixe la scène avec ce que l’on appelle, n’est-ce pas, "l’esprit de la lettre".