Rare mais prisé, le concert à la maison permet une approche inédite de la musique et des musiciens.
L’association lyonnaise "Les 101 marches" entame sa troisième saison. Sa particularité : le lieu des concerts est un appartement croix-roussien où le maître de maison, Bruno Crevat, reçoit ses hôtes. Un dimanche par mois, dans l’après-midi, les musiciens de la région débarquent pour un set ou deux. Les spectateurs amènent leur quote-part sous une forme alimentaire ou vineuse. C’est l’occasion d’échanger avec les musiciens comme on ne le fait nulle part ailleurs.
Ce dimanche 20 septembre, un quartet était au programme. Romain Sarron à la batterie, Patrick Maradan à la contrebasse, Olivier Truchot au piano et Jon Boutellier au saxophone ténor. Ces quatre musiciens, issus de la scène Rhône-alpine, se sont retrouvés autour de standards et de compositions personnelles. Dans un style Hard-Bop très alerte, ils ont démontré à quel point le jazz peut être festif. Notons au passage que le jazz, à ses origines, était avant tout une musique festive ; il arrive assez souvent qu’on l’oublie. Peu de ballade donc et beaucoup d’énergie, des soli enlevés pour une musique chatoyante.
Il a été intéressant de constater que, dans un cadre strictement intime, les musiciens se sont livrés sans arrière-pensée aucune, en toute simplicité, à l’image du lieu qui nous a accueillis. La magie opère et il est bon de savoir qu’il existe une alternative à la morosité si particulière du dimanche après-midi.
101 marches disions-nous ci-dessus : il faut effectivement les gravir pour accéder à ce jazz-là. Pfff...