C’est le printemps ! À Vaulx Jazz revient dans nos colonnes avec un premier compte-rendu des festivités en cours.
Vaulx-en-Velin (69)
> Vendredi 19 mars 2010
Francesco Bearzatti confirme à chacune de ses apparitions, scéniques ou discographiques, l’importance qui est la sienne dans le jazz. Avec le Tinissima quartet, en activité depuis deux ans, il propulse sur scène avec une énergie revigorante cette remarquable suite écrite pour Tina Modotti. Plus que brillamment accompagné par le trompettiste Giovanni Falzone, le bassiste Danilo Gallo et le batteur Zeno de Rossi, son lyrisme bouillonnant frappe à l’estomac le public. Tout est en place, rien n’est figé. Les oreilles captives durant toute la prestation, on assiste à un exercice de style pétri d’engagement humain autant que musical. Pas de faux semblants, pas d’économie de bout de chandelle : droit devant, avec une complicité entre les musiciens qui s’instaure également avec le public dès les premières mesures. La créativité et la justesse de ton dont fait preuve le musicien transalpin laisse augurer d’un bel avenir pour le nouveau projet qui sera prochainement enregistré à Rome.
Ce ne fut pas le cas avec le Northern lights de Bugge Wesseltoft et Mike Mainieri qui débutaient là leur tournée et clôturaient la soirée.. Encore en rodage, ils n’ont rien donné qui mérite d’être relevé ici.
En début de soirée, Céline Bonacina et son Alefa Trio ont offert une prestation honorable plutôt bien accueillie par le public. Mais le quartet de Francesco Bearzatti était trop fort pour qu’on se souvienne d’autre chose que de sa prestation.
> Samedi 20 mars 2010
Je vois votre regard interrogateur à la lecture des intervenants de cette soirée. Oui, elle était électro. Oui, nous n’y connaissons pas grand chose. Nous avons cependant apprécié la demi-heure furieuse infligée par le duo Deadwood (guitare / batterie). Punk machin hardcore industrio metal noisy electro truc, c’était vachement bien. Nos aurions volontiers prit un quart d’heure de plus. L’encart central de la programmation dénommé Rone (Erwan Castex, machines) avait invité un saxophoniste pour la soirée. Cela nous a semblé utile. En fin de soirée, Aufgang a montré une configuration originale dans ce type de musique : deux pianos et une batterie, avec en sus des machines bien sûr. Recherchée, voire fouillée, leur musique n’est pas inintéressante et traverse les genres, jusqu’à approcher le contemporain. Dommage que le batteur n’ait pas été plus probant.
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