Edwin Berg, Eric Surmenian et Fred Jeanne étaient au Hot Club la semaine dernière. Ils préparent sur scène quelques nouveautés qui seront bientôt disponibles sur CD.
> Hot Club de Lyon, 02 février 2011
Edwin Berg est un musicien raffiné, tout un chacun a pu s’en apercevoir en écoutant Perpetuum, disque hautement recommandable sorti en 2009. Ses complices, Fred Jeanne et Eric Surmenian, ne sont pas en reste dans le registre de la finesse. Sur la scène du Hot Club, le trio a convoqué les anciens morceaux et quelques nouveautés qui seront enregistrées incessamment sous peu sur le label Bee Jazz pour un deuxième album très attendu.
Tout au long des deux sets, on a d’abord noté la sérénité des protagonistes. Ils se connaissent et se font confiance. La prise de risque est donc confortable et c’est un avantage dans ce cas de figure car la possibilité d’explorer en profondeur les improvisations existe pour chaque instrumentiste. Ils ne se privent pas d’ailleurs, même si le pianiste demeure prééminent. Plus incisif qu’en studio, Edwin Berg s’appuie sur sa rythmique pour créer des entrelacs sensibles, quelquefois jarrettien, mais toujours emprunt d’un lyrisme sans exubérance où poignent sa grande culture musicale, son inventivité et son aisance technique. Son toucher lumineux complète parfaitement les approches nuancées de Fred Jeanne et Eric Surmenian. Ces derniers donnent d’ailleurs une belle impression de permanence dans la maitrise du jeu.
La musique étant belle, on se prend à penser, en observant les ponts tissés de l’un à l’autre, que les trois font la paire. Et n’est-ce pas l’une des meilleures façons de définir un trio attentif à la beauté des notes et qui tente, pour ainsi dire, de cerner sa quadrature ?
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