Le jazz et la Suisse : une terre de percussionnistes, une scène effervescente et dynamique portée par labels très actifs. Tour de son actualité en 13 disques.
Sommaire :
Le jazz et la Suisse : pour les amateurs français, le nouveau jazz suisse a longtemps reposé sur deux paires d’épaules, celle de la pianiste Irène Schweizer (née en 1941, cf. CultureJazz- Intakt et Clean Feed, 30/03/2012) et celle du percussionniste Pierre Favre (né en 1937), qui enregistraient ensemble dès 1967. Un troisième vétéran, le saxophoniste Werner Lüdi (1936-2000), est resté complètement inconnu par chez nous.
Apparaîtra ensuite aux côtés de Pierre Favre, le contrebassiste Léon Francioli, tous deux rejoignant Michel Portal en 1971. Francioli s’associera en 1982 avec Jean-François Bovard (trombone), Daniel Bourquin (saxes) et Olivier Clerc (drums), pour former le réjouissant et détonnant quartet BBFC qui se produira avec succès sur les meilleures scènes françaises. Puis sont arrivés Urs Leimgruber, Sylvie Courvoisier, Christy Doran, René Bottlang, Samuel Blaser, etc. (liste volontairement limitée).
La Suisse, terre de percussionnistes : est-ce dû au fait que la Suisse abrite la fameuse marque de cymbales Paiste ? En tout cas, ce petit pays a vu émerger nombre de batteurs de grand talent, à commencer par Daniel Humair (qui va quitter son pays natal très tôt) et Charly Antolini. Derrière Pierre Favre se bousculent Peter Giger, Reto Weber, Olivier Clerc, Fredy Studer… et plus récemment Mark Nauseef, Heinz Geisser, Lucas Niggli, Fritz Hauser…
Tout cela créée une scène effervescente et dynamique portée par des festivals dont les plus célèbres sont Montreux et Willisau, et soutenue par des maisons de disques indépendantes aventureuses comme Hat Hut, Plainisphare, Altrisuoni, Percaso, Creative Works Records… et Intakt avec qui nous allons commencer notre petit voyage en Suisse, bref séjour en compagnie de treize disques récents…
… En fait, seize, car nous commençons par un très joli album de trois CD "historiques" qui reprennent trois enregistrements en solo de Pierre Favre justement, pionnier de la performance solitaire, entouré d’une panoplie complète de percussions, tambours, gongs, cymbales, petits instruments en tout genre, dont certains mélodiques, sans oublier, au centre, une batterie complète en bonne et due forme. Enregistrés en 1970, 1972 et 1978, ces trois disques firent forte impression à leur époque, en particulier le tout premier, "Drum Conversation". Pierre Favre arrivait à tenir l’auditeur en haleine grâce à sa science des timbres et des couleurs, sa technique exceptionnelle et sa "force de frappe" (dans tous les sens du terme). Aussi étonnant soit-il, il n’y a aucun re-recording dans ces enregistrements. Réécoutant ces disques après 35 ou 40 ans (eh oui !), j’y ai retrouvé la même fraîcheur et la même poésie, car peu de batteurs et de percussionnistes savent faire chanter leurs instruments comme Pierre Favre. On remarquera que d’un disque à l’autre, Favre allonge la durée de ses compositions/improvisations qui sont de plus en plus fouillées… mais jamais ennuyeuses. Un régal. (OUI !)
Pierre Favre ne s’est pas arrêté là, en témoigne ses nombreux enregistrements pour Intakt depuis une vingtaine d’années, des duos (avec Irène Schweizer, Yang Jing, Samuel Blaser) aux grandes formations, en passant par les quartettes (Michel Godard y est souvent présent). Il fut également l’invité du London Jazz Composers Orchestra de Barry Guy. Le contrebassiste anglais s’est d’ailleurs installé en Suisse depuis une demi-douzaine d’années avec son épouse helvétique Maya Homburger. Celle-ci s’était rendue en Angleterre en 1986 à l’invitation de John Elliott Gardiner, jouant Teleman, Bach, etc. sur son violon baroque. La rencontre entre les deux, en 1988, était aussi la rencontre de deux mondes opposés, celui de la musique ancienne avec l’improvisation contemporaine. "Tales of Enchantment" est un nouvel échange, plutôt qu’une confrontation, entre leurs pratiques. Pièces anciennes et contemporaines se succèdent alternativement en un agencement qui n’a rien d’un mélange fabriqué. Chacune garde son caractère, ce qui fait l’originalité de ce duo atypique.
Autre rencontre, et autre album conçu selon une optique voisine, celle de Barry Guy avec Katharina Weber, pianiste contemporaine qui pratique également l’improvisation, d’où le titre "Games and Improvisations". Les Games sont de courtes pièces de György Kurtág, qui alternent avec les Improvisations du trio Weber-Guy-Balts Nill. Ces rencontres entre musiques dites "contemporaines" occidentales et musiques improvisées plus ou moins héritées du jazz sont souvent intéressantes lorsqu’elles ont été bien pensées, comme ici.
C’est un peu la même chose avec le disque suivant qui fait apparaître, aux côtés de Barry Guy et de l’excellent batteur Lucas Niggli, le pianiste américain Paul Plimley qui se situe également à cheval entre ces traditions et ces pratiques. Sauf qu’ici nous avons un pianiste improvisateur beaucoup plus "agité" que Katharina Weber. Il en résulte un disque animé, très varié, car il comporte quelques plages plus calmes.
Autre "émigré suisse", l’inclassable guitariste anglais Fred Frith est également un habitué de l’excellent catalogue Intakt, toujours prêt à mettre en valeur les projets intéressants. Il a formé Cosa Brava, sorte de groupe de folk-rock expérimental, il y a quatre ans. Le second disque de cet ensemble original, assez éloigné du "jazz", propose une série de morceaux évoquant, avec poésie, les voyages et les souvenirs.
Une musique fine qui accroche.
Nous avions naguère présenté le saxophoniste Jürg Wickihalder en duo avec son confrère pianiste Chris Wiesendanger (Cf. CultureJazz.fr - Duos, Trios, Impros 01/09/2008, où étaient recensés également des disques de Barry Guy et de Jacques Demierre — voir plus bas). Nous les retrouvons dans une œuvre du premier, "Narcisse & Echo", tirée des "Métamorphoses" d’Ovide. Œuvre ambitieuse, jouée par un formation mixte : cuivres et quatuor à cordes, plus deux chanteuses lyriques. Orchestrée très finement avec beaucoup de couleurs par Manuel Perovic, cette composition, très écrite même si des espaces sont réservés à l’improvisation, s’inscrit plus en direction de l’oratorio, si l’on veut, ou de la musique de théâtre. Un peu la démarche qu’opérait naguère Mike Westbrook, dans un style différent.
Ces tentatives ne sont pas des échappatoires. À une époque où tout "progrès" musical, toute évolution verticale du jazz, semblent exclus, les "troisièmes voies" — rappelons-nous le "Troisième Courant" si décrié, injustement à mon sens — offrent des pistes. Certaines se révèlent être des impasses, d’autres s’ouvrent sur des champs de possibles. Sachons les apprécier et reconnaître leurs réussites.
Retour au "vrai" jazz contemporain, avec un autre résident suisse occasionnel, le saxophoniste-alto afro-américain Oliver Lake, lequel a déjà enregistré quatre disques pour Intakt avec le Trio 3 — Reggie Workmann et Andrew Cyrille le complètent —, invitant parfois les pianistes Irène Schweizer ou Geri Allen (Cf. CultureJazz.fr - Vitrine de janvier 2012). Durant sa résidence est né un second trio, suisse, avec Christian Weber et Dieter Ulrich, qui réalisa un premier album en 2009. Ce trio invitait à son tour, pour le ünerhört !-Festival de Zürich, l’un des grands trombonistes actuels, l’Allemand Nils Wogram. Sur des propositions des uns et des autres, et un soubassement rythmique "haut de gamme" swinguant et inventif, le discours acéré et tranchant comme une lame, parfois rugueux du saxophoniste, se mêle à celui, chantant, coloré et volubile du tromboniste en une complémentarité réjouissante. Ceci pour dire qu’une certaine simplicité qu’on pourrait qualifier d’évidente — mais ne nous fions pas aux apparences — n’a pas dit son dernier mot, et que le jazz qui s’inscrit toujours dans la grande tradition afro-américaine a encore de beaux jours devant lui, pour peu qu’on ne le mette pas trop au rancart, ce qui est malheureusement le cas aujourd’hui, particulièrement dans certains milieux en France. Un superbe concert, plein, dense et chargé. (OUI !)
C’est, une fois de plus, le label anglais Leo Records qui prend le relais. Dans nos articles qui présentaient un large échantillon de la production de cette maison de disque indispensable, nous avions présenté un certain nombre de disques de musiciens suisses (Cf. CultureJazz.fr – Leo Records, Panorama #2, 04/06/2012). En voici une nouvelle fournée.
"Silo" est un trio rassemblant deux musiciens suisses très actifs, le saxophoniste et clarinettiste Christophe Berthet et le guitariste Vinz Vonlanthen au phrasé piqué très aigu proche du rock, mais avec un discours d’une grande clarté ; le percussionniste Cyril Bondi formant le troisième angle du trio. Ils proposent une musique dynamique et souvent prenante. Un très bon travail, pensé, élaboré collectivement, bien conduit et parfaitement joué.
Avec bien nommé sextette 6ix, nous entrons dans l’improvisation libre dans ce qu’elle a de plus "abstraite" — dire qu’on appelait ça autrefois de la musique concrète — et aléatoire. Tout ici est dans l’écoute, la retenue et les interventions feutrées, sons étouffés, bruitages, raclements, sifflements… exécutés par un ensemble d’instruments hétéroclites uniquement utilisés de manière non-conventionnelle. Il convient d’avoir une grande maîtrise, une attention extrême, pour rester ainsi dans l’observation, presque sur la défensive. Mais Jacques Demierre, Urs Leimgruber, Roger Turner — je connais peu leurs compagnons — ont fait leurs preuves dans ce champ minimaliste qui se joue sur la corde raide. Recommandé aux oreilles averties.
Urs Leimgruber et le percussionniste britannique Roger Turner poursuivent, dans un échange qui pourrait être un duel, le même type d’exploration "bruitiste". Aux sons retenus, anches pincées, chuchotement, cris d’oiseaux du saxophoniste, répondent les percussions apparemment désordonnées, mais aussi la frappe sèche du batteur. Ce disque est une sorte d’entracte au milieu de notre recension. Il est produit par Kevin Reilly sur un nouveau label : Relative Pitch Records*.
Nous retournons chez Leo avec deux autres duos, bien différents. Le premier réunit deux pianistes (qui utilisent aussi de nombreux claviers), Esther Flückiger, musicienne qui, elle aussi, évolue plutôt dans la musique contemporaine, et l’Irlando-Suisse John Wolf Brennan, déjà auteur d’une œuvre discographique abondante (Cf. CultureJazz - Vitrine de mars 2010). Trois longues parties, amorcées par des rock songs, composent ce disque soigneusement élaboré et comprenant des pièces originales, des variations sur des thèmes donnés, des improvisations, dans un concept post-moderne : une sorte d’environnement théâtral, de création d’espaces sonores étonnants et souvent envoûtants. Un travail passionnant qui pourrait plaire à beaucoup… et déplaire à certains. Suivant depuis longtemps les productions de Brennan, je me range sans hésitation dans la première catégorie. (OUI !)
Le dernier duo me laisse un peu plus sur ma faim, ce qui fait le charme de la subjectivité ! Il est le résultat d’un travail musical inspiré par la peinture de Jackson Pollock. Familier de cet artiste depuis longtemps, j’avoue ne pas toujours m’y retrouver dans les quatorze Recall Pollock qui composent ce disque. Aux pièces mouvementées (cela va de soi) succèdent des plages plus calmes, le tout parfaitement réfléchi dans une sorte de spontanéité maîtrisée. Tout serait parfaitement dans l’esprit si trop de recherche et d’élaboration ne conduisait pas, à mon sens, à un résultat plus austère que la peinture puissamment rythmée, colorée et débridée de Pollock. Ce qui n’enlève rien à la qualité des improvisateurs Roland Dahinden et Hildegard Kleeb qui travaillent ensemble depuis vingt-cinq ans. Signalons qu’ils ont enregistré à plusieurs reprises avec Anthony Braxton, notamment le "Concept of Freedom" autour de Duke Ellington (hatOLOGY 614). À réécouter attentivement… pour la musique seule.
Connu pour son Collective 4tet new-yorkais dont fait partie William Parker (six disques pour Leo), le batteur Heinz Geisser a assemblé ici un Ensemble 5 suisse qui comprend un tromboniste qui a de la bouteille, Robert Morgenthaler, et trois improvisateurs plus jeunes. Réunis en parfaite connivence, ils s’appellent, se répondent, répliquent, entremêlent leurs voix, bref se régalent et improvisent à qui mieux mieux dans une série de pièces de free jazz dynamique et stimulant. L’exact opposé de 6ix dans le domaine large et infini de l’improvisation.
Puissent ces disques aider à une meilleure connaissance des musiques qui se pratiquent chez notre proche voisin. Ils témoignent d’une activité intense qu’on ne soupçonne pas toujours lorsque l’on pense à ce "petit pays" (par la taille !). Ce n’est pas parce qu’il est isolé au milieu de la communauté européenne qu’il ne s’y passe rien ! La preuve est là.
*Je signale la parution, sur le même label du trio The White Spot : "Way Out Northwest" (RPR 1006), qui comprend le saxophoniste anglais John Butcher, le bassiste allemand Torsten Müller, et le batteur sud-africain installé au Canada Dylan van der Schyff. Pour les amateurs d’improvisation sans frontières…
Les références :
> Pierre Favre : "Drums and Dreams" - Intakt CD 197 - distribution Orkhêstra
Pierre Favre (percussion & drums solo).
CD 1 : "Drum Conversation" : quatorze compositions enregistrées à Munich (D), le 20 mai 1970.
CD 2 : "Abanaba" : neuf compositions enregistrées à Paris, le 10 mars 1972.
CD 3 : "Mountain Wind" : cinq compositions enregistrées à Lucerne (CH), le 11 décembre 1978.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
> Maya Homburger / Barry Guy : "Tales of Enchantment" - Intakt CD 202 - distribution Orkhêstra
Maya Homburger (vln baroque), Barry Guy (b).
Veni Creator Spiritus (hymne du IXe s.), trois sonates de H.I.F. Biber, Hommage à J.S.B. de György Kurtág, Hommage à Max Bill en 7 parties, Going Home et Tales of Enchantment en 7 parties, de Barry Guy. Enregistré à St. Gerold (Autriche), du 13 au 15 décembre 2011.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
> Katarina Weber / Barry Guy / Balts Nill : "Games and Improvisations" - Intakt CD 203 - distribution Orkhêstra
Katarina Weber (p), Barry Guy (b), Balts Nill (dm).
Onze compositions de György Kurtág, et neuf Improvisations collectives, enregistrées à Zürich (CH), les 21 & 22 juin 2011.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
> Paul Plimley / Barry Guy / Lucas Niggli : "Hexentrio" - Intakt CD 206 - distribution Orkhêstra
Paul Plimley (p, voc), Barry Guy (b), Lucas Niggli (dm, voc).
Dix-Sept compositions collectives, enregistrées à Cologne (D), les 23 & 24 janvier 2012.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
> Fred Frith Cosa Brava : "The Letter" - Intakt CD 204 - distribution Orkhêstra
Fred Frith (g, voc), Carla Kihlstedt (vln, hca, voc), Zeena Parkins (acd, kbd, objets, voc), Shahzad Ismaily (b, voc), Matthias Bossi (dm, perc), The Norman Conquest (sound manipulation) + Michael Elrod (tamb on 4), William Winant (crotales on 2, concert bdm on 10).
Douze compositions de Fred Frith, enregistrées à Château de Faverolles (F), du 1er au 4 juin 2010, et à Oakland (USA), du 9 au 11 août 2011.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
> Jürg Wickihalder Orchestra : "Narziss und Echo" - Intakt CD 209 - distribution Orkhêstra
Tim Krohn (narrateur), Jeannine Hirzel (soprano), Sonoe Kato (mezzo soprano), Mia Lindblom (vln), Frantz Loriot (avln), Seth Woods (cello), Jürg Wickihalder (ss, ts), Florian Egli (as, fl), Michael Jaeger (ts, cl), Damian Zangger (tp, thn), Bernhard Bamert (tb), Chris Wiesendanger (p), Daniel Studer (b).
Œuvre lyrique en onze mouvements, composée par Jürg Wickihalder, livret de Tim Krohn, arrangements et orchestration de Manuel Perovic. Enregistré à Winterthur (CH) en novembre 2011.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
> Oliver Lake / Chistian Weber / Dieter Ulrich feat. Nils Wogram : "All Decks" - Intakt CD 222 - distribution Orkhêstra
Oliver Lake (as), Christian Weber (b), Dieter Ulrich (dm), Nils Wogram (tb).
Trois compositions de Lake, une de Wogram, une d’Ulrich, et une de Duke Ellington-Billy Strayhorn, arrangée par Ulrich. Enregistré live à Zürich (CH), le 25 novembre 2011.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
> Christophe Berthet / Vinz Vonlanthen / Cyril Bondi : "Silo" – Leo Records LR 638 - distribution Orkhêstra
Christophe Berthet (sax, cl), Vinz Vonlanthen (g), Cyril Bondi (dm, perc, objets).
Treize compositions collectives, enregistrées à Renens (CH), les 31 juillet-1er août 2009, et 29 juillet 2010.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
> 6ix : "Almost Even Further" – Leo Records LR 644 - distribution Orkhêstra
Jacques Demierre (p), Okkyung Lee (cello), Thomas Lehn (analogue synth), Urs Leimgruber (sax), Dorothea Schürch (voc, scie musicale), Roger Turner (perc).
Quatre improvisations collectives, enregistrées à Zürich (CH), le 23 juin 2011.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
> Urs Leimgruber / Roger Turner Duo : "The Pankake Tour" – Relative Pitch Records RPR 1007
Urs Leimgruber (ss, ts), Roger Turner (perc).
Sept improvisations de Leimgruber & Turner, enregistrées à Cologne (D), le 28 octobre 2011.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
> Esther Flückiger & John Wolf Brennan : "TwinKeys" – Leo Records LR 648 - distribution Orkhêstra
Esther Flückiger (p, org, arcopiano, indian harmonium, Roland e-piano), John Wolf Brennan (p, arcopiano, Hohner melodica, kalimba, Yamaha e-piano, etc.).
Part I : Perpetual Spiders & other Topographic Tales : une composition de King Crimson, une du duo, une de Brennan, Spiders en 8 mouvements de Flückiger, Sparkus, compositions du duo / Part II : Tarkus & other Love Live/Life Stories : Tarkus, Darkus, Sharkus, Larkus : une composition de Keith Emerson (ELP), une de Gentle Giant, une de Brennan, cinq du duo / Part III : D-Fenders, C-Benders & other Bartenders : une composition de Genesis, une de ELP, une de Flückiger, trois du duo. Enregistré à Aarau et Winterthur (CH), les 2 & 8 décembre 2011.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
> Roland Dahinden / Hildegard Kleeb : "Recall Pollock" – Leo Records LR 651 - distribution Orkhêstra
Roland Dahinden (tb, cor des Alpes, perc), Hildegard Kleeb (p).
Quatorze Recall Pollock composés par Dahinden et Kleeb, enregistrées à Zug (CH), entre février et juillet 2012.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
> Ensemble 5 : "Soltice" – Leo Records LR 649 - distribution Orkhêstra
Robert Morgenthaler (tb), Vincent Daoud (ts, ss), Reto Staub (p), Fridolin Blumer (b), Heinz Geisser (dm).
Huit compositions collectives, enregistrées à Zürich (CH), le 24 septembre 2011.
> Liens :