Dans le cadre des concerts "pianos croisés" au Triton (Les Lilas - 93), les deux pianistes nous emmènent en voyage dans l’univers de Stephen Sondheim et invitent deux chanteuses.
Après l’excellent article de mon collègue et ami Alain Gauthier sur la belle soirée du 5 février (lire ici...), il va être difficile de faire aussi bien pour vous convier au superbe voyage de la soirée du 7 février !
Deux pianistes sensibles et romantiques en diable en la personne de Bruno Angelini et Stephan Oliva, accompagnés de deux chanteuses belles, souriantes et séduisantes à la voix ensorcelante : l’une brune, Stephy Haik, l’autre blonde, Maria Laura Baccarini. Les deux pianos laissent un triangle ouvert pour accueillir les chanteuses. Le décor est planté et Jean Pierre Vivante, le directeur du Triton savoure la joie de nous présenter le bébé fabriqué à quatre ! Ce sont ses propres termes ! ( Maternité des Lilas en face du Triton ! ). Sa joie est amplifiée par le fait que ce concert est filmé et retransmis en direct par le biais de Tritonline, nouvelle fonctionnalité du site du Triton, moyennant la modique somme de 1,99 euro...
Stephy Haik, chanteuse franco-américaine à la carrière pas assez connue chez nous, a une voix inoubliable de grâce et de sensualité. Vous l’avez peut-être entendue dans "La nuit américaine" aux cotés de Lambert Wilson, avec Régis Huby et Maria Laura Baccarini d’ailleurs. Cette dernière qui est italienne, est connue pour ses collaborations variées dans plusieurs créations avec son compagnon Régis Huby et d’autres musiciens réputés comme dans son dernier CD "Furrow - A Cole Porter Tribute" (chroniques pour-contre ici - 2011 !). Elle chante, chuchote, parle avec une réelle présence et un sens de la dramaturgie qui fait qu’on ne s’ennuie pas une seconde en écoutant ce répertoire sensible qui aurait pu effrayer les allergiques aux mélodies de Broadway !
Répertoire inspiré par Stephen Sondheim, injustement méconnu du public français, compositeur et parolier américain de bientôt 85 ans, propulsé par West Side Story en 1957, qui a composé des centaines de chansons dont un "Send in the clowns" immortalisé par Frank Sinatra entre autres. Les deux chanteuses nous en livreront d’ailleurs une interprétation si exceptionnelle que les larmes me monteront aux yeux... elles le rechanteront en reprise tant le succès fut vif !
Quant aux deux pianistes bien connus, on ne pouvait choisir mieux pour des pianos croisés : talent, discrétion, modestie ont accompagné tout du long ces deux fées du jazz vocal...
Pour aller plus loin :