Quatre disques, quatre saisons ou presque.
00- SAMUEL LERNER/JEAN PAUL ADAM . Barbarhythm
| 01- DANDY DANDIE . Hypnos & Morphée
| 02- AURELIEN BOULY . Okun
| 03- ROE . Jazz rumba Club
Jazz family
Samuel Lerner : piano
Jean-Paul Adam : saxophone
Un habitué des trios piano –basse –batterie ( Samuel Lerner) ajouté à un second aux formules diverses (Jean-Paul Adam) …et vous obtenez un duo, plus précisément celui de « Barbarhythm ». Le pianiste a enregistré trois disques à New-York soit comme leader soit comme accompagnateur (aux côtés par exemple de Jimmy Cobb) tandis que le saxophoniste a multiplié les collaborations avec Alain Jean Marie, Michel Grailler...
Compositions personnelles ou standards venus de Broadway qui a était une mine d’or pour les musiciens( ainsi qu’elle ne fut ma surprise le jour de la découverte que mon thème de prédilection de John Coltrane « My favorite things »(1961) était une reprise d’un air extrait de la comédie musicale « La comédie du bonheur »jouée à Broadway en 1954 et chantée quelques années pus tard dans le film du même nom par Julie Andrew) alternent dans ce disque dont la complicité aussi bien dans la interprétation que dans l’improvisation séduit l’auditeur au fil des morceaux.
Cette mise à nu de l’improvisation autour de ces thèmes est l’une des qualités de cet enregistrement. Le duo, c’est la chance d’un dialogue -avançait l’un des deux musiciens du couple célèbre Emile Parisien/ Vincent Peirani. On songe aussi au duo formé par Archie Shepp et Horace Parlan.
« Barbarhythm », le dialogue de deux musiciens en toute liberté.
https://www.cdzmusic.com/release/samuel-lerner-avec-jean-paul-adam/
Yolk Music
Alban Darche : saxophone ténor
Chloé Cailleton : voix
Nathalie Darche : piano
Geoffroy Tamisier : trompette
Elégante, symboliste, aérienne… tels sont les quelques qualificatifs qu’inspire la musique de ce quatuor quelque peu hors norme sinon hors du temps. Privé de la rythmique basse/batterie, c’est à la voix de Chloé Cailleton que revient de sculpter les mélodies dans un dialogue très rapproché avec le piano de Nathalie Darche, le saxophone d’Alban Darche et enfin la trompette de Geofffroy Tamisier.
Si les les poèmes- essentiellement de Charles Baudelaire- sont véhiculés par la voix , celle ici ne s’en fait pas pourtant la porte parole, elle affiche en revanche sa propre musicalité
Le mystère, le raffinement qui émanent de l’univers du poète sont donc moins à chercher dans l’interprétation des poèmes que dans la dramaturgie propre que la voix invente et à laquelle les autres instruments participent largement et de belle manière. Pas si simple de garder le mystère d’une poésie largement onirique sans se répéter
Lyrisme et écriture trouvent donc ici un point d’équilibre original entre jazz et classique afin que la poésie fraye son chemin.
Jazz family
Aurélien Bouly : guitare, arrangements
Lester « El Camaleon » Alonso Vasquez : batterie,percussions ,chant
Jean-Luc Pagni : basse, trombone ténor et basse, flûte traversière, orchestration cuivres
Francisco » Pancjo » Gonzales Amador:congas,tambores Batà
Stéphane Morin : guitare acoustique, guitare 12 cordes, très
Laurent Zeller : violons
Anais Ramos : chant
Hippolyte Fèvre : trompette, flûte traversière
Matthieu Vernhes : saxopphones
Avec le soleil, la danse, les rythmes afro cubains s’y prêtent bien. Sont –ce ces hivers prolongés par des confinements successifs qui inspirent ce sentiment de grand bol d’air ensoleillé ? Il est vrai que la guitare de Aurélien Oury, avec ses huit compagnons de route, illumine le répertoire de ce disque. Des airs afro-cubains aux standards, tous les titres revisités connaissent cet ensoleillement. Aussi bien donc les compositions de Freddie Hubbard, d’Horace Silver voire de Django connaissent cette cure d’ultra violet. Il n’est pas jusqu’à notre « Marseillaise » (ni manouche ni reggae mais, ici, latine) qui ne s’illumine tout d’un coup par l’entremise du guitariste- par ailleurs auteur de certains titres- Aurélien Bouly. Il y a donc de la rumba dans l’air dans ce disque joyeux qui, avec la forte présence du percussionniste-chanteur cubain Lester Alonso Vazquez , bien nommé « El Camaleon », mélange autant les genres qu’il les métisse, avec le souci constant d’embellir la vie.
Sortie le 22 avril - Concert au Studio de L’Ermitage le 10 juin
Jazz family
Roé : chant, guitare, basse , claviers
Nino el Miura : guitare flamenca, choeur
Arthur Dubois : batterie
Clara Tudela : chœur
Invités
Chicuelo, Juan Carmona, Pascual Gallo : guitare flamenca
Franck Nicolas, Patrick Artero, Muyiwa Kunnuji : trompette
Michel Pastre : saxophone
Raphael Lemonnier : piano
A l’école des souvenirs et des rythmes latins, le disque du guitariste et chanteur Roé se nourrit et excelle. Dans ce double voyage dans le temps et l’espace, en effet, réside une grande part de son originalité.
Double voyage et double hommage. Hommage d’abord au club de jazz de l’Ascott de Perpignan où il jouait dans les années 70 ainsi qu’à ses amis musiciens d’alors disparus (Bruno Codignola,, Pierre Ramonet, Henri Xéridat) mais aussi hommage aux mélodies du jazz qu’il affectionne, « les plus belles » selon lui et qu’il interprète pour eux. A l’identique ? Non, car dans ce Cd, ces standards qu’ils jouaient ensemble lors des sessions à l’Ascott, font l’objet de nouveaux arrangements et sont parés de nouvelles couleurs, espagnoles ici. Ainsi, pas moins de quatre guitares flamenca accompagnent le chanteur- guitariste pour cet enregistrement.
Pour en finir avec la nostalgie, on pourra retrouver Roé et ses musiciens au New Morning le 22 juin prochain avec, en invité vedette, le trompettiste Stéphane Belmondo.