Voyages aux bouts du jazz en trois disques
auto production
Léonard Kretz : saxophones
Pierre-Alain Goualch : piano
Lionel Ehrhart : basse
Victor Gachet : batterie
Drissa Dembele : chant, kora, balafon, djembé
Losso Keïta : chant, percussions
Pauline Duprat : trompette
Au bout d’essai réussi Climax et ses ambiances plutôt pop succédait le disque Continuum avec les Percussions de Strasbourg (culture jazz, 25-07-22). Place dorénavant à African roots, au titre largement programmatique.
La première composition, avec essentiellement percussions et voix africaines de Drissa Dembele et Losso Keïta, donne le ton tandis que le saxophone de Léonard Kretz et le piano de Pierre Alain Goualch retrouvent une inspiration plus directement jazz jusque dans ses improvisations.
A l’inverse d’autres titres sous le jazz retrouvent l’inspiration africaine quand, enfin certaines compositions font la part belle et explicite à cette influence par l’entremise notamment des musiciens burkinabé.
Ce disque décline ainsi ces différentes sources d’inspiration, les mélange, les fusionne, les enchaîne, les superpose avec un égal bonheur.
ink-jazz.com
auto production
Raphaël Faigenbaum : compositions, claviers
Milan Tabak : batterie
Pierre Carbonneaux : saxophones
Dimitri Shelein : saxophone alto
Thomas Gaucher : guitare électrique
Guillaume Ruelland : basse électrique
Emilian Ducret : percussions
Drôle de titre pour une formation qui ne compte que sept musiciens plus un invité ? Set Edmi alors ? A moins que sous l’influence du cinéma dans la formation antérieure, le jeune leader Raphaël Faigenbaum de ce septette crée en 2019 n’ait songé au célèbre film de F. Fellini ?
Toujours est-il qu’à défaut d’être onirique, le premier titre "The square" ,de par sa mélodie, ses arrangements, son orchestration (et la voix de Josef Albers, enseignant du Bauhaus et peintre renommé de l’abstraction du XXème siècle)) séduit d’emblée.
Rien de révolutionnaire certes dans les compositions mais un jazz dans l’air du temps, oscillant entre binaire pop, musique électro et jazz classique interprété dans la complicité et avec talent au fil des titres..
Bref, voici un premier disque prometteur de ce jeune pianiste qui certes ne trace pas un nouveau territoire mais apporte son lot de fraîcheur dans un environnement déjà très encombré.
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auto production
Jasmine Lee : contrebasse, composition, voix
Alexandre Aguilera : flûte traversière
Nicolas Audouin : clarinette
Marion Delmont : guitare
Mateo Roussel : batterie
C’est à l’impulsion de la contrebassiste Jasmine Lee, que revient la réunion en 2022 d’un quintette à l’instrumentation originale (basse, flûte, clarinette, guitare, batterie) pour une musique qui l’est tout autant.
Au commencement il y a ce" Barahally Sing", premier titre envoûtant à la mélopée qui se déploie tel un long fleuve tranquille emportant les mots de Rachael Lee dits par Jasmine Lee ou plus exactement sur lequel ils flottent avant de rejoindre les courants librement impulsés par la flûte d’Alexandre Aguilera.
Le ton est donné par cette musicienne originaire de Bristol et d’héritage britannique-guyanien qui a fait son apprentissage de la contrebasse à l’école de jazz de Tours avant d’ étudier le jazz à l’université Laval de Québec. Tout un parcours et donc tout un programme !
S’il est difficile de cerner les influences avec certitude ; en revanche la variété de l’inspiration de la compositrice s’entend au fil du disque avec la complicité de ses musiciens que ce soit le clarinettiste Nicolas Audouin ou bien encore le guitariste Marion Delmont.
Une manière de voyager en musique.