Sandrine Deschamps : chant & compositions
Marie-Christine D’Acqui : contrebasse & compositions
Jean-Charles Richard : saxophones
Keyvan Chemirani : percussions
Voici un disque qui nous a charmé, interpellé dès ses premières notes. Le disque d’un duo contraire, de deux univers qui viennent s’embrasser. Ici pas de concessions de l’une vers l’autre au contraire mais deux destinées musicales qui viennent s’entremêler. Sandrine Deschamps vient à l’évidence de la pop, de la chanson, du blues et on l’imagine à l’aise dans le jazz et le répertoire du songbook américain. La contrebassiste Marie Christine D’Acqui vient elle du monde classique ce qui s’entend dans son jeu instrumental, cette exigence du son d’un beauté bien définie un travail sans fin. L’une bouscule l’autre. Une belle osmose entre les compositions personnelles et des reprises inattendues comme le Pannonica de Monk dans une version presque immaculée, un hommage à Mary Lou Williams, Mary’s Waltz, la grande musicienne américaine, mélodie sur laquelle Sandrine a posé ses mots. Un disque d’univers mélodiques auquel Jean Charles Richard au saxophone baryton et le percussionniste franco-iranien Keyvan Chemirani ajoutent une colorisation qui souligne la richesse paisible de cet album enregistré sous l’oreille avisée de Daniel Yvinnec. On voyage à travers ces contes musicaux qui évoquent des parcours et on est heureux d’entendre autre chose, un bon moyen de se sortir de ce monde superficiel.
Pour l’occasion, Marie-Christine D’Acqui nous a accordé un entretien que nous diffuserons bientôt en évoquant sa trajectoire de musicienne
https://trebim-music.com/release/a-contrario/
Josiah Woodson : trompette
Alex Terrier : saxophone alto
Albert Bover : piano
Fabricio Nicolas : contrebasse
Olivier Robin : batterie
Nouvel ensemble pour le batteur Olivier Robin et nouveau disque dans la veine des ensembles hard bop modernistes. Car si le son et la formule ramènent indéniablement vers les années soixante c’est aussi vers ce qu’il y a de plus moderne et indémodable dans le genre, à savoir une source d’inspiration du côté des formations de Cedar Walton, Mulgrew Miller, Tony Williams ou encore Woody Shaw. Ce n’est pas fait pour nous déplaire en cette époque de morosité ambiante. À partir des thèmes solidement construits, tous écrits par Olivier, c’est l’occasion du Jouage et d’improvisations d’une belle efficacité de tous les protagonistes du quintet. Mais encore nous soulignerons la propension d’Oliver Robin à produire un disque plaisant, à diriger un groupe qui donne toute sa mesure en concert comme nous avons pu le constater dernièrement au Sunside. De la musique bien vivante, on vous dit, à voir et écouter sans modération.
Charlotte Planchou : chant, guitare
Mark Priore : piano
Charlotte Planchou chante, mais quand je dis chante je veux dire par là qu’elle va plus loin que le simple énoncé d’une mélodie ou d’un texte mais qu’elle les vit et c’est ce qui fait la valeur de son art musical. Mark Prioré joue du piano mais quand je dis joue je veux dire par là qu’il sculpte une musique qui met en valeur ici une voix et des textes par son art de l’harmonie et sa maitrise instrumentale. Ainsi nait un univers poétique où se mêlent chansons françaises populaires (superbes reprises des Ainsi que les hommes vivent, et Amants de Saint Jean), pop, jazz, latinerie, jusqu’aux pièces classiques (Purcell, Benjamin Britten). Charlotte est polyglotte, français, allemand, anglais, occitan et guitariste comme Mark qui voyage à travers les univers musicaux. La beauté esthétique de ce duo nous a saisi comme quelque chose de soyeux qu’il est si difficile à décrire et qui nous rappelle les libertés de Jeanne Lee et Ran Blake et que nous vous invitons à aller écouter dans, nous l’espérons, les festivals et autres clubs de France et de Navarre. C’est le carillon de la vie.
https://www.charlotteplanchou.com/