Du jazz américain, autre que les sempiternelles stars qui nous visitent chaque été, et du jazz d’ici et d’ailleurs. L’ensemble est bien vivant et c’est toujours une bonne nouvelle.
C’est la rentrée ! Du jazz américain, autre que les sempiternelles stars qui nous visitent chaque été, et du jazz d’ici et d’ailleurs. L’ensemble est bien vivant et c’est toujours une bonne nouvelle.
FPE Records
Nicole Mitchell : flûte
Tomeka Reid : violoncelle
Aruan Ortiz : piano
Fay Victor : chant
« L’imagination, en particulier l’imagination noire, est une ressource vraiment vitale et sous-estimée », a déclaré Nicole Mitchell. Et elle a ajouté : « Il est très clair que nous ne pouvons pas continuer dans la même direction où nous sommes allés, mais nous devons retourner à la source de l’imagination et de la créativité, car si nous n’avons pas une autre vision, nous ne pouvons pas la mettre en œuvre et nous ne pouvons pas créer un avenir différent. Ce qui nous rend spéciaux en tant qu’êtres humains, c’est notre capacité à imaginer des choses qui n’existent même pas encore. »
Engagée depuis toujours, la flutiste de Syracuse demeure une référence en terme de créativité musicale et d’intégrité. Cette suite enregistrée en public ne le dément pas. L’on y creuse toujours plus le sillon. L’on y cherche et exprime l’indicible. L’afro-américanité musicale aborde les douleurs et les joies avec autant de vigueur que de simplicité. C’est tour à tour éthéré et touffu, presque agressif, mais toujours guidé par un mouvement vital profondément ancré dans le mystère humain. Les musiciens de ce quartet y interagissent avec un brillant à propos, ce qui n’est pas vraiment une surprise dans un projet de madame Nicole Mitchell qui ne connaitra jamais les ors de la république festivalière de l’été et du grand public. C’est bien dommage.
Yves Dorison
https://www.nicolemitchell.com/
Outside In Music
Il y a longtemps qu’un Big Band ne nous avait pas fait vibrer. Celui de Brian Krock est une machine novatrice de 19 musiciens au service des compositions foisonnantes, compositions qui évoluent entre groove et musique contemporaine avec des séquences harmoniques qui semblent ne jamais se répéter et qui force l’auditeur à une écoute active. Marqué en outre par des influences qui vont du heavy métal au rock progressif, cet enregistrement expose une palette sonore d’une grande richesse dans une atmosphère presque baroque ou construction et déconstruction se mêlent. Rythmiquement original à bien des égards, ce Big Heart Machine dévoile également un genre de modernité cubiste qui propulse sa créativité improvisatoire dans des espaces musicaux aussi incongrus que séduisants, esapces où la cohésion ne fait jamais défaut. Produit par Darcy James Argue (Secret Society Big Band), ce disque fait incontestablement partie de ceux capables de recréer un genre (avec ceux de Maria Schneider bien sûr) et de lui donner une vie nouvelle inscrite dans son siècle grâce à une exigence et une excellence musicales impressionnantes.
Yves Dorison
https://www.bigheartmachine.com/
JCI Records
Benje Daneman : trompette/flugelhorn
Greg Ward : saxophone alto
Ashley Daneman : voix
Rob Clearfield : piano
Andrew Vogt : basse
Jon Deitemyer : batterie
Le jazz chicagoan se porte bien. En voici un bel exemple avec ce disque inspiré et profond de Benje Daneman, disque en forme de suite en six mouvements, redoutablement exécuté par un ensemble de musiciens au diapason du leader. Des ambiances en clair obscur au sein desquelles navigue le jeu du trompettiste, on retient une sorte de continuum creusant toujours plus la mélodie première. Les interventions vocales d’Ashley Daneman quant à elles apportent une dimension supplémentaire à cet enregistrement ne manquant pas d’un lyrisme contenu du plus bel effet (quand il ne s’autorise pas une sortie intempestive du cadre) et qui mérite assurément une écoute attentive et renouvelée.
Yves Dorison
Neuklang
Lada Obradovic : batterie
Maxime Berton : saxophones soprano & ténor
Matthias Legner : vibraphone, marimba
David Tixier : piano
Miha Koren contrebasse, basse
Lada Obradovic possède un univers qui lui est propre. Les festivaliers de l’été l’ont compris tout autant que les jurys qui lui ont décerné des lauriers à Vienne et à l’ile de Ré pour son duo avec David Tixier. Le quintet dont il est question ici est une expression autre et convaincante de son travail. Cela ne manque pas d’espace et d’intériorité révélée, de lyrisme et d’exigence formelle. Chaque morceau recèle une part de créativité à même de surprendre l’auditeur. L’ensemble est drapé dans une sensibilité propice au développement d’une ambiance musicale vraiment originale, et cela, ce n’est pas donné à tout le monde. Contemporain en diable mais ancré dans un héritage bien digéré auquel s’ajoute un soupçon de balkanisme (madame est croate), ce quintet européen ne peut que séduire celles et ceux qui détestent la fadeur.
Yves Dorison
http://www.ladaobradovic.com/fra/bienvenue
Hubert Dupont - contrebasse
Denis Guivarc’h - saxophone alto
Yvan Robilliard - piano,
Pierre Mangeard - batterie
Hubert Dupont (Versailles 1959) appartient à la catégorie rare des contrebassistes lideurs non-occasionnels, comme John Kirby ou Charles Mingus. Son autorité se manifeste par la composition de tous les thèmes, qui portent des noms un peu décalés, “Eoliane”, “Helliptic”, ce qui les rend appropriés à leur aspect musical un peu géométrique et comme de sons décalés. Notons le probable jeu de mot entre le titre de l’album “Smart Grid” et celui premier thème de l’album “Greed".
Après un disque “orientalisant” [http://www.culturejazz.fr/spip.php?article2990], Dupont revient à un orchestre traditionnel en jazz, une section rythmique et un soliste, qui jouent des thèmes anguleux, des improvisations collectives, des points d’ancrage, des solos de l’excellent saxophoniste, un batteur qui ressemble parfois un peu trop à une boîte à rythme, pêché de beaucoup de jeunes musiciens d’aujourd’hui, ce qui peut donner à la musique un aspect un peu rigide et, au fond, plus accessible pour certains. On relèvera la plage 5 “Recondition”, qui commence méditativement avec un solo de basse auquel se joint le saxo, sur un arrière-plan de balais de batterie, et s’arrête brusquement.
Toutes les pièces ont été enregistrées en concert, comme en témoignent les applaudissements, sauf sans doute la plage 3. Hubert Dupont joue sa musique avec décision, produisant un disque tous les deux ans. environ. Suite en 2020 ?
Fontenay-sous-Bois, 2017 [45mn]. Ultrabolic.
A paraître le 25 octobre 2018.
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Philippe Paschel
Jazz Hang Records
Jay Lawrence : batterie
John Patitucci : contrebasse
Renee Rosnes : piano
Harry Allen : saxophone tenor
Terell Stafford : trompette
Anthony Wilson, Yotam Silberstein &Romero Lubambo : guitares
Une sorte de quintessence du jazz mainstream dans tous ses états qui s’autorise à errer dans les méandres américains du genre. Des musiciens reconnus pour leur talent qui se mettent au service du batteur leader, lequel promène ses baguettes de manière aérienne sur des compositions qui pourraient être des standards. Du groove, du swing, une once de blues, de l’élégance en toute circonstance. Qui ne penserait pas au Jazztet de Benny et Art ? Play it again Jay !
Yves Dorison
https://www.jaylawrencedrums.com/
Leopard
I’ve got news for you ! Ricky Peterson vient de finir une tournée avec Stevie Nicks et Chrissie Hynde… Alors quoi ? Il a travaillé avec tout le gotha de la funk music, avec Sanborn pendant 20 ans et Prince et j’en passe et des moins bons. Vous voilà donc prévenu. Cela a été mis en boite en 2017. C’est le son d’une époque avec l’excellent big band de la WDR de Cologne dirigé par l’excellentissisme Bob Mintzer. Les convaincus de la première heure apprécieront, les autres noteront que c’est vraiment une ambiance qui nous rappelle des trucs déjà anciens (genre 2 keufs chez ma mamie, Venice beach et ses skaters, etc…). Ceci dit, c’est sacrément bien fait, plus incisif que les soupes indigestes FM du passé et on peut se laisser prendre sans honte avec, en sus, pour nous achever une reprise de la Sexy MF du sieur décédé cité plus haut. But Ricky Peterson’s still alive !
Yves Dorison
https://www.rickypeterson.com/
PosiTone Records PR8186
Art Hirahara : piano, compositions (9/11)
Linda May Han Oh : contrebasse
Rudy Royston : batterie
Donny McCaslin : saxophone ténor
Art Hirahara a grandi en bordure de la baie de San Francisco mais depuis 2003 il a migré vers New York, un lieu plus propice au développement de sa carrière. Les deux précédents disques qu’il a publiés sur le label PosiTone en 2015 ("Libations & Meditations", trio) et 2017 ("Central Line") avaient permis de mesurer le potentiel de ce musicien qui a parfaitement intégré l’histoire du piano jazz pour creuser son propre sillon avec autorité et une forte personnalité de mélodiste-improvisateur très inspiré. Avec ce "Sunward Bound", on retrouve la même équipe que dans le précédent "Central Line". Au formidable trio que composent Art Hirahara, la très demandée Linda May Han Oh (nouvelle star de la contrebasse !) et l’excellent batteur Rudy Royston on retrouve sur quatre plages le saxophoniste Donny McCaslin, toujours plus impressionnant de musicalité et de technique au fil des années. Voilà un disque passionnant de bout en bout qui repose sur les trois formules du solo (Akatombo et Inverted Fountain) pour des temps de respiration bienvenus, du trio (sans clichés !) et du quartet (Brooklyn Express, Sunward Bound, Unbound et Points of View) où papillonne un McCaslin phénoménal. Un disque qui m’a passionné dès la première écoute et qui continue avec le temps à dévoiler ses multiples richesses. Du jazz de haut-vol !
Thierry Giard
www.posi-tone.com - arthirahara.com
Corner Store Jazz
Hank Roberts : violoncelle, voix
Jim Yanda : guitare
Drew Gress : contrebasse
Phil Haynes : batterie, arrangements
Quand une bande de copains se retrouve pour se souvenir du bon vieux temps de leur enfance et adolescence, ça donne le groupe Free Country et ça vaut le détour ! Un détour, certes, car on quitte le territoire (élastique) du jazz pour se replonger dans des tubes des années 60 qui sont chers au cœur de ces quatre jazzmen improvisateurs qui démontrent depuis belle lurette qu’on peut aller de l’avant (...garde) en n’oubliant pas de regarder en arrière avec bienveillance,ce qu’ils réussissent avec bonheur. Presque 20 ans après le premier album de Free Country ("Mari’s Wedding" - 1999), on retrouve Hank Roberts dans le double rôle de violoncelliste ET chanteur (belle voix !), Jim Yanda à la guitare, Drew Gress à la contrebasse et à l’initiative de cette réunion, Phil Haynes à la batterie également arrangeur et producteur. Il fallait bien un double CD pour réunir un tel florilège de chansons et mélodies célèbres. C’est donc une occasion (rêvée ?) de retrouver des versions mutantes de Little Wing (solo voix-violoncelle !) ou Purple Haze (souvenirs d’hendrix), une série "Beatles" avec Let It Be, Mother Nature’s Son, Come Together mais aussi des tubes de James Brown, Marvin Gaye aux côtés de Love Supreme (J. Coltrane) et un magnifique final tout en finesse avec My Favorite Things (de Rodgers et Hammerstein) suivi du magnifique Both Sides Now de Joni Michell. À l’opposé de productions faites pour séduire et plaire aux nostalgiques, ce formidable groupe apporte de nouvelles couleurs à des mélodies avec fantaisie et imagination. Épatant !
NB : En même temps que ce disque, Phil Haynes publie un nouvel album du trio "No Fast Food" avec Dave Liebman (saxophones) et Drew Gress (contrebasse). Jazz-jazz, cette fois !
Voir aussi sur CultureJazz : « Regional Cookin’ » et « Home Road » de jim Yanda en trio avec... Drew Gress et Phil Haynes ! (Pile de disques, avril 2017).
Thierry Giard
Guillaume Singer : violon
Stephan Nguyen : guitare rythmique
Edouard Pennes : contrebasse
Romain Vuillemin : guitare solo, voix
invités :
Jean Dousteyssier : clarinette
Benjamin Dousteyssier : sax alto
Mathieu Naulleau : piano
La musique de Django Reinhardt garde pour partie son mystère. Quelles qu’en soient les explications, les analyses, l’étude de sa vie et de son milieu, on ne sait pas ce qui a donné à son art ce supplément d’âme. Certes il y a le travail essentiel, la quête d’absolu, mais loin du pathos en tant que soliste ou organisateur d’arrière, il reste unique, une oreille ouverte et curieuse.
Alors à quoi bon céder à la mode qui le restreint au seul Hot Club de France, moment génial et insurpassable mais réducteur. On se posera la question comme on se la pose pour Charlie Parker, Coltrane ou d’autres. Hors toute religiosité prenons les comme modèles d’esprit plus que de finalité car le monde pas plus qu’il ne se crée ne s’invente.
Reste donc le jubilatoire, nos émerveillements et pourquoi pas toucher ne serait ce qu’un moment à ce qui nous fait chavirer quitte à aller regarder un peu plus loin, chercher, tâter le terrain, reprendre l’ouvrage là où il a été laissé.
Ainsi du disque de Romain Vuillemin qui évite les sempiternelles redites. Le guitariste n’hésite pas à revoir l’instrumentation, explorer quelques formules inédites comme dans Si Tu Vois Ta Mère ou Farewell Blues associant clarinette, sax, piano au trio de base, sans oublier la reprise de Stardust où il chante le thème ou encore l’interprétation en trio de Young At Heart peut être notre moment préféré du disque.
Aussi nous ne saurions que vous recommander l’écoute de ce disque qui lui aussi garde pour notre plus grand plaisir sa part de mystère.
Pierre Gros
https://www.facebook.com/romainvuilleminquartet/
Frémeaux et Associés
Bastien Ribot : violon
Laurent Coulondre : orgue Hammond B3
Gauthier Garrigue : batterie
et sur certaines plages : Maxime Berton (saxophones ténor et soprano), Emile Melenchon (guitare), Mathieu Lévy (violon).
Villetaneuse, janvier 2018, 55 mn.
Le thème qui ouvre le disque est bien représentatif de l’ensemble : une exposition précautionneuse et peu entraînante [j’ai trop dans la tête Ponty, Eddy Louiss, Gilbert Rovere, Daniel Humair dans “Jazz Long Playing”, Paris 1964] suivie d’excellentes improvisations. Les arrangements sont assez prétentieux, se voulant originaux et cassant les thèmes les plus simples -Minor swing, qui repose sur un suspens non respecté, C Jam Blues, qui n’est qu’un riff prétexte)-, un violoniste qui s’écoute jouer, -surtout dans les thèmes lents (Yesterdays, par exemple)-, une tendance au non-souigne classicisant (Django, Donna à Fiori), un batteur qui imite une boîte à rythme -genre très prisé en France actuellement. Heureusement les improvisations,tant du lideur que du saxophoniste présent sur 3 plages sont de bonnes venues, mais le batteur fixé dans ses répétitions ne donne pas la réplique au saxophoniste quand il le faudrait (Bowing Bowing). Deux thèmes sont joués plus franchement “jazz”, le batteur s’essayant aux balais sur le premier (C Jam Blues, Lady be good). Avec un peu plus de simplicité et de sincérité, il y aurait une meilleure réussite.
Philippe Paschel
Umlaut records
Pierre-Antoine Badaroux : direction et saxo alto
Antonin-Tri Hoang, Geoffroy Gesser, Pierre Borel, Benjamin Dousteysssier : anches diverses
Brice Pichard, Louis Laurain, Emil Strandberg : trompettes
Fidel Fourneyron, Michaël Ballue : trombones
Romain Vuillemain : guitere et banjo
Bruno Ruder : piano
Sébastien Beliah : contrebasse
Antonin Gerbal : batterie
Paris, Le Lavoir Moderne Parisien, 19-21 avril 2018. 75 mn.
Le jazz est une mémoire, on pourrait établir des généalogies, non pas de styles -comme il est courant dans les histoires du jazz-, mais de musiciens : King Oliver a joué avec Lester Young qui a joué avec Charlie Parker qui a joué avec Miles Davis qui a joué avec John Coltrane qui a joué avec Cecil Taylor, par exemple.
Pour maintenir cette mémoire, les musiciens ont souvent rendu des hommages : Louis Armstrong plays Fats Waller, Duke Ellington remembers the Big Band Era, Rex Steward and the Fletcher Henderson All Stars 1957, disques qui, réussis ou ratés, sont plutôt une oeuvre du signataire que la véritable musique du dédicataire. Il arrive aussi que des héritiers maintiennent orchestre et répertoire après la mort du lideur, comme sont les Count Basie Big Band, Duke Ellington Orchestra, Sun Ra Arkestra, Mingus Dynasty.
Une autre approche est celle que l’on pourrait appeler “philologique”, qui suit les mêmes genres de principes qu’ont pu suivre les “baroqueux” comme Harnoncourt ou Leonhardt dès les années 50 par exemple, tentant par l’étude de restituer au plus près la vérité de la musique du passé, ce qui est un peu facilité pour le jazz par l’existence des enregistrements. C’est ce que fait depuis 2002, le Duke Orchestra dirigé par Laurent Mignard ou plus près dans le temps, le “Spirit of Chicago Orchestra”, par exemple dans le disque récent consacré à Jim Europe (voir dans l’Appeal du disque du 17 juin 2018 : http://www.culturejazz.fr/spip.php?article3331).
Pierre-Antoine Baradoux, qui dirige le “Umlaut Big Band”, rend un hommage à Don Redman (1900-1964) avec ce même esprit de recherche, qui l’a fait voyager jusqu’ à New York où se trouvent les archives miraculeusement conservées de Don Redman, à la "New York Public Library" et au “Schomburg Center for Research in Black Culture”, ce qui lui a permis de “créer” des orchestrations inédites, en plus des transcriptions faites d’après les disques. Il nous donne un panorama du travail de Don Redman : dix pièces enregistrées par Fletcher Henderson, six par son propre orchestre et quatre respectivement par les McKinney Cotton Pickers, Count Basie, Jimmy Dorsay et Cab Calloway, plus huit pièces inédites, cinq d’après les manuscrits trouvés dans les archives, ainsi que deux adaptées pour grand orchestre par Baradoux à partir d’études pour saxo /piano et une d’après une oeuvre écrite pour orchestre symphonique. Tous les détails se trouvent dans la notice du livret bilingue.
Tous les musiciens sont des virtuoses, tant dans les sections que comme solistes, qui ont su se mettre dans la peau de musiciens actifs il y a plus de 90 ans pour jouer dans leur style, sans faute de goût, réalisant un jazz de répertoire tout à fait vivant. Un disque parfait.
Philippe Paschel
https://www.umlaut-bigband.com/