Une semaine de vacances exposée au soleil et au jazz sur la plus grande des Îles d’Hyères !
Cette semaine de vacances va inaugurer quatre belles semaines remplies de musique !
Ayant eu la chance de réserver un logement sur l’île de Porquerolles nous évitant les allers-retours depuis la Tour Fondue, nous avons eu le bonheur de baigner dans l’ambiance festive presque toute la semaine...
Dès le mardi 9 juillet, l’effervescence est palpable ! Les nombreux bénévoles arborant le joli T-shirt de l’année traversent la place de l’église et s’affairent au QG (j’en ai vu jouer à la pétanque quand même...).
Le Scaffolders Trio (Louis Laury : piano / Oscar Holliger : guitare / Arthur Holliger : batterie) inaugure la soirée du 9 en bas de la place et le retour de la plage nous amène à les écouter.
Un abord un peu ardu pour le commun des mortels qui passe souvent son chemin. Le trio lui-même semble absent, visage fermé, yeux baissés, sans sourire (?). Pour un apéro-jazz, cela manque singulièrement de convivialité !
Changement de ton avec le groupe qui accueille le dernier bateau arrivant à 20h30 et nous accompagne tout le long de la montée au Fort Ste Agathe : le brass band, Big Butt Foundation (guitare et Chant : Arnaud Vecrin / soubassophone : Francis Rafananenena / grosse caisse : Carl Charrin / caisse claire : Julien Heurtel / trombone : Matthieu Maigre et Pierre Leroy / sax Ténor : Fabien Genais / bugle : Seb Ruiz-Levy) d’excellente humeur qui ravit tout le monde et exercera ses talents 3 soirs de suite.
Et donc, première soirée dans un cadre magnifique, pas remplie hélas !
Frank Cassenti, président du festival, donne l’envol, avec en première partie le contrebassiste Diego Imbert en duo avec Michel Perez à la guitare pour nous livrer en live leur dernier CD "Double entente" (lire la chronique de mars 2013 - Oui ! on aime !). Du jazz de chambre intimiste accompagné par les cigales et le cri des mouettes. Invité surprise, le saxophoniste Sylvain Beuf présent dans l’assemblée jouera sur deux morceaux !
En seconde partie de cette première soirée, concert solo en majesté de Richard Galliano,déroulant l’étendue de son talent immense et apothéose finale avec les deux musiciens précédents pour terminer en trio !
Second set mercredi soir 10 juillet avec Vitto Meirelles, merveilleux chanteur et guitariste brésilien, qui reprend Baden Powell, Gilberto Gil, Antonio Carlos Jobim etc. pour notre plus grand bonheur. Une belle découverte que Frank Cassenti tenait à nous faire partager.
Puis ce sera Carlos Maza & family (Carlos Maza : piano, flûte de pan / Camila Maza : Violon / Ana Maza : violoncelle, voix / Mirza Sierra : basse électrique / Humberto Perdomo : batterie et percussion cubaine) qui invite ce soir-là Vincent Segal. Soirée complète qui verra même certains s’énerver pour trouver une place convenable...
Un beau voyage entre le Chili et Cuba, plein de grâce et de sourires complices entre les 2 violoncellistes !
Troisième set jeudi 11 juillet avec Vincent Segal et Magic Malik, amis depuis le lycée !
Je dois dire ne pas avoir apprécié le jeu de Magic Malik, mixte entre la voix et la flûte, alors que sa voix seule ou sa sonorité de flûte seule sont splendides... Un duo décevant...
Vincent Segal continue la soirée avec Ballake Sissoko, non pas en duo comme j’avais eu l’occasion de les entendre l’an passé à Marseille, mais accompagnés de Fassery Diabaté (balafon), Moussa Diabaté (guitare) et Aboubacar Diabaté (guitare). Magic Malik revient sur scène à la fin.
Une belle prestation sans surprise... Or, c’est bien ça que l’on attend, la surprise... Pour l’instant, pas de décollage...
Enfin dernier set pour moi le vendredi 12 juillet avec Lou Tavano, chanteuse dont c’est le premier concert en festival. Papa est là, très ému et sa fille lui dédie une chanson. Elle est accompagnée d’Alexey Asantcheeff son compagnon(piano),de Maxime Berton (saxophone ténor), d’Alexandre Perrot (contrebasse) et Ariel Tessier (batterie). Que dire sur cette jeune femme de 26 ans ? Un talent pour bouger sur la scène, mais pas de vraie voix ou pas encore. C’est gentil, sans plus...
Le nouveau quartet d’Aldo Romano "New Blood" avec "The Connection"... j’allais dire "enfin" ! Il nous présente ses deux jeunes recrues, Baptiste Herbin,25 ans, dont le talent est époustouflant, ainsi qu’un pianiste italien de 20 ans, Alessandro Lanzoni (meilleur jeune soliste au concours international Martial Solal en 2010), très prometteur et Michel Benita à la contrebasse. Parfaits pour me faire vibrer et redescendre du Fort un peu réconciliée avec le festival que j’ai trouvé un peu poussif. Étaient-ce les difficultés financières de cette année (qui ont failli faire capoter le projet d’ailleurs),qui ont donné cette ambiance en demi-teinte ?
J’aurais voulu assister au concert du samedi soir 13 juillet qui a dû mettre l’accent final en beauté, avec Archie Shepp (saxophone), Aldo Romano (batterie), Michel Benita (contrebasse), Stéphane Belmondo (trompette), André Minvielle (voix), Denis Charolles (batterie, percussions), Baptiste Herbin (sax alto), Lou Tavano (voix), Vitto Mereilles (guitare, voix), Alexey Asantcheeff (piano), Julien Eil (saxophone), François Pierron (contrebasse)... et le Gospel Var le dimanche 14 juillet à l’église de Porquerolles
Je n’ai pas non plus assisté aux afters qui se tenaient certains soirs au restaurant de la Plage d’Argent, ni aux rencontres et lectures musicales en raison de la vie de famille !
Souhaitons bon vent et longue vie à Jazz à Porquerolles,ce serait trop dommage que cela s’arrête !
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