> 29 novembre 2008, Amphi Jazz de l’Opéra de Lyon

Texier annonce que son dernier jour de résidence à l’amphi Jazz est, en fait, un concert d’Aldo Romano et Géraldine Laurent en rit (répétez en boucle svp).

Henri Texier
Amphi Jazz, Opéra de lyon, 2008

Just jazz sans clarinette négrienne. Un set pour le batteur transalpin qui moissonne la gamme d’un imaginaire mélodique entêtant, un dernier sur la route des standards, ou presque. Trop cosy pour honnête ? Que non. La contrebasse viscérale d’Henri Texier, l’urgence altiste de Géraldine Laurent, les fûts "cymbalistes" d’Aldo Romano, ça vous refile des envies d’absolu plaisir, ou l’inverse d’ailleurs car le plaisir absolu des envies vous refile illico l’urgence viscérale et cymbaliste d’ouïr ce trio de circonstance.

Aldo Romano
Amphi Jazz, Opéra de lyon, 2008

Entre amis de longue date, c’est toujours plus : de connivence, de chaleur, de feeling. Le natif de Belluno (où naquit également Dino Buzzati) et la parisien de souche s’y entendent dans ce registre auquel ils ont inscrit, et c’est tant mieux, la jeunesse de Géraldine Laurent, musicienne, d’origine niortaise (Niort, où naquit également Françoise d’Aubigné, bien connue pour avoir flingué la Montespan) dont l’alto ne fait parler de lui qu’en bien.

Géraldine Laurent
Amphi Jazz, Opéra de lyon, 2008

Sur la scène hémisphérique de l’amphi, c’est carré et ça tourne rond. Nous, on aime bien leur énergie, la facilité apparente avec laquelle se développent les morceaux. C’est du cousu main par de nobles artisans du beau. La nuance est avec eux et avec... les fines gueules qui vous disent qu’il n’y a pas de surprises, que les risques pris sont réduits à peau de chagrin (peaux de chats grincheux n’est pas Peau d’âne, bof...)... D’accord, d’accord... et quand on dit cela ? On se gausse un peu, on se rengorge. Et la messe est dite ? Allons donc ! on a raté le plaisir simple d’un concert plus qu’agréable où ceux qui voulaient prendre du plaisir ont eu de quoi faire. C’est déjà pas si mal, et en sus, cela vous met quelques souvenirs dans la musette bien plus inaltérables qu’un P.E.A.


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