Le saxophoniste anglais sur lequel Josuah Redman lui-même ne tarit pas d’éloge était de passage à Lyon.
> Lyon, le Périscope, mercredi 13 janvier 2010
La nouvelle génération du jazz se porte bien, merci. Will Vinson était au Périscope, le 13 janvier, en quartet avec le jeune guitariste Lage Lund, le contrebassiste Ben Street et Jochen Rueckert à la batterie qui faisaient presque figure d’anciens. Ils ont produit une musique très écrite, résolument moderne, jusque dans les reprises de standards. Si la rythmique fut solide et créative, si Will Vinson fit preuve d’une présence musicale de grande qualité, il n’en fut pas tout à fait de même de Lage Lund qui nous sembla collé à la partition, voire un peu emprunté sur les thèmes qui n’étaient pas siens. Cela n’enlève rien à ses qualités intrinsèques, certes, mais cela nuisit à l’homogénéité de l’ensemble et nous fit regretter d’assister à un concert de début de tournée d’un quartet pas entièrement rodé. Il n’en demeure pas moins que Vinson est un saxophoniste au talent spectaculaire, sophistiqué et emprunt d’un lyrisme de bon aloi. Avec une fausse nonchalance, Ben Street assura, de bout en bout, la cohésion de groupe tandis que Jochen Rueckert prit, de temps à autre, l’espace dévolu au soliste confirmé et toujours pertinent qu’il est en toute occasion.
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