Échos de la 22ème édition.

Toujours aussi convivial, cette année le Paris Jazz Festival ( qui se tenait du 7 juin au 26 juillet 2015) rallie différentes métropoles, par delà les frontières. À midi, sun in the sky , une inauguration made in London avec une fanfare déambulant dans le parc floral, The Young Pilgrims ; puis à 14h30 il nous reste l’image et la présence du pianiste tant regretté, John Taylor, au sein du quartet du contrebassiste Stéphane Kerecki.

John Taylor et Émile Parisien
John Taylor et Émile Parisien
© Véronique Pinon - 2015

Un lien France- Angleterre intergénérationnel d’autant plus intéressant qu’il nous plonge dans la Nouvelle-Vague : Pierrot le Fou, Ascenseur pour l’échaffaud (Louis Malle)... À bout de souffle, pas pour Emile Parisien, qui joue même fréquemment sur une jambe ! J.L.Godard et F. Truffaut doivent se distraire... en tout cas non M. Georges Delerue, ne tirez pas sur le pianiste ; il joue trop bien ! Évocation de la fin des années 60 avec les films musicaux de J. Demy : La Chanson de Maxence (Les Demoiselles de Rochefort), Watch what happens (Les Parapluies de Cherbourg).

Enrico Pieranunzi, Diego Imbert, Gabriele Mirabassi
Enrico Pieranunzi, Diego Imbert, Gabriele Mirabassi
© Véronique Pinon - 2015

Suivons l’axe nord-sud avec le concert nocturne d’Enrico Pieranunzi, le samedi 13 juin. En matière d’équilibre et de contorsion le clarinettiste Gabriele Mirabassi n’a rien à envier au saxophoniste français du groupe précédent. Le trio nous emmène sur les sentiers italiens "Il canto de la differenzia" ; haute sensibilité du pianiste romain qui grâce à son lyrisme narratif tourne au fur et à mesure les pages d’une novella imagée de F.Fellini ou de N. Rota .

Stefano Di Battista & Enrico Rava.
Stefano Di Battista & Enrico Rava.
© Véronique Pinon - 2015

Le lendemain, décidément c’est au tour de Stefano di Battista de jouer les équilibristes en réponse à Enrico Rava, le Gandalf de la trompette. Le quartet enchaîne des morceaux résolument modernes.

Steve Potts
Steve Potts
© Véronique Pinon - 2015

Les quatrième et cinquième week-ends finalisent le tracé est- ouest . Un Paris-Tokyo pour le moins original avec notamment l’utilisation de taikos (gros tambours nippons). Quant au Paris- New- York, pour ma part j’ai retrouvé le samedi 4 juillet l’élégance et l’humour du saxophoniste américain Steve Potts .

Attention ce parcours est loin d’être exhaustif tant cette 22ème édition du Paris Jazz Festival nous a proposé durant huit semaines différentes orientations ( le Mali ; la Suède..) .A noter une clôture sur le thème de l’universalité de la musique avec, entre autres, Airelle Besson (trompette) et Rhoda Scott (orgue Hammond) en soirée.