40è édition et toujours vaillant !

Mercredi 8 mai

L’EuropaJazz fête ses quarante ans. Autant dire que ça ne rajeunit personne. 2019-1979, 1979 : l’année au milieu du gué entre les historiques 1977 et 1981.

À la Collégiale Saint-Pierre

C’est Claude Tchamitchian qui s’y colle, en compagnie de sa contrebasse, en mode acoustique, là, devant nous, à touche-touche pour un programme de trois suites de trois pièces : In Spirit, In Memory et In Life.
Les pizz de Tchamitchian génèrent une musique dont le son emplit la collégiale jusqu’au plus profond des murs. La réverbération naturelle du lieu vient à point : effet stéréo garanti voire quadrophénique, un son-bulle qui nous submerge et nous encoconne.
À l’archet, un bourdon aussi têtu qu’un frelon asiatique sous-tend une multitude de sons, des harmoniques qui semblent issues d’une respiration circulaire tant les cordes vibrent par sympathie. On pense au Motet à quarante voix et aussi, au même endroit, à Evan Parker dont le souffle tamisé par le sax soprano créait un effet d’orgues somptueux, un sax à cinquante voix. Et puis la chute de la première suite : une longue question posée de bas en haut sur le manche de la basse, une brève réponse, de haut en bas.
Avec deux archets, Tchamitchian mêle un bourdon et un cello polyphonique dont la musique a un effet nettoyant considérable : plus de pensée, plus de réflexion, silence mental habité par ces graves profonds et ce son si rond. Tcham pratique une musique envoûtante à laquelle il convient de s’abandonner pour en jouir silencieusement. Orgasme collectif, chut.....

À la Fonderie

Le quintet Go to the dogs ( extended ) : Arnaud Edel guitare, Aristide D’Agostino cornet, Thibaud Thiolon sax soprano et ténor, Samuel Foucault basse et Jean-Emmanuel Doucet batterie, est accueilli par une salle archi-comble. Un quintet classique qui s’élance avec Vortex, tempo up, dialogues cornet-ténor, puis guitare-guitare basse, enchaîne avec Chicas chicas, chachacha qui sent son baluche. La guitare sonne comme Apache ( les Shadows) pour ceux qui étaient déjà à l’écoute bien avant 1979 et Aristide se fait ambianceur. La suite confirme cette impression : ce groupe, augmenté d’un accordéon, ferait un excellent orchestre de bal jazzy : slow, chacha, valse, pogo, ils savent tout faire et disposent déjà de bribes de chorégraphie. Étudiants pour vos fêtes de promo, vous savez où vous adresser.

À l’Abbaye de l’Épau

Farmers, création de Benjamin Flament percussions, Sylvain Chonier guitare, Alois Benoit trombone et Olivier Koundouno violoncelle, semble une recherche sur les couleurs sonores. S’ils sont tous électrifiés ( mais pas électrocutés ), la guitare et les percus se situent dans un registre plutôt métallique, le trombone-euphénium-cello dans une registre acoustique-son naturel. L’opposition sonore dérange les habitudes, ça gratte les oreilles, ça énerve la peau, cékoiskon-nenten ? Jouent-ils de la disruption quand le cello mélodise et que le trombone a l’air de jouer un autre morceau ? Ils vont même jusqu’à imiter un chaîne de production robotisée, leur musique est machinique, bande-son d’un process d’où les zumains sont bannis. Ils ne nous disent pas si le revenu universel est attribué à tout un chacun, enfin libre de jouer de la musique au lieu de l’écouter.

Le duo Lionel Loueke, guitare-voix, Christi Joza Orisha percussions, accueille Michel Portal clarinettes et sax soprano.
D’emblée, le batteur frappe ( c’est le cas de le dire ) par l’élégance de son jeu. Le son de la clarinette est clair, propre, merci les mecs du son, c’est épatant. L’ensemble du programme, prévu ou imprévu, est orienté Afrique. Loueke dispose d’effets qui transforment sa guitare en grandes orgues au moins et sa voix de grillot urbain sent les soirs nostalgiques. Portal, à son habitude, reprend la main à sa guise quand il veut et ses deux acolytes ont fort à faire pour le suivre on demand. Ils la jouent généreux et nous gratifient d’un rappel à tiroirs. Portal ne veut pas aller se coucher ?

Jeudi 9 mai

À la Collégiale, trio de contrebasses avec Paolo Damiani, Daniele Roccato et Bruno Chevillon. On pourrait s’attendre à une affolante débauche sonore, à une surenchère augmentée, à une accumulation cupido-capitalisque. Non, c’est beaucoup plus simple. Damiano commence à bouger ses doigts sur le manche, Chevillon attrape un balai ( de percussionniste ) et fouette son instrument, Roccato attend l’interstice interstellaire propice à une intrusion castanérienne. Pure impro, la quintessence de l’instant. On lance une idée, un bout de phrase, un syntagme, trois phonèmes. Qui s’en saisit ? Qui répond ? Qui rebondit ? Qui prolonge ? Qui non ? Comme les shadocks, ils pompent. On dirait qu’ils ont révisé un lexique dédié à l’art culinaire et choisi d’user de quelques verbes : saisir, frotter, frapper, étirer, pincer, fouetter, allonger, écarter, glisser. Pendant quarante minutes, ils vont et viennent, chacun pour soi, deux et un, un et deux mais toujours ensemble. Jusqu’à ce que cette apparente multiplicité des propositions, cette tension-vers se résolvent en un chant grave et profond, rond et plein, un presque unisson à l’archet. Avant une nouvelle éruption bruitiste qui prélude à un second instant de beauté pianissimo unissimo. Quand l’écrivaine Marie-Hélène Lafon dit qu’elle arrête de réécrire un texte quand enlever un mot risque d’esquinter le texte, eux, ils font de même avec le silence : ajouter un son risque d’esquinter l’oeuvre en gésine ; donc écouter, écouter, écouter avant d’oser un froissement, un pizz, un trait d’archet.

La Fonderie

Animal Image avec Verneri Pohjola trompette et effets, Mika Kallio percussions.
Un souffleur et un frappeur, mélange étonnant qui, en quatre ou cinq mouvements, déploie les possibles de leur attelage. Difficile de ne pas penser à Jon Hassel, précurseur de la trompette électrisée-bidouillée-augmentée. Un temps où le batteur joue des balais, flux trompétueux ; un temps gong donc calmos la trompette ; un temps mailloches où la trompette crée une boucle sur laquelle elle vagabonde ; un temps peaux frottées. Inutile de chercher une suite dans le propos du trompettiste, il s’adapte, bifurque, revient, se tait. L’ensemble est convaincant : planant, résonnant, stimulant.

À l’Abbaye de l’Épau

Butter in my brain avec Claudia Solal voix et Benjamin Moussay claviers. Aussi talentueux soient ces musiciens, la salle est peu propice à la finesse de leur programme, Solal ne choisissant jamais des textes mièvres et creux. Son chant, qui dans une petite salle, aurait un impact émotionnel fort quand bien même les textes en anglais ne seraient pas totalement compris, son chant donc, perd de son intensité, de son intention, de son impact. C’est frustrant et rageant. Moussay intègre une nouvelle machine à ses claviers ; as usual il soloïse lyrique, électronique, pianistique. Vivement une autre opportunité de les écouter dans une petite salle intime.

Papanosh invite André Minvielle
André Minvielle, voix et percus, Quentin Ghomari trompette et trompette à coulisse, Raphaël Quenehen sax divers, Sébastien Palis piano et orgue, Thibault Cellier contrebasse, Jeremy Piazza batterie.
Il y eut Minvielle chante Bobby ( Lapointe ), aujourd’hui, Minvielle chante Jacques Prévert.
Un mix classieux de textes mémorables du poète-Cortèges, L’amiral, J’ai mis mon képi dans la cage- et de musique impertinente qui génère un jazz festif. Blues magnifié par l’orgue Hammond, pulsé par la basse et la batterie, envolées rapido rapido du duo trompette-sax, valse langoureuse pour Vous déboisez, ils nous offrent une tranche de plaisir qui tient autant à l’humour des textes qu’à leur sérieux et à la furia de Papanosh. Le tout dans un plaisir partagé sur scène qui colonise le public.
Festif, le concert.

Vendredi 10 mai

À la Fonderie
Trio avec Paul Rogers contrebasse, Olaf Rupp guitare et Franck Paul Schubert sax soprano.

Séquence écolo presque totale-zéro papier (pas de partition), un peu d’électricité pour les bidouilles du guitariste- et de pure improvisation avec ce trio qui ne verse pas dans l’atermoiement ou la procrastination. À peine entendue la voix de chaque instrument, les propositions-impulsions fusent. Celle de Rogers est zappée par le soprano qui se lance dans un solo, un chorus mélodique de longue haleine ( on ignore s’il suit un thème précis pour cela ), soutenu-suivi par le duo de cordes. On plonge bien sûr, c’est presque rituel dans les « programmes » d’impro, dans un chaos intense, la marmite originelle de la création du monde, un chaos chaordique qui fusera jusqu’à l’acmé suivi d’un calme bienvenu. De cette marmite à attracteurs étranges jaillissent de nouvelles idées. Qui rejoint qui ? Qui persévère, collé à son attracteur ? La guitare tente une ouverture, il y a du Jarre d’Oxygène dedans, qui stimule le soprano pour un second chorus aussi mélodique. Le mec n’a pas peur de jouer fa-sol-la-si-do sur un tapis smooth des cordes et ce côté ouïssable rend les apports des cordes très lisibles. Les tentatives de lenteur, de respiration au large, de relaxation imprévue ne rencontrent pas l’adhésion du soprano, lui, c’est bouger qu’il veut, bouger et remuer par ce que si tu fais du surplace tu meurs. Évidemment la question se pose ( au moins dans le public ) : quand et comment terminer : Forte ? Pianissimo ? Ensemble ? Ou pas ?
Le pianissimo qui suit sent la fin inexorable, le déparailleurs, le silence qui est encore musique. Mais non, Rogers a encore des choses à dire. Vazy, crache-la, ta valda, on voit bien que les deux autres en avaient terminé, hophophop, ils retournent à la mine. Deux fois encore, on sentira la fin proche mais non, mais non, on vous prouve que les soins palliatifs, on peut en réchapper.

À l’Abbaye de l’Épau

Hasse Poulsen, guitare et voix, rend hommage à Tom Waits avec son septet : Glenn Ferris trombone, harmonica, Peter Corser sax et clarinette, Emmanuel Borghi piano et claviers, Bent Clausen percus, marimba et vibraphone, Henrik Simonsen contrebasse et Tim Lutte batterie.
Poulsen se fend d’un discours d’ouverture, écrit, sérieux, rapidement couvert par la furia groovy du groupe : on est prévenu, ils piaffent, ils sont venus pour jouer, ils jouent !!

Le ténor introduit le morceau suivant par un solo en souffle continu, motif simple, répétitif, virtuose et Poulsen au chant. On s’en apercevra au fur et à mesure, Poulsen remplace avantageusement Waits, si si, son allure dégingandée ( Hasse le désossé ? ), sa gestuelle minimaliste, son cœur à fleur de peau. Les intros seront des opportunités de soli magnifiques : celui de Ferris construit comme par un compagnon du Tour de France, celui du bassiste au groove sous-jacent, un autre au vibraphone ( Red Norvo, Lionel Hampton, et Milt Jackson rient jaune ). Des chansons entre rock, blues, country, on se croirait dans Rock and Folk avec une composante jazz hyper présente : le solo de piano en trio de base, les saillies de forgeron du batteur, la grosse voix du ténor. L’hommage à Tom Waits se fait tour de chant de Hasse Poulsen et le septet enflamme l’Abbaye ( rien à craindre, pas le même feu que dans l’antre parisien aux 12 millions de touristes ), Poulsen avait déjà commis un concert classieux avec son Langston Project en 2015, il récidive.

John Surman, sax baryton, sax soprano, clarinette basse et flûte à bec et petites machines électro prend la suite pour Solo.
La première boucle, lui au soprano, fait craindre le pire : quoi ? Il joue encore des vieilleries de 1979 extraites de Upon reflections  ? Ou alors, c’est sa manière de célébrer les 40è rugissantes de l’Europa ?

Le côté millimétré-la boucle préenregistrée a une durée limitée- a un côté Rom dans le métro avec son petit système musical auto-tracté. Heureusement, Surman dégaîne son baryton, oublie ses petites machines et y va d’un quelque chose d’abord méconnaissable, ample, léger, sans frime, qui donne à entendre et soudain, tout d’un coup, Around midnight émerge. Sans frime, sans machine, dépouillé à l’os, magnifique. Après ça, il peut jouer ce qu’il veut, il est pardonné. Une pièce au soprano avec une bidouille qui échoïse, une pièce, Seagull, à la clarinette basse avec une nappe planante, retour au baryton avec une pièce groovy très mimi, il à l’air de se poiler, et au soprano, sans rien d’autre que c’en est encore plus beau. Avec sa petite bouille ronde, son sourire tranquille, son jeu sans afféterie, Surman attrape le public ( il fallait le faire, après Poulsen ) dans ses petites mains et l’emmène où il veut. Le son propre, lisse, académique invite à « ranger » le solo dans la rubrique Musique de chambre ( on peut dormir sans être surpris par un rugissement ) ou musique de salon.
Merci, Monsieur Surman.

Samedi 11 mai

À la Collégiale

L’affiche a fait sortir les gens du plumard. Concert complet, c’est affiché. Complet pour le duo Louis Sclavis-Bruno Ducret. Le premier clarinette sib et basse, l’autre au violoncelle. De l’acoustique, du son tiré du bois, du souffle et des cordes. Plaisir. C’est écrit, c’est millimétré, on sent que le pied à coulisses n’est pas loin et on oublie vite vite le côté mélodieux-mélodique de John Surman parce que, ce midi, les thèmes proposés ne font pas dans le ouï-re-ouï-déjà-ouï. Sclavis s’envole, Ducret tire des accords à l’archet, Sclavis fait tourner un ostinato vivace dans les graves, Ducret le développe dans les aigus, Sclavis y va au souffle continu, Ducret pizzicate. Bref, ils enfilent quatre ou cinq morceaux de l’un et de l’autre et ne nous laissent atterrir et respirer qu’une demie-heure plus tard. Intense leur conversation, et pas du tout météorologique.
Ils ne font pas dans le zéro papier ( il y a quelques partitions qu’il vaut mieux lire attentivement ) mais dans le zéro déchet : oui !! Ils passent du thème au solo sans qu’on s’aperçoive de rien, flow fluide, ça coule de source, du puits à nos oreilles. Un bourdon court du violoncelle à la clarinette, à toi à moi, c’est beau, très beau. Où Sclavis va-t-il puiser ses envolées ?
On comprend que la pièce Elephant Walk ait été renommée Elephant Run. Sclavis ne fait pas mine et on imagine mal comment son cerveau se débranche pour permettre à ses envolées de gicler dans ce run intense.
Le temps disparaît : dix minutes ? Une heure ? On s’en fout, on est immergé dans l’éternité du moment présent. On dit de Federer qu’il est le maestro au tennis, comment nommer Sclavis ?

À l’Abbaye de l’Épau

La grosse affiche de cette édition, l’homme qui incarne l’histoire du jazz, ses musiciens emblématiques, Archie Shepp et son quartet : Pierre-François Blanchard piano, Matyas Szandai contrebasse et Steve McCraven batterie.
Hope tune nous embarque dans la marmite sheppienne : le thème, bref, et sans mégoter, solo du Shepp qui enfile sept ou huit grilles comme on enfilerait ses dix doigts dans des gants. Costard trois pièces, borsalino sur l’oeil, l’élégance du Sapeur, la classe totale. Les soli s’enchaînent , piano, basse, batterie et retour au thème. La forme canonique, académique, authentique. Suit un gros thème ultra connu ( mi-re-do/sol-fa-mi ( en descendant ) : mi-fa-fa#-sol ( en montant ) : vous reconnaissez ? Il chante aussi. Voix râpeuse, groove, mimiques : impossible de ne pas penser au Blues du dentiste par Henri Salvador. Ce jazz-là sent le bayou, l’eau boueuse, la noirceur de la nuit, un fond de rhum dans la tasse. Ça sent aussi le duo avec Horace Parlan. Le son du ténor, râpeux avec des échardes qui ne demandent qu’à s’enfoncer sous la peau. Il chante sur Steam, il se déchaîne sur un gros blues martelé par le batteur et le bassiste, intègre dans son solo quelques citations qui vont bien. À 83 ans, Archie Shepp nous rappelle qu’on est à l’Épau et pas à l’EHPAD. En grande forme, avec une gnaque de quadra, sans temps morts pour des commentaires inutiles.
Au second rappel, il y va d’un Around midnight déchiré et déchirant.
Standing ovation.

Dimanche 12 mai

Le final du Final est confié à Émile Parisien, maître d’oeuvre, leader maximo, chef d’orchestre, soliste impétueux : bref le taulier. Salle comble encore une fois. Aura-t-il fallu 40 ans pour générer enfin un tel présentéisme ? Le quartet, Julien Touery piano, Ivan Gelugne contrebasse et Julien Loutelier batterie, dix ans de fidèle compagnonnage entre ses membres, a atteint cet état de familiarité qui rend tout facile ( en apparence... ). Les tempi échevelés qu’ils pratiquent renvoient Donna Lee au magasin des accessoires oubliés, les amusements rythmiques qu’ils s’imposent nous tourneboulent et les soli ne font pas dans l‘amateurisme hasardeux.
Le rappel qui suit la prestation du quartet est juste le concert de référence de cette édition 2019. Un sommet de grâce, un himalaya de la musique populaire, une hénaurme tranche de vraie vie. Avec Roberto Negro au piano, Parisien joue Les métamorphoses nocturnes, un quatuor à cordes de Ligeti réécrit, les parties du violoncelle et de l’alto jouées au piano, les violons 1 et 2 jouées au sax soprano. Qui parmi le public écoute un dimanche vers 17.30 un quatuor à cordes de Ligeti chez lui, tranquille, détendu du string ? Qui ? Qui ?
Nos deux lascars, forts de cette réécriture, tiennent le public au creux de leurs petites mains pendant une demi-heure. Pas un crissement de chaise, pas un couinement de prothèse de hanche, pas un écran de crétinphone allumé. Écoute totale, le corps vers l’avant, respiration au minimum de la survie, les oreilles étirées au-delà des murs, le coeur béant. Leur interprétation vivace furioso est belle à pleurer. Il faut remonter à 2016 pour Danse de salon avec le même Negro et Théo Ceccaldi pour trouver un équivalent génial, stupéfiant, émotionnant. Hé ho Blanquer et Riester, la culture populaire, l’éducation populaire, ce n’est pas plus d’écrans, plus de tablettes, plus de MOOC et autres gadgets, c’est la rencontre in vivo. On appelle ça conspirer, con-spirer. Respirer avec l’autre. Ça fait peur, non ?
La suite, ce n’est que du plaisir rajouté, et contrairement à l’adage trop d’infos tue l’infos, trop de plaisir ne tue pas le plaisir : il l’exacerbe !! Encore, encore, refeulemeuleu !!
Donc les ceuzes du quartet initial rejoints par Manu Codja guitare, Fabrice Martinez trompette et bugle, Michel Portal clar basse, Simon Tailleu contrebasse,Vincent Peirani accordéon, Mario Costa batterie, en octet puis en dodécaband mettent les oeuvres de Joachim Kuhn ( Préambule, Missing a page, Balade Ibiza, L’Arôme dans l’air, etc.. ) à l’honneur. Le tout est festif, inspiré, sérieux, joyeux, rigoureux, beau, tellement beau. Cette bande de zicos, pas tous nés il y a quarante ans vient à point nommé montrer l’état inspirant-inspiré de la relève. Les beaux jours sont devant nous.
Merci les mecs. Pensez aux musiciennes la prochaine fois.
Staaaaanding ooooooovation


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EuropaJazz Festival - 72000 Le Mans