J’ai appris avec une immense tristesse et une grande colère, la fermeture de Jazz Fola. Situé entre Aix-en-Provence et Marseille, ce club de jazz était devenu, grâce à sa programmation, ses installations et surtout grâce aux passionnés qui y travaillaient, un des lieux préférés des musiciens et du public. Après l’expérience mythique du Hot Brass, Jean-Paul Arteroavait posé ses valises et sa contrebasse à Luynes (13) pour le plus grand plaisir des amateurs de jazz.
Après quatre années de partages et d’émotions musicales, le virus, les exigences économiques et les décisions à l’emporte-pièces ont eu raison du projet et Jazz Fola met la clé sous la porte. L’équipe s’accrochait à la date du 15 décembre mais l’obligation absurde de poursuivre le confinement encore trois semaines a été l’annonce de trop.

La région n’est pas riche, en dehors des festivals, en lieux de musique vivante et il est à craindre que, vu l’empressement des "responsables" de la culture, ce ne soit que le début d’une série de fermetures.

Le jazz n’existe qu’en direct, comme l’amour et l’amitié. Là, nous avons perdu un peu des trois ! Toutes mes pensées vont vers Jean-Paul et son équipe, vers tous les musiciens qui ne pourront plus s’y produire, et vers tous les amateurs qui ne pourront y vivre leur passion ! Il paraît que la scène musicale n’est pas « essentielle », pourtant j’ai l’impression d’avoir perdu quelque chose de très profond.

Marc Criado


https://www.jazzfola.com/