Un îlot de résistance musicale au coeur de la Haute Loire.

Rendez-vous était pris le 10 août dernier, pour assister à la soirée de clôture du Festival sur Lignon, à Fay sur Lignon, village de haute Loire d’environ 400 habitants.

Rémi Gaudillat
Fay sur Lignon, 2008

Créé et animé depuis 10 ans par Annie et Daniel Fanger et une équipe de bénévoles, le festival accueillait ce soir-là New Dreams Now (Bruno Tocanne, Rémi Gaudillat et Lionel Martin) avec en sus un invité de marque en seconde partie de soirée : Louis Sclavis.




Lionel Martin
Fay sur Lignon, 2008

Disons-le nettement : ce fut une soirée rare. Dans une intimité agreste autant que militante, nous avons goûté aux délices d’une musique libre, sinon libertaire, qui s’est imposée aux auditeurs nombreux, par son esprit de révolte et ses qualités intrinsèques, ce qui seyait parfaitement au ton de ce festival qui cultive sa différence, abrité dans son paysage rural d’origine comme un résistant dans l’encoignure d’une porte cochère.





Bruno Tocanne
Fay sur Lignon, 2008

Il est éminemment nécessaire de rendre hommage, à cette occasion, aux musiciens qui osent se produire en ces lieux excentrés, loin du circuit musical imposé, comme aux organisateurs qui promeuvent les créations d’artistes sinon inaudibles (voire indésirables : ils prétendent avoir des valeurs humaines) dans la cacophonie médiatique de masse.






Louis Sclavis
Fay sur Lignon, 2008 - Photo © Yves Dorison

Loin des grandes messes festivalières, sachez-le, il existe d’autres alternatives offrant à ceux dont l’esprit et les oreilles ne sont pas frileux des rencontres artistiques marquantes.

Prochaine étape du parcours estival de résistance : Jazz Campus en Clunisois.