Samedi 23 août, c’est marqué sur le calendrier, La bête à bon dos, New dreams now, Fred Nevchehirlian et Didier Levallet, Claude Barthélémy trio, ont clôturé la première édition de Jazz Campus.
La température automnale ( fin novembre plutôt) dans les jardins de l’abbaye a un peu gâché la fête et n’a pas rendu aisée la tâche des musiciens (où est passé le réchauffement climatique ? ). Mais il faut cependant dire que ce fut, de bout en bout, une soirée de qualité. On le dit parce qu’après tout, oser dire est un luxe délicieux dont on ne se prive pas. La bête à bon dos a su cueillir les spectateurs dès l’entrée des jardins. Quelques entrechats, deux tours sur soi (loin de nous les twin t...), musique en tête et on se retrouve devant la scène où New dreams now, à la hauteur de sa réputation grandissante, captive l’auditoire. On comprend pleinement avec B.Tocanne, L.Martin et R.Gaudillat, ce que complice signifie. La maîtrise est là, la cohésion de même et l’impro jamais très loin. Voilà qui fait plaisir aux oreilles, expérimentées ou non.
Peu après le duo Nevchehirlian/Levallet laisse le slam envahir le perron de l’abbaye. Et le public suit, sans qu’on l’avertisse, mû par le sûr instinct du festivalier jazzy que rien ne surprend !
Un tour aux sandwiches bio, du vin chaud pour les téméraires, une salade fraîcheur pour les kamikazes et l’on assiste à la dernière salve, celle du trop rare Claude Barthélémy.
Son trio "vintage" que l’on pourrait renommer "Claude Barthélémy experience" a scotché les derniers irreductibles aux sièges. Très en verve, le guitariste a proposé une palette de titres tous traités avec une énergie sauvage. Ce n’était pas nouveau certes, mais diablement bien fait, efficace et festif.
Le bilan du premier Jazz Campus en clunisois est plutôt positif et c’est encourageant. Une centaine de participants aux ateliers/rencontres (c’était complet) permet de comprendre à quel point le jazz est ancré en clunisois, et cela, grâce à Didier Levallet et son équipe qui œuvrent depuis 30 années. Ce dernier a cependant noté des jauges inférieures à celles de feu Jazz à Cluny durant les concerts. Il attribue cet état de fait à un manque de têtes d’affiche grand public. Un problème de programmation donc, mais qui n’est pas rédhibitoire. Et comme l’a dit Claude Barthélémy pendant son concert : "le combat continue".
Rendez-vous l’année prochaine et notez déjà dans vos tablettes la diffusion du concert de François Raulin, François Couturier et Guillaume de Chassy du 20 août dernier par France Musique dans l’émission de Xavier Prévost " le bleu, la nuit...", mardi 7 octobre à partir de 23 h.
Quant à moi, je n’ai toujours pas rencontré Alain Gauthier, vous savez, le chroniqueur de Culture Jazz.
Le site de JazzCampus ici