C’est complet !!

Dimanche 22 septembre : inauguration d’une nouvelle salle au Triton (Les Lilas, NE de Paris, du côté du nouveau centre de gravité de la culture en marche, celle qui deviendra « patrimoine » dans quelques années - lire ici ! ) et dans l’alerte foulée du bestiau amphibien, concert marathon de 10 à 24 h avec les compagnons de route du lieu qui forment la couche supérieure du gratin des musiques actuelles, la quintessence, l’élixir. Pfff : enivrant !!!

La concurrence, écrasée sur le bord du périph’, tire la langue et se lamente : « Mais comment font-ils ? C’est la crise, non ? ».
Ben, ils le font, c’est tout.

Vendredi 27 septembre : premier concert de la nouvelle saison de la même année dans le cadre de MAAD 93 qui associe dix-sept structures musicales du 9-3. vous avez bien lu : DIX-SEPT en Seine-Saint-Denis.

Médéric Collignon.
© Florence Ducommun / 22 sept. 2013, le Triton.
© Florence Ducommun

Médéric COLLIGNON et Jus de Bocse invitent Sébastien LLADO, trombone, en lieu et place de Guillaume PERRET momentanément empêché. Autant dire que LLADO a juste eu le temps de déchiffrer les arrangements de Collignon, bonjour la réactivité, le talent et le courage !!

À noter : le concert est sponsorisé par le Crédit Mutuel, une banque ( coopérative ) plus qu’honorable qui n’a pas fait appel à nos sous au plus fort des turpitudes de ses collègues banquiers il y a 4-5 ans, lesquels non contents d’avoir sauvé leur peau avec l’argent public, continuent de se gaver à faire honte à un canard à foie gras.
Contrainte ( et thème ) de la soirée : des musiques de films choisies et revisitées par l’invitant.
On n’a entendu ni Ben Hur, ni Love Story, ni Touchez pas au grisbi mais Dirty Harry, Bullit, Brubaker, Les pirates du métro, Dollars, Sudden Impact. Le tout dans un genre d’hommage aux trois compositeurs des musiques originales : Lalo Schifrin, David Shire et Quincy Jones.

Au Fender Rhodes, Yvan ROBILLARD, à la batterie Philippe GLEIZES, à la guitare basse Emmanuel HARANG, aux trompette-bugle-voix-clavier-micros Médéric COLLIGNON nous emportent dans une introduction longue comme un set.

Un premier morceau en guise d’antipasti-mezzé-tapas et autres amuse-gueules ( bonsoir-comment-ça-va-bien-moi-aussi, mettez-vous-à-l’aise ) nous fait saliver et puis, les chevaux sont lâchés. Entre la rigueur de l’écriture, la cohésion du quartet et les chorus de Collignon, le public est comblé. LLADO viendra clore ce premier set, s’ajuster avec Jus de Bocse et le public.

Le second set va mettre le quintet à contribution ( c’est tendance... ) et outre LLADO bien entré dans le truc, Yvan ROBILLARD prendra deux majestueux soli qui ne sont pas sans rappeler son passage ici même dans une soirée à deux pianos ( deux piani ? ). La rythmique assure sans tirer la couverture à elle ( allez-y, les gars, lâchez-vous, on tient la baraque), et COLLIGNON, qui a renouvelé son stock de saillies impertinentes et autres rentre-dedans-bien-au-fond croquera d’une dent aiguisée la ministre de la culture et son traitement de la parité dans le monde de l’art, le machisme des films choisis ce soir, etc, etc.... Il nous donnera aussi des soli vocaux ahurissants, des moments où la gravitation semble momentanément suspendue on ne sait à quoi.

Un rappel, un petit tour prout-prout et ils repartent ; un second rappel, ils s’y recollent vraiment avant de sortir par la grande porte sur les épaules des picadors, le jury leur ayant attribué la queue et les oreilles.

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- l’entretien avec Médéric Collignon réalisé par les élèves du collège J.B. de La Salle (Lyon) en 2008 à (re)lire ici !


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