Dans la vitrine ce mois-ci ou prochainement...

> Susi Hyldgaard - "Magic words to steal your heart away"

> Marc Ribot - "The Lost String / La corde perdue"

> Docteur Lester - "Docteur Lester"

> Marcel Loeffler : "Hommage"

> Frédéric Loiseau meets Carlton Schroeder - "Red Shoes"

> Brink Man Ship / Jan Galega Brönnimann - "The right place to be lost"

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  Susi Hyldgaard - "Magic words to steal your heart away"

Susi Hyldgaard -"Magic words to steal your heart away"
Susi Hyldgaard -"Magic words to steal your heart away"
Enja - 2007 - dist. Harmonia Mundi

> Enja 9181 - distribution harmonia Mundi - mai 2007

  • Susi Hyldgaard (piano, voix), Aldo Romano (voix), Jannik Jensen (basse), Carsten Sønderskov (batterie), Niels Gerhardt et Erling Kroner (trombone), Kasper Winding (claviers), Big Band de la Radio danoise.

A notre goût, l’interprétation gentillette du thème principal des Parapluies de Cherbourg par le duo Hyldgaard / Romano sera à oublier assez vite ! Pour le reste, cet album donne à entendre une pianiste-chanteuse qui sait se démarquer des univers de Diana Krall (par exemple, pour l’habillage du big-band) en se situant plutôt dans cette mouvance nordique qui inclut Josephine Cronholm (par exemple encore !) pour les liens tissés entre une tradition élargie du jazz et une certaine pop cool. Le voix médium de Susi Hyldgaard est portée par un ensemble de belle facture sur des arrangements intéressants et souvent assez inventifs (la place des trombones...). On pourra se laisser tenter par cette nouvelle production et pas seulement pour la curiosité de (re)découvrir cette jazzwoman danoise. Y alternent le bon goût (écoutez Teach me tonight, voix et guitare tout simplement...) et le plus banal (Love for Sale).

> Lien : http://www.enjarecords.com


  Marc Ribot - "The Lost String / La corde perdue"

Marc Ribot - "La corde perdue"
Marc Ribot - "La corde perdue"
Film d’Anaïs Prosaïc - La Huit - DG Diffusion

> DVD - Film d’Anaïs Prosaïc - 82 mn/stéréo - La Huit distribution / DG diffusion - mai 2007

Ce documentaire réalisé par Anaïs Prosaïc, cinéaste ayant étudié la philosophie (ça a son importance dans le traitement du sujet) nous présente le guitariste américain Marc Ribot. Personnage complexe, insaisissable dans ses options musicales, entre le rock le plus métallique, l’improvisation brute, la musique cubaine ou des ballades acoustiques émouvantes, Marc Ribot apparaît comme un homme simple, ouvert, désireux de multiplier les expériences par crainte de la vie (l’incidence du 11 septembre 2001 est bien restituée dans le film).

Un film intéressant tout autant sur le plan humain que musical (plutôt des extraits de concerts, peu de morceaux dans leur intégralité) pour mieux connaître un musicien qui voudrait réécrire l’histoire du rock en y incluant Thelonious Monk et Ornette Coleman... Ambitieux !

> Liens :


  Docteur Lester

Docteur Lester
Docteur Lester
2006 - distribution Imuzzic

> Docteur Lester - DL01 - Distribution : http://www.imuzzic.net // contact : docteurlester@yahoo.fr

Le titre est explicite et l’ombre de Lester Bowie plane aussi sur la pochette : tache blanche qui semble rappeler l’éternelle blouse du regretté "docteur". Rémi Gaudillat, trompettiste et membre du collectif lyonnais Imuzzic (Bruno Tocanne & Co), dirige ce brass band à huit têtes qui suit la trace du Brass Fantasy de L.B.. Cette filiation revendiquée ne doit pas masquer les qualités propres d’une formation solidement charpentée qui se révèlent sur les compositions de R. Gaudillat (six des huit titres). Un album plein de fougue et des solistes intéressants. Souhaitons que ce disque réussi permette à cette formation d’aller fréquemment à la rencontre d’un public mérité.

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  Marcel Loeffler : "Hommage"

Marcel Loeffler - "Hommage"
Marcel Loeffler - "Hommage"
Le Chant du Monde - dist. Harmonia Mundi.

> Hommage - Le Chant du Monde 2741515 (1 CD + 1 DVD bonus) - distribution Harmonia Mundi

Si le terme n’avait pas une consonnace péjorative, on dirait que cet Hommage est un bon disque de variété tant son contenu est divers : jazz manouche (Sortie de route), swing musette (Time after time...), chanson française avec une jolie interprétation de Dis, quand reviendras-tu par Cécile Verny et même un clin d’oeil à Bach avec une fugue tempérée en conclusion du disque... Que voulez-vous de plus ? Le groove de Groovy Night ou le Django avant-guardiste de Rythmes futures ? Varié et peut-être un peu trop éclectique sans doute...

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  Frédéric Loiseau meets Carlton Schroeder - "Red Shoes"

Frédéric Loiseau meets Carlton Schroeder - "Red Shoes"
Frédéric Loiseau meets Carlton Schroeder - "Red Shoes"
Deluxerecords - 2007 - dist. Discograph

> Red Shoes - Disques Deluxe - Distribution Discograph.

Elève de Joe Diorio et Joe Pass, Frédéric Loiseau affectionne le jazz feutré et raffiné, le swing délicat. C’est dans cet esprit qu’a été pensée et vécue cette rencontre discographique avec le pianiste Carlton Schroeder, un de ses professeurs en Californie. Ce disque témoigne parfaitement d’une sensibilité attachante. Un jazz de chambre, cool, cool...

Un disque "masterisé" par Steve Arguelles, batteur et explorateur des musiques innovantes que l’on n’attendait pas dans ce cadre. Preuve que le jazz est une grande famille. Vive l’ouverture !

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  Brink Man Ship / Jan Galega Brönnimann - "The right place to be lost"

Brink Man Ship -"The right Place to be lost"
Brink Man Ship -"The right Place to be lost"
Unit Records - 2006 - dist. 2007 Abeille Musique

> The right place to be lost - unit records UTR4164 - distribution Abeille Musique

Jan Galega Brönnimann : saxophone soprano, clarinette contrebasse / René Reimann :
guitare, électronique / Emanuel Schnyder : basse électrique et contrebasse / Christoph Staudenmann : batterie, ordinateurs / invités : Nya : voix, électronique ; Eivind Aarset : guitare.

Dans les montagnes suisses, on trouve de belles et bonnes choses et, en particulier, des musiciens inventifs qui dessinent des univers personnels. Parmi eux, ce quartet (doit on dire un groupe ?) que dirige le saxophoniste et clarinettiste Jan Galega.

Brink Man Ship navigue dans un univers décrit comme de l’urban electronic jazz en évitant les clichés du genre (la linearité des rythmes et des discours en particulier). Il y a de l’humain dans cette machinerie qui ne ressemble pas à l’horlogerie suisse : souplesse, densité, matières (la clarinette contrebasse et l’électronique bien dosée), la voix de Nya (qu’on n’entend pas que chez Truffaz !). Un disque très riche, pensé, orchestré comme si Gil Evans avait connu l’électro et des atmosphères en clair obscur qui rappellent certaines chansons de Robert Wyatt (senssible dans Insomniac).

Paru en 2006 mais diffusé en France depuis la fin avril, The right place to be lost est le quatrième album de ce groupe qu’on souhaite entendre sur les scènes hexagonales.

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