Jour après jour au fil du temps qui se détricote


Du solo de Joachim Florent le mercredi 2 mai au sextet de Paolo Damiani le dimanche 6, Alain Gauthier nous retrace "son" final de l’Europajazz Festival 2012 de manière non-exhaustive mais il y a une suite...

Au sommaire :

Joachim FLORENT solo | IMPÉRIAL QUARTET | Un soir avec André MINVIEILLE | Fanny LASFARGUES solo | ACTUUM | Vincent PEIRANI | Peter BRÖTZMANN - Hamid DRAKE | CELEA-REISINGER-PARISIEN | David MURRAY-Joachim KÜHN | Don Byron NEW GOSPEL QUINTET | Fred HERSCH - Benoît DELBECQ double trio | Keith TIPPETT - Paul DUNMALL - Paul ROGERS - Julie TIPPETTS | Paolo DAMIANI Sextet invite Francesco BEARZATTI


> Mercredi 2 mai 2012 - Le Mans

Et voilà : c’est parti pour le final de l’EuropaJazz 2012.
Joachim FLORENT ouvre le sprint à la Collégiale Saint-Pierre-La-Cour avec un solo acoustique de contrebasse.
Présenté comme un égal de Jean-François JENNY-CLARK et pour la première fois dans l’exercice du solo d’une heure, il se met/nous met en appétit avec une pièce de Marin Marais, "Voix humaines" à la forme classique et tranquille.
Suit une somptueuse improvisation à l’archet qui contient tout ce qui sera développé par la suite : un son majestueux à texture de soie bourrache mis en valeur par le grand soin du soliste à le laisser vibrer jusqu’au bout du bout en osmose avec le lieu qui respire et à user de la contrebasse comme d’un petit orchestre aux voix mêlées.
Une dernière pièce nous met dans une tension qui se résoudra sur une puissante tonique graaaaave et ammmple, comme un retour à l’équilibre, les pieds sur terre et les oreilles contentes.
Applaudissements nourris au plaisir et en rappel un léger pizzicato.

Imperial 4tet, ici à Caen, quelques jours avant...
© CultureJazz

À la Fonderie, après la sieste, la lecture du journal et les pronostics sur le duel des présidentiables, l’IMPÉRIAL QUARTET réalise la maxime "Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait".
Joachim FLORENT à la guitare basse électrique, Antonin LEYMARIE à la batterie, Gérald CHEVILLON aux sax basse, ténor et soprano, Damien SABATIER aux sax baryton, alto, sopranino s’organisent dans un espace propre à l’intimité musicale.
Pour résumer leur prestation épatante tant par les compositions, le format du 4tet et la solidarité qui les anime, il suffira de citer une pièce jouée au sax basse, au sax baryton et à la guitare basse. Autant dire que le son qui court dans le sol, sous nos pieds, s’en vient chatouiller nos talons et remonte, remonte, remonte jusqu’à nous saisir le scrotum. Tous les fous de yoga le savent : du scrotum au muladharachakra, il n ’y a qu’un petit pas et là : BOUOUOUOUOUOUMMMMM. Tous transportés au-dessus du toit de la Fonderie !!!
Rien de clinquant, pas de facilités : ils jouent juste, simple et beau.
Le rappel sera tout tendre, acoustique, au milieu des cloches alpines-alpestres.
Bravo les gars, continuez, see you next...

Ce premier jour, déjà d’un niveau de marée haute un jour d’équinoxe au Passous [1] (coefficient 108, vent d’ouest établi ) va trouver son apothéose à l’Espal avec en première partie André MINVIEILLE ( voix, percu ) et son complice Lionel SUAREZ à l’accordéon puis en seconde partie le trio OZONE avec Christophe MONNIOT aux sax alto et sopranino, Emil SPANYI aux claviers électro et acoustiques et Joe QUITZKE à la batterie.

Pendant que nos finalistes de la présidentielle débattent et s’ébattent et se battent, nous goûtons une tranche de vrai bonheur avec des gros morceaux dedans, des gros morceaux de rire, de sourire, de plaisir, de jubilation, d’émotions mêlées.
Rien ne vaut une valse avec tous les ajouts jazzy pour faire basculer l’humeur. _ Et nos deux lascars, généreux à n’y pas croire, nous font entendre La Montalbanaise, Rocarocolo, La valse à Hum, L’Esquinade, rien que des belles chansons qui parlent à l’âme.

Christophe Monniot - nov. 2011
À Nevers... © CultureJazz

Avec le trio OZONE qui nous fait entendre des grands succès revisités à sa façon iconoclaste, nous assistons à quelque chose de rare : la prise de risque de MONNIOT, dans un de ses soli, est telle qu’il faut toute la poigne de SPANYI pour maintenir la maison à flot et faire en sorte que ces équilibristes restent ensemble sur le fil, accrochés par les dents du devant et les pieds ballant.
Le retour de Minvielle avec Ornithology de Charler Parker puis Misterioso de Thelonius Monk remet un peu d’ordre dans la maison en créant un double pilotage efficace et visuel : Minvielle-Spanyi. Ces mecs-là sont GRANDS.
Standing ovation ( la queue et les deux oreilles !!! ) pour tous ces valeureux et généreux showmen dont l’ineffable Minvielle et son bas de jogging graphé FULL CONTACT et que lui lit : Fous l’contact !!. C’est réussi.

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> Jeudi 3 mai 2012 - Le Mans

12 h à la Collégiale.

À première vue, il règne sur le praticable de la Collégiale un désordre qui ne déparerait pas dans un vide-grenier dominical.
Sur le sol, des fils, des boîtiers, des fiches de couleurs, une enclume, une bouteille d’eau, une pédale, un chasse-neige sans lame et sur un gai-ridon aussi ordonnés qu’une vitrine japonaise : une seconde bouteille d’eau, des baguettes et une mailloche de timbalier, une clochette verte, un peigne métallique pour tignasse drue et mêlée, un métallophone, une tourniquette pour faire la vinaigrette, une brosse à récurer les fonds qui n’attachent pas, un foulard, une autre brosse à poils souples, un pot (vide ) de crème caramel... Devant nos yeux le monde entier unifiant l’ordre et le désordre dans une dimension chaordique.
Il semble bien que l’artiste du jour, Fanny LASFARGUES, monte son ménage. Bonne chance !
Elle a réussi à introduire de l’électricité dans ce lieu voué aux concerts acoustiques. Joli caractère ! La mise en route évoque le pilotage délicat d’un 38 tonnes effectuant un créneau entre deux astéroïdes affectés de mouvements erratiques.
Petites machines à fabriquer des boucles, variateurs de texture, mélangeurs de comburants, le présupposé fatras s’avère être la paillasse du labo de Fanny.
Son solo se développe autour de et avec la contrebasse grâce à des boucles ostinatantes, obsédantes et répétitives et un choix d’oppositions : pincer-frotter, caresser-frapper, son-silence, nappe de son-claquements, etc-etc-etc-etc., un parcours d’abord bruitiste pur et dur pour aller vers l’emploi de la contrebasse instrument acoustique débranché unplugged puis de revenir à ses amours électrifiées. Une seule pièce de cinquante minutes sans un temps mort, sans un creux pour respirer et relâcher son ventre, dans une concentration impeccable de tous. Boboulo.

À la Fonderie : ACTUUM c-à-d Benjamin DOUSTEYSSIER au saxophone, Louis LOURAIN à la trompette, Ronan COURTYà la contrebasse et Julien LOUTELIER à la batterie nous a mis plein les oreilles d’une musique survitaminée, explosive, intense, millimétrée, dévalant sans prudence aucune la pente du plaisir partagé.
Quel maelström dans la tête du compositeur qui a l’air-si-propre-sur-lui ! Quelle folie dans l’interprétation !
Si ré-écouter ces œuvres chez soi pour un moment de détente relève de la gageure, personne ne reste indifférent à la furia maîtrisée de ce quartet qui fait dans l’inouï.
Un groupe à ré-écouter et à suivre. Jusqu’où s’arrêteront-ils ?

Le soir à l’Abbaye de l’Épau :
Joachim Kühn Trio : chronique à lire ici (Denise Giard - 8 mai 2012).
David Murray Cuban Ensemble plays Nat King Cole : à lire ici.

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> Vendredi 4 mai 2012 - Le Mans

Vincent PEIRANI accordéon solo

Vincent Peirani - Le Mans, 4 mai 2012
© CultureJazz


Face à un rappel vigoureusement demandé et attendu avec gourmandise, il a terminé son concert en annonçant "Je vais enfin vous jouer un morceau d’accordéon" et, ahurissant de facilité, il a envoyé le tubissime "Indifférence" de Tony Murena et Joseph Colombo. À croire que, de ses doigts longs et agiles, il assembla dans le ventre de sa mère, l’accordéon en kit qui s’y trouvait, karma oblige.
Avant, avec un art consommé du marketing, il avait joué et chanté le sublissime Frevo d’Egberto Gismonti.
Avant encore, entre impro totale et reprise de morceaux divers, il nous a emmené sans malice ici et là dans une galaxie de sons et de silence invitant couasiment à l’introspection. Ahhh, l’influence des vieilles pierres entassées soigneusement jusqu’au toit... et monsieur dieu dans tout ça ?
Ce mec est simple, centré, juste là devant nous, sans esbrouffe. Pfff : trop bien.

LA Fonderie.
Son nom évoque pour tous les sidérurgistes, descendants de maréchal ferrant, forgerons, chamans sibériens et autres prométhées, la rencontre de fondus. Ceux qui viennent écouter et ceux qui jouent. Aujourd’hui Peter BRÖTZMANN et Hamid DRAKE.
Le premier, le souffleur rugissant de Wüppertal, a un peu perdu de son souffle mais gardé sa rage intacte. Il utilise des anches tirés d’un plancher de pin qu’il taille au couteau devant nous, le son en est rugueux et plein d’échardes, attention : ça pique !! Sa musique semble un long cri qui résonne depuis au moins 40 ans : "maman, boboooooooo". Son anti-académisme est devenu, avec le temps, son académisme à lui.

Hamid Drake & Peter Brötzmann - Europa Jazz Festival, 4 mai 2012
© CultureJazz

Mon voisin, à coup sûr regardant sa vie dans un rétroviseur, a émis une comparaison rurale. "Ces sons-là, je les ai déjà entendus chez moi. Quand je traînais pas loin derrière l’abattoir municipal ".
Derrière le silence des agneaux, il entendait les porcs qu’on égorge et les bœufs qui hurlaient à la mort... Ce n’est pas totalement faux.
Hamid Drake à la batterie a complété le cri de Brötzmann. Un premier temps chacun de son côté comme deux soli parallèles puis un second temps avec un début de dialogue et un dernier où, enfin installés dans l’échange, ils se sont livrés l’un à l’autre.
Un court moment de paix entre tambour sur cadre et clarinette "turque", une pause soufie, avant un final rageur.
Autant dire que pour se nettoyer le cerveau et les neurones, c’est épatant : l’essorage est inclus dans le prix du billet.

Émile Parisien, Jean-Paul Celea, Wolfgang Reisinger - EuropaJazz Festival, 4 mai 2012
© CultureJazz

À l’Épau, le trio CELEA-REISINGER-PARISIEN ouvre la soirée. Jean-Paul CELEA à la contrebasse, Wolfgang REISINGER à la batterie et Émile PARISIEN au sax soprano.
Leur couper un bras à chacun ? Pas sûr qu’ils ne parviennent pas à nous enchanter. Leur crever les yeux ? Les deux ? La punition la plus pire.
Et pourquoi donc vous demandez-vous in petto ?
Parce que.
Parce que leur complicité est totale visuelle.
"Tiens, attrape ça, qu’est-ce que tu réponds ? » envoie Émile Parisien à Wolfgang Reisinger qui lui retourne un rataplapoumpoumpoum tonitruant accompagné d’un sourire étincelant et gourmand auquel Émile retourne un trait suraigu slicé au ras du micro en se marrant.
Ces gars-là aiment jouer ensemble et pour nous, ces gars-là s’aiment !!! (Notez que vous découvrez à cet instant "Jazz et amours en scènes", la nouvelle rubrique de CultureJazz).
Donc ils ont rendu un hommage vibrant, vigoureux, viril, vivifiant, virulent, vivace, vitupérant à Ornette Coleman et ce fut un moment rare, un de ces moments où on pourra dire "j’y étais" !!! Leur trio nous a emporté là où l’on aimerait résider souvent et encore.
Trois hénaurmes talents magnifiés par cet amour du partage et du jeu collectif (le JE collectif, vaste programme).
Merci les gars. Welcome !!!

Joachim Kühn & David Murray - Le Mans, 4 mai 2012
© CultureJazz

Le duo David MURRAY-Joachim KÜHN, le premier au sax ténor et clarinette basse, le second au piano, a pris la suite et n’a pas failli à la tâche, prolongeant le bonheur du premier concert.
Ce duo pour la première fois en public s’est construit autour d’une suite d’incipit musicaux, tremplins pour les chorus à venir.
Trois mots pour synthétiser leur rencontre : respect, écoute, admiration.
Un premier thème dense, intense avec Kühn au service de Murray, relanceur attentif et discret, patient (la nuit est à nous, vazy bonhomme) et Murray lancé dans un chorus de vingt minutes dont la variété des idées surprend. Pas de long séjour dans le suraigu ni dans les courses effrénées le long du tube, des envolées en respiration circulaire que même Proust pourrait envisager de ré-écrire son œuvre en allongeant les phrases. De l’émotion, des nuances, passion et douceur, extraversion et intimité. Murray à nu devant nous avec seulement deux poumons, deux lèvres, un bec et une anche.
Ce premier thème laisse l’impression qu’ils se cherchent et ne se sont pas encore rencontrés, ce qu’ils vont réussir ensuite pour notre grand plaisir. Et le leur aussi, vu leur embrassade finale.

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> Samedi 5 mai 2012 - Le Mans

12h - Collégiale Saint-Pierre-La Cour
Vincent Courtois solo : chronique à lire ici.
17h - La Fonderie
Joëlle Léandre - Pauline Oliveros - Barre Phillips - Pascal Contet : chronique à lire ici.

20h - Abbaye de l’Épau :

Louis Sclavis Atlas Trio pour débuter la soirée en beauté mais nous en parlons un peu plus loin... (À lire ici...).

Don Byron NEW GOSPEL QUINTET
Don Byron, sax ténor et clarinette, Barbara WALKER, chant, Frank WILKINS au piano, Brad JONES à la contrebasse, Sangoma EVERETT à la batterie.

Don Byron et Barbara Walker - Le Mans, 5 mai 2012
© CultureJazz


Après tous ces périples à travers des musiques peu académiques, hors des sentiers référencés, à la recherche de l’inouï, du dérangement et de l’inconfort, voici le retour au racines : ROOTS !!, au blues et au gospel. Un pays familier comme un vieux vêtement qu’on ne se résoud pas à jeter, dont les poches aux genoux nous reconnaissent et dont le tissu n’est pas moiré mais usé jusqu’à la corde.
Don Byron mène son gang sans pression, avec toute la place nécessaire à chacun pour faire entendre sa petite musique. Lui-même prend sa part avec une gourmandise louable. Ses constructions, simples à première ouïe, s’avèrent subtiles : ces notes glissées au début d’une phrase et qui ne se résolvent que plus loin, comme s’il nous laissait mariner dans l’interrogation avant de donner sa réponse. Un malin.
La chanteuse est étonnante (oui, ne pas oublier la liaison) et pas du tout emportée par une passion d’évangéliste en surdose religieuse qui LUI cause en direct, elle chante avec son âme (her soul, yeah) mais pas que. Et le pianiste inspiré. Le tout va son petit bonhomme de chemin sans chercher le clinquant, l’épate, le bling-bling. Et nous fait le plus grand bien. La nuit, dehors, semble plus douce.

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> Dimanche 6 mai - Abbaye de l’Épau, Le Mans

La final touche à sa fin. Il tombe des trombes. Élections pluvieuses élections heureuses ?
Devant ce rideau aqueux, l’alternative se réduit à passer de la table de la salle à manger (gigot-froid -mayonnaise- Saint-Amour) au canapé pour se préparer un cerveau disponible devant une télé abrutissante ou se rendre à l’Abbaye de l’Épau pour le premier concert de l’après-midi avec le Double trio composé de Fred HERSCH et Benoît DELBECQ au piano, Mark HELIAS et Jean-Jacques AVENEL à la contrebasse, Gerry HEMINGWAY et Steve ARGUELLES à la batterie, ce dernier traitant électroniquement en temps réel la production sonore du sextet.
Il s’agit d’une musique de chambre à air donc spatiale, épatante pour la phase postprendiale et stimulante pour l’autoproduction de films intimes et personnels propres à la sieste. Il flotte des réminiscences de Brian ENO et de "Music for Airport", de musiques planantes (moteurs d’avion éteints). Tout se fait dans l’impressionnisme, le tachisme, les vignettes... Un truc à regretter d’avoir terminé le Saint Amour.
Mon voisin, un DRH shooté à l’efficience et au Lean Six Sigma, un tueur de coûts ? murmure dans sa rêverie légère : "Halte aux gaspillages !! Deux trios quand un seul suffit, vais m’occuper de ça"... avant de replonger dans le silence à peine troublé par le double trio.

Le quartet MUJICIAN est orphelin de son batteur Tony LEVIN disparu en 2010. Les trois survivants, Keith TIPPETT au piano, Paul DUNMALL aux sax ténor et soprano, Paul ROGERS à la contrebasse lui rendent hommage en invitant Julie TIPPETTS, à la voix.
Un concert non-stop de totale improvisation collective qui ressemble à une ballade en forme de visite du purgatoire : des incantations, un point bleu de conscience au fond du vide de l’univers glacé, une grande solitude au milieu de tous, le marché aux voleurs grouillant et pullulant, des incantations, un désert rocailleux, sec et stérile, des cavalcades multiformes, le vacarme de monômes...
Ces quatre musiciens s’affranchissent de toutes les contraintes musicales sauf celle de créer ENSEMBLE. Impeccable écoute, capacité à oser-proposer, leadership partagé même si les courtes phrases de Keith TIPPETT semblent des embrayeurs efficaces et influents et les interventions vocales de Julie TIPPETTS comme un centre de gravité pour le quartet.
Ils nous laissent scotchés à nos chaises, leur musique encore présente autour de et en nous.

En clôture du final du Festival, c’est l’Italie qui est à l’honneur avec le Paolo DAMIANI Sextet qui invite Francesco BEARZATTI.
Paolo DAMIANI au violoncelle, Ludovica MENZO à la voix, Christiano ARCELLI au sax alto, Fulvio SIGURTA aux bugle et trompette, Luigi MASCIARI à la guitare, Alessandro PATERNESI à la batterie et BEARZATTI au sax et clarinette.
Incroyable comme les stéréotypes s’imposent : l’Italie, l’exubérance, le vin, l’amour, la chansonnette, le bel canto. Je laisse de côté Berlusconi, les Ferrari, la pasta...
Donc un concert enjoué, tonique, léger, empli de rires et de cris d’enfants. La chanteuse est dotée d’un plumage et d’un ramage sublimes, le batteur, bouche béante, concocte des interventions puissantes et stimulantes, DAMIANI regarde tout son petit monde avec affection et admiration et une fois de plus, quand la musique est bonne, le temps file trop vite.
Damiani, en remerciant les organisateurs de l’avoir invité, nous invite à soutenir ce festival en disant clairement qu’en Italie, un tel événement est impossible.

Longue vie au Festival et à l’année prochaine !

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