Grands formats... en grande forme ?

Serait-ce un signe de vitalité et de bonne santé du jazz ? Les grandes formations sont de retour en nombre d’un côté et de l’autre de l’Atlantique mais ailleurs aussi. Les années de crises avaient sérieusement malmené l’économie du jazz et on sait que réunir des musiciens ça suppose un investissement, du temps pour les répétitions et des concerts ensuite. Il faut y croire, le vouloir et persévérer. Il semble bien que cette envie perdure et grandisse quand on observe le nombre et la diversité des grandes formations présentes aujourd’hui. Des bandes (ou des bands plus ou moins big) organisées, pacifiques et fraternelles qui ont le sens du partage, c’est un beau signe d’espoir en ces temps troublés, non ?
Voici une revue de disques parus récemment, à la fin de l’été et au cours de cet automne 2018 en Europe et aux États-Unis d’Amérique.
On comprendra dans ces grands formats les ensembles de musiciens allant de l’octet jusqu’au big-band plus conventionnel en passant par des formations aux constructions plus singulières. Ils ont tous en commun la volonté d’organiser le jeu collectif de manière plus ou moins structurée avec, le plus souvent, l’intention et l’écriture d’un compositeur mais aussi parfois une approche plus "collaborative" et plurielle de la musique.

Il sera ici question de Tyshawn Sorey, Andy Emler, David Dominique, Trondheim Jazz Orchestra, Darrel Katz & JCA, Mark Masters, Lucas Pino, Big Heart Machine, Elliot Deutsch, Ayn Inserto, L’Orchestre du Lion, Ensemble BibendUum, The Amazing Keystone Big Band, Umlaut Big Band & BuJazzO. Les références sont en bas de page.

  Tyshawn SOREY : "Pillars"

Si les grandes formations jouent le plus souvent sur les effets de masse et le son d’ensemble pour ouvrir la voie (la voix ?) à l’expression des solistes, le travail du batteur-percussionniste et compositeur américain Tyshawn Sorey est bien différent. Avec Pillars, il construit une musique des plus linéaires pour un octet de solistes (quatre contrebasses dont Mark Helias !) qui s’expriment successivement. En choisissant de laisser la musique vivre et s’épanouir dans la durée, en trois parties de plus d’une heure quinze chacune, ce disciple et compagnon de route d’Anthony Braxton prend le contre-pied d’une époque qui privilégie la vitesse, l’accumulation, la densité pour laisser une place à l’expression lente des idées mais aussi au silence. On ne s’étonnera pas de trouver ici des références aux musiques et philosophies et à la spiritualité orientales (le Tibet...). Un disque fascinant et exemplaire comme sait les produire la label Firehouse 12. Il vous faudra du temps pour écouter et mesurer la valeur de cette musique mais là encore, c’est bien l’intention du compositeur ! OUI !

  Andy EMLER MEGAOCTET : "A moment for…"

Revenons en France et ne manquons pas ce nouvel album d’Andy Emler qui regroupait son MegaOctet au Studio La Buissonne peu avant Noël 2017, un lieu où il se sent bien.
Amoureux du ballon ovale et de toutes les musiques, Andy Emler coache son équipe de huit solistes avec une bienveillance exigeante et pointilleuse. Il aime bousculer les fondamentaux en inventant des modes de jeu, des formes qui vont passionner l’auditeur et l’emmener parfois dans des territoires sonores insolites sans qu’il s’en rende compte, porté par la musique jubilatoire d’un ensemble exceptionnel de cohésion et d’inventivité. Nul besoin d’électronique, d’effets ou de procédés artificiels, c’est du fait main, du frais, du vivant avec toute l’énergie du souffle et des muscles en mouvement vers un but commun. "Lève toi et... joue [1] pour faire avancer la musique.

Une des spécificités du MegaOctet, réside dans sa palette de couleurs, des graves profonds du tuba (François Thuillier) aux aigus célestes des crotales de François Verly (quel formidable percussionniste, associé au non moins remarquable Éric Échampard !). Dans ce répertoire, chaque morceau est écrit principalement pour un soliste sans entraver l’énergie du jeu d’ensemble dans un équilibre subtil. Un très beau disque qu’il faudra associer au DVD qui est paru quasi-simultanément dans la série "Au son de sa voix". Un film aux grandes qualités esthétiques réalisé par Stéphane Jourdain. On y verra et écoutera un concert estival dans le cadre du Paris Jazz Festival (belles lumières !) sur le répertoire du disque d’une part et d’autre part, le même concert commenté avec une grande sincérité, de l’humour et beaucoup de pédagogie par Andy Emler. Un leader-manager qui est vraiment attaché à son équipe de costauds hyper-sensibles. OUI !

  David DOMINIQUE : "Mask"

Un petit bond Outre-Atlantique pour dire tout le bien que je pense (tout comme mon camarade Yves Dorison - Appeal du Disque, nov. 2018) de l’octet de David Dominique, compositeur multi-genres (dont le jazz) qui nous propose, comme Andy Emler (ci-dessus), une formation de solistes de haut niveau dans laquelle il joue du flugabone, instrument de fanfare aussi atypique que la musique qu’il propose dans "Mask". Un incroyable melting-pot où l’ombre de Mingus flotte sur une musique parfois électrique, parfois répétitive qui porte une bonne dose de folie maîtrisée. Vous trouverez ce disque sur la page Bandcamp d’Orenda Records (en numérique multi-formats), ici ou le CD en plastique, là ! (USA). OUI !

  TRONDHEIM JAZZ ORCHESTRA - Ole Morten VÅGAN : "Happy Endlings"

Trondheim, la troisième ville de Norvège après Oslo et Bergen, mérite notre attention pour des tas de raisons sans doute mais surtout pour son Trondheim Jazz Orchestra qui fêtera ses 20 ans en 2019. Cette formation à effectif et géométrie variables démontre au fil de ses disques et de ses projets une folle envie d’ouverture. En invitant des solistes étiquetés jazz (Chick Corea, Pat Metheny, Joshua Redman...) cet ensemble marque son attachement aux codes du genre mais il peut tout autant accompagner les recherches et les innovations du pianiste-chercheur Christian Wallumrød ("Untitled Arpegios and Pulses" - 1976 - Hubro records) ou de Kim Myhr & Jenny Hval ("In the end his voice will be the sound of paper" - 1976 - Hubro records->article2877#63]). Pour ce vingtième disque du TJO, le directeur artistique du projet "Happy Endlings" est un habitué de l’orchestre, le contrebassiste Ole Morten Vågan. Il a composé une musique joyeusement ludique qui pétille d’imagination emballée dans une pochette qui n’est pas sans rappeler Frank Zappa et ce n’est sans doute pas un hasard. Voilà donc un disque "du milieu", entre jazz-jazz et innovation, qu’il ne faudra pas laisser passer. C’est une belle réalisation sur le célèbre label Odin qui trouve parfaitement sa place dans les univers "transgressifs" chers à Andy Emler et David Dominique (ci-dessus). OUI !

  Darrell KATZ + JAZZ COMPOSERS’ ALLIANCE ORCHESTRA : "Rats Live on No Evil Star"

Poursuivons dans la même veine esthétique en nous rendant dans le Massachusets pour écouter le Jazz Composers’ Alliance Orchestra que dirige Darrel Katz, son fondateur. Depuis la création de l’ensemble en 1985, D. Katz et ses complices veulent faire vivre un collectif qui n’est pas sans évoquer le Jazz Composer’s Orchestra créé par Carla Bley et Michael Mantler en... 1965. Une filiation qui se retrouve aussi dans le côté militant et "engagé" qui anime Katz et le JCAO. "Rats Live on No Evil Star" contient quelques allusions politiques très explicites à Donald Trump, (malmené dans "The Red Dog Blues") et un nouveau témoignage de l’admiration que Katz porte à la philosophe humaniste Simone Weil (Attention) [2]. Dans la musique de cet orchestre, comme dans les trois chroniqués précédemment, il y a cette volonté de rester dans les grands espaces du jazz tout en les explorant de manière singulière. Sans se priver de l’ampleur sonore du big-band, Darrel Katz développe un jeu subtil de timbres entre le violon à 5 cordes (Helen Sherrah-Davies), la voix (Rebecca Shrimpton, une découverte !) et les percussions-claviers (Vessela Stoyanova). Les compositions prennent le temps nécessaire à leur développement avec de brillantes envolées des solistes. On passe sans heurts et en totale cohérence de la sophistication d’une écriture inventive à la simplicité robuste du blues et ça marche ! Encore un disque réjouissant qui prouve la vitalité et l’éclectisme bien pensé du jazz. (Écoute et achat possible sur CD Baby, ici !)

Restons aux États-Unis d’Amérique du Nord pour évoquer cinq autres disques récents de grandes formations...

  Mark MASTERS ENSEMBLE : "Our Métier"

Dans "Our Métier" (in french in the text !), le compositeur et arrangeur Mark Masters (né en 1957) propose à des solistes souvent associés au free-jazz (Oliver Lake, Andrew Cyrille...) de s’exprimer dans un contexte orchestral qui évoque parfois les musiques du "troisième courant" (Third Stream) ou l’écriture de Gil Evans dans ses débuts (bois, vibraphone, cor...). Il en résulte, nous dit-on, une sorte de free-bop que je trouve souvent plus soft-bop que free d’ailleurs mais dont l’écoute se révèle très intéressante. Un disque tout à fait intemporel.

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  Lucas PINO NO NET NONET : "That’s a Computer"

Le saxophoniste américain Lucas Pino nous met sur une fausse piste avec le titre de son album [3]. Pas d’ordinateur à proprement parler dans ce jazz post-bop totalement acoustique mais une écriture bien ordonnée, agencée avec finesse et subtilité pour créer un équilibre entre structures et improvisation. Une formation bien rodée qui joue le dernier mardi de chaque mois au Smalls Jazz Club de New York. Sur deux plages, la vocaliste Camila Meza associe tout naturellement sa voix sensible et chaleureuse à l’ensemble. Un disque qu’on pourra se procurer via le site Bandcamp du label (pas encore disponible à la date de publication de cette chronique !).

  BIG HEART MACHINE : "Big Heart Machine"

Dans cette revue des disques de grandes formations, je ne pouvais pas manquer de citer à nouveau ce Big Heart Machine. Je suis totalement en accord avec mon camarade Yves Dorison qui le présentait en septembre dernier comme "une machine novatrice de 19 musiciens au service des compositions foisonnantes, compositions qui évoluent entre groove et musique contemporaine avec des séquences harmoniques qui semblent ne jamais se répéter et qui force l’auditeur à une écoute active." (Lire ici...). Une formation qui se rapproche beaucoup plus de grandes formations européennes innovantes (Radiation 10, Ping Machine, Trondheim Jazz Orchestra, Simon Rummel Ensemble...) que des bigs-bands américains dans la tradition. Un disque "made in USA" que l’on pourra se procurer (et écouter) encore une fois sur la page Bandcamp de Big Heart Machine, ici.... OUI !, je confirme !

  Elliot DEUTSCH : "Make Big Band Great Again"

J’emboîte le pas, une fois de plus, à Yves Dorison qui chroniquait ce disque dans "l’Appeal du Disque" de septembre 2018 #2. On se demande bien à qui Elliot Deutsch peut bien faire référence... ? Yves a un doute sur le sens de la démarche mais par contre, on n’a pas de doute sur l’attachement du leader-compositeur à la forme du big-band pétaradant, funky, groovy et hyper-efficace. Il est spécialisé dans le "jazz d’ensemble moderne et accessible", c’est écrit sur son site où il arbore un look de beau gosse américain bien élevé avec costume et nœud papillon mauve à pois blancs ! Second degré ? Pas si sûr en fait, le doute subsiste...

  Ayn INSERTO JAZZ ORCHESTRA : "Down A Rabbit Hole"

Nous allons conclure cette incursion prolongée en terre américaine en écoutant la grande formation dirigée par Ayn Inserto, musicienne qui enseigne au célèbre Berklee College of Music de Boston après avoir suivi un cursus au New England Conservatory et appris la composition avec Bob Brookmeyer. Sacré bagage musical direz-vous. Cependant, ce disque nous laisse vraiment sur notre faim. La forme est très académique, appliquée, presque "scolaire" et la musique semble trop pesante pour pouvoir prendre son envol. La critique américaine situe la compositrice dans les parages de Maria Schneider mais on est encore loin du compte. J’avais été un peu plus enthousiaste à l’écoute du disque qu’elle avait réalisé avec la grande formation italienne Colours Jazz Orchestra en 2014 (Lire ici...).

  L’ORCHESTRE DU LION : "Connexions urbaines"

Direction la Belgique à notre retour sur le Vieux Continent pour retrouver le Collectif du Lion et son Orchestre. Le Collectif du Lion regroupe depuis plus de 35 ans des musiciens belges (mais pas que...) qu’on a pu entendre dans des formations comme le Trio Bravo, le Rêve d’Éléphant Orchestra ou la Grande Formation (le tubiste Michel Massot ou le batteur Michel Debrulle par exemple...). Et quel est le point commun entre cet Orchestre / collectif et le MegaOctet d’Andy Emler ? Le saxophoniste Laurent Dehors pardi ! Comme ce disque est une sorte de florilège d’anciennes compositions écrites par des membres de l’ensemble, le normand a apporté son clin d’œil à la musique écossaise avec force cornemuses, "À la campagne" (au répertoire de l’ensemble Tous Dehors dès 1995). Voilà une disque joyeux, multi-genres qui doit donner l’envie de sourire, danser, chanter même s’il aborde aussi des sujets graves (l’inexprimable douleur des migrants dans "Here I am"). Un disque plaisant, accessible également qui offre une musique riche et aboutie à un large public.

  ENSEMBLE BIBENDUuM : "Superforma"

Non, je n’oublierai pas d’accorder une place dans cette revue à l’Ensemble BibendUum. Pas seulement par chauvinisme (ils sont normands !), ni parce qu’on les suit à CultureJazz depuis leur premier concert (c’est ici, en 2012), pas non plus parce qu’on porte une réelle admiration à l’écriture de Pierre Millet depuis belle lurette (brillant trompettiste !) mais parce que ce disque est vraiment une réussite entre sérieux (écriture et interprétation) et fantaisie (écriture et improvisations), une belle récompense pour la persévérance et la combativité du directeur artistique de l’ensemble et contrebassiste, Thibault Renou... Mais je ne vais pas répéter ce qu’a déjà écrit mon camarade Jean-Louis Libois dans sa chronique publiée le 5 novembre 2018. À lire ici !.

  THE AMAZING KEYSTONE BIG BAND : "We Love Ella"

Projet après projet (Pierre et le Loup et le Jazz, Le Carnaval des Animaux, Django...), The Amazing Keystone Big Band reste fidèle à sa vocation : faire découvrir le jazz au plus grand nombre, de 0,7 à 107 ans, à travers des thématiques développées et travaillées avec expertise. On est là, vraiment, dans le jazz de répertoire bien connu, adapté et interprété de manière irréprochable. Avec "We Love Ella", on reste sur la même approche autour de la voix de Célia Kaméni. C’est très bien fait et ça "tient la route" mais vous me permettrez de m’intéresser en priorité aux musiques de création... On avance !

  UMLAUT BIG BAND : "The King Of Bungle Bar – Umlaut Big Band Plays Don Redman"

Il se contredit le chroniqueur ! Et ça, c’est pas du jazz de répertoire ? Certes mais c’est le Umlaut Big Band, une formation de créateurs et même d’explorateurs du jazz le plus contemporain, qui relit dans le respect de la lettre et de la forme le jazz du passé. la musique, rien que la musique. Ce répertoire a été recueilli et travaillé avec une passion de musicologue par Pierre-Antoine Badaroux. Et c’est formidable !
D’ailleurs, Philippe Paschel a écrit tout le bien qu’il pense de ce disque dans l’Appeal du Disque de septembre 2018 (lire ici...). "Un disque parfait !" conclut-il. Un OUI ! tout à fait justifié !

Et en ce mois de novembre 2018, laissons les notes de fin à nos voisins et amis allemands...

  BUJAZZO : "30 Jahre Bundesjazzorchester"

... qui célèbrent cette année les 30 ans de leur orchestre national (fédéral) de jazz. Il s’appelle BuJazzO comme Bundesjazzorchester et ça n’a vraiment rien à voir avec notre ONJ. C’est en fait une structure regroupant des promotions de jeunes musiciens de jazz avec un objectif de formation... mais aussi de formatage (en faisant du mauvais esprit). Le musique jouée est totalement conventionnelle et si on se base sur la rigueur des tenues et de l’interprétation, il ne doit pas y avoir intérêt à sortir des clous ou à déraper ! Le disque que je vous présente ici compile des enregistrements réalisés par les différentes promotions annuelles, de 2012 à 2017. Vous aurez ainsi un aperçu de ce qui se fait Outre-Rhin en matière d’orchestre "national"... Propre, net et sans bavures mais quel intérêt pour l’auditeur curieux et avide d’émotions ?



Références, détails et liens

Tyshawn SOREY : "Pillars"
> Firehouse 12 Records
Stephen Haynes : trompette, bugle, cornet, cor alto, petites percussions / Ben Gerstein : trombone, melodica / Todd Neufeld : guitares electrique et acoustique / Joe Morris : guitare électrique, contrebasse / Carl Testa : contrebasse, electronique / Mark Helias : contrebasse / Zach Rowden : contrebasse / Tyshawn Sorey : direction, batterie, dungchen, percussion, trombone
> firehouse12.com/Pillars

Andy EMLER MEGAOCTET : "A moment for…"
> Label La Buissonne - RJAL397032 / [PIAS]
Andy Emler : piano, composition / Laurent Dehors : saxophone ténor / Guillaume Orti et Philippe Sellam : saxophone alto / Laurent Blondiau : trompette / François Thuillier : tuba / Claude Tchamitchian : contrebasse / Éric Échampard : batterie / François Verly : percussions
> www.labuissonne.com/MegaOctet // www.andyemler.eu

Andy EMLER : "La Huit présente : Au son de sa voix" - un film de Stéphane Jourdain
> www.lahuit.com // www.andyemler.eu/dvd-au-son-de-sa-voix

David DOMINIQUE : "Mask"
> Orenda Records
David Dominique : flugabone, compositions / Brian Walsh : saxophone ténor, clarinettes, co-producteur) / Joe Santa Maria : saxophone alto, flûte / Sam Robles : saxophones alto et baryton / Lauren Baba : alto / Alexander Noice : guitare et électronique / Michael Alvidrez : basses / Andrew Lessman : batterie et drumKAT).
> www.daviddominique.com

TRONDHEIM JAZZ ORCHESTRA / Ole Morten VÅGAN : "Happy Endlings"
> ODIN records / Outhere
Sofia Jernberg : Voice / Ola Kvernberg : Violin / Eivind Lønning : Trumpet / Øyvind Brække : Trombone / Fredrik Ljungkvist : Tenor Sax and Clarinet / Espen Reinertsen : Tenor Sax and Bass Clarinet / Eirik Hegdal : Bari/Alto Sax and Clarinet / Øyvind Engen : Cello / Oscar Grønberg : Piano / Ståle Storløkken : Hammond Organ, Effects / Gard Nilssen : Drums (Left) / Håkon M. Johansen : Drums (Right) / Ole Morten Vågan : Bass, composition
> www.grappa.no/happy-endlings

Darrell KATZ + JAZZ COMPOSERS’ ALLIANCE ORCHESTRA : "Rats Live on No Evil Star"
> JCA RECORDINGS – JCA1804
Helen Sherrah-Davies : violon 5 cordes / Vessela Stoyanova : marimba, vibraphone / Rebecca Shrimpton : voix / Hiro Honshuku : flûte, piccolo, EWI / Rick Stone, Ken Field, Phil Scarff, Melanie Howell-Brooks : saxophones, anches, flûtes / Jeff Classen, Paul Meneghini, Water Platt : trompette / Jim Mosher : cor / Bob Pilkington, David Harris : trombone / Bill Lowe : tuba, trombone basse / Mike Conner : batterie / John Funkhauser : basse / Norm Zocher : guitare / Ricardo Monzon : percussion / Hey Rim Jeon : piano, sauf 5 et 8 / Darrell Katz : guitare sur 8 /+/ Alizon Lissance : voix sur 7, piano sur 8 / Ralph Rosen : harpe de blues sur 7 / +/ Strings Theory Trio sur 5 : Mimi Rabson, Helen Sherrah-Davies : violon 5 cordes ; Junko Fujiwara : violoncelle
> www.jazzcomposersalliance.org

Mark MASTERS ENSEMBLE : "Our Métier"
> Capri Records Ltd.
Scott Englebright et Les Lovitt : trompette / Stephanie O’Keefe : cor / Les Benedict et Ryan Dragon : trombone / Jerry Pinter, Kirsten Edkins et Bob Carr : anches / Ed Czach : piano / Craig Fundyga : vibraphone /+/ Andrew Cyrille : batterie et selon les plages : Oliver Lake, Mark Turner, Tim Hagans, Gary Foster, Dave Woodley, Putter Smith, Anna Mjoll...
> www.caprirecords.com // www.markmastersmusic.com

Lucas PINO NO NET NONET : "That’s a Computer"
> Outside In Music
Lucas Pino : saxophone, compositions / Alex LoRe : saxophone alto / Mat Jodrell : trompette / Nick Finzer : trombone / Andrew Gutauskas : saxophone baryton / Rafal Sarnecki : guitare / Glenn Zaleski : piano / Desmond White : contrebasse /+/ Camila Meza : voix sur 2 titres.
> outsideinmusic.bandcamp.com // www.outsideinmusic.com/store // www.lucaspino.com

BIG HEART MACHINE : "Big Heart Machine"
> Autoproduction
Miho Hazama : direction, compositions / Charlotte Greve, Brian Krock, Timo Vollbrecht, Paul Jones, Jay Ratmann : anches, flûtes à bec / John Lake, Nolan Tsang, Cody Rowlands, Kenny Warren : trompette, bugle / Nick Grinder, Chris Misch-Bloxdorf, Isaac Kaplan, Jennifer Wharton : trombones / Yuhan Su : vibraphone / ArcoIris Sandoval : piano & synthetiseur / Olli Hirvonen : guitare électrique / Marty Kenney : basse et contrebasse / Josh Bailey : batterie et percussion
> bigheartmachine.bandcamp.com

Elliot DEUTSCH : "Make Big Band Great Again"
> SoundWings - SW-11218
Dan Kaneyuki, Will Vargas, Joe Santa Maria, Colin Kupka, Tim McKay : saxophones / Mitch Cooper, Brandyn Phillips, Chris Gray, Mike Rocha : trompette / Bob McChesney, Erik Hughes, Sean Shackelford : trombone / Steve Hughes : trombone basse / Will Brahm : guitare / Scott Healy : piano / Brian Ward : contrebasse / ​Greg Sadler : batterie
> www.edbigband.com

Ayn INSERTO JAZZ ORCHESTRA : "Down A Rabbit Hole"
> Summit Records - SMT-732
Allan Chase, Rick Stone, Kelly Roberge, Mark Zaleski, Kathy Olson : saxophones, anches / Jeff Claassen, Bijon Watson, Dan Rosenthal, Matthew Small : trompettes / Garo Saraydarian, Randy Pingrey, Chris Gagne, Jennifer Wharton : trombones / Eric Hofbauer, Jason Yeager, Sean Farias, Austin McMahon : section rythmique.
> www.ayninserto.com // www.summitrecords.com

L’ORCHESTRE DU LION : "Connexions urbaines"
> Igloo Records - IGL294 / Socadisc
Pierre Bernard : flûtes / Michel Debrulle : batterie, percussion / Clément Dechambre : saxophones / Nicolas Dechêne : guitares, basse / Laurent Dehors : clarinettes, saxophones, jew’s harp, cornemuse / Véronique Delmelle : saxophones, violon / Thierry Devillers : voix / Jean-Paul Estiévenart : trompette / David Hernandez : voix / Adrien Lambinet : trombone, électronique / François Laurent : voix / Véronique Laurent : euphonium / Michel Massot : sousaphone, euphonium, trombone / Etienne Plumer : batterie, percussions, electronique / Stephan Pougin : batterie, percussions / Adiren Sezuba : voix
> www.igloorecords.be/album/connexions-urbaines

ENSEMBLE BIBENDUuM : "Superforma"
> Klarthe - KRJ017 / [PIAS]
Pierre MILLET : compositions, direction, trompette & bugle / Thibault RENOU : direction artistique, contrebasse / Jérémy BRUGER : piano / Pascal VIGIER : batterie / Vincent LEGUÉNÉ : percussions / Pascal MABIT : saxophone alto / Martin OGER-DAGUERRE : saxophone alto / Nicolas LENEVEU : saxophone ténor / Yannick BENOIT : saxophone ténor / Morgane CARNET : saxophone bBaryton / Sebastien LEPICQ : trompette & bugle / Olivier VOISIN : trompette & bugle / Samuel BELHOMME : trompette & bugle / Thierry LHIVER : trombone / Vincent AUBERT : trombone / Quentin MAUDUIT : trombone / Cédric TREVEL : trombone basse & tuba
> klarthe.com/superforma

THE AMAZING KEYSTONE BIG BAND : "We Love Ella"
> NOME - NOME013 / L’Autre Distribution
Célia Kaméni : voix / Trompettes : Vincent Labarre, Thierry Seneau, Félicien Bouchot et David Enhco. / Trombones : Aloïs Benoit, Loïc Bachevillier, Sylvain Thomas et Bastien Ballaz / Saxophones : Pierre Desassis, Kenny Jeanney, Eric Prost, Jon Boutellier et Ghyslain Regard / Rythmique : Thibaut François (guitare), Fred Nardin (piano), Patrick Maradan (contrebasse), et Romain Sarron (batterie).
> www.keystonebigband.com // www.keystonebigband.com/we.love.ella

UMLAUT BIG BAND : "The King Of Bungle Bar – Umlaut Big Band Plays Don Redman"
> Umlaut records - UMFR-CD29 / Socadisc
Pierre-Antoine Badaroux : direction, sax alto / Antonin-Tri Hoang : alto saxophone, clarinet / Geoffroy Gesser, Pierre Borel : tenor sax, clarinet / Benjamin Dousteyssier : alto, barytone, bass saxophones / Brice Pichard, Louis Laurain, Emil Strandberg : trumpet / Fidel Fourneyron, Michaël Ballue : trombone / Romain Vuillemin : guitar, banjo / Bruno Ruder : piano / Sebastien Beliah : double bass / Antonin Gerbal : drums
> www.umlautrecords.com/the-king-of-bungle-bar

BUJAZZO "30 Jahre Bundesjazzorchester"
> Double Moon – Challenge Records - DMCHR 71352
Orchestre de jazz de la République Fédérale d’Allemagne
Compilation d’enregistrements de différentes promotions de 2012 à 2018.
> www.challengerecords.com/BuJazzO // www.bundesjazzorchester.de

[1"Stand Up and... blow" - plage 3 de cette suite en huit mouvements...

[2Darrel Katz avait déjà dédié un oratorio à Simone Weil (1909-1943) avec le JCA : "The Death Of Simone Weil".

[3Il s’agit en fait d’un règlement de compte différé avec un professeur aux idées courtes avec lequel le saxophoniste a eu maille à partir lorsqu’il fréquentait le Julliard School !