Patrick Landolt
© Patrick Landolt

Au début de l’année, Patrick Landolt a estimé qu’il pouvait prendre sa retraite, et a laissé ses compagnons membres de leur association poursuivre l’exploitation de la maison de disques suisse Intakt, et continuer la production de nouveautés. Ainsi fut fait. Entre la période “avant” et la période “après”, la politique de qualité éditoriale qui a fait la réputation du label n’a pas changé, et ces vingt-deux nouveaux disques sont là pour le démontrer. Les meilleures conditions sont toujours réunies pour accompagner les projets des artistes maison et ceux qui la rejoignent, et non des moindres comme David Murray par exemple. Et apprécions aussi, et peut-être surtout, le travail de “découvreur de talents” comme on disait autrefois, représentés par de nouveaux musiciens comme le duo Vera Kappeler-Peter Conradin Zumthor d’un côté et Yuko Fujiyama de l’autre qui ont publié chacun un disque absolument exceptionnel : mes coups de cœur de l’année. Quant aus autres, leur qualité musicale démontre qu’Intakt reste, au niveau européen et mondial, un acteur majeur du jazz d’aujourd’hui. Que de beaux moments passés à la découverte de ces disques...
Une fois n’est pas coutume, nous allons remonter le temps et présenter cette production tout simplement dans l’ordre de ses parutions.

L’étonnant duo Vera Kappeler (piano) et Peter Conradin Zumthor (batterie) nous propose une musique particulièrement étrange et envoûtante à travers onze puissantes compositions (six du duo, cinq du batteur) qui font apparaître un paysage sonore assez inouï et troublant devant lequel on ne peut résister, où l’on s’enfonce avec fascination et qu’on ne peut abandonner en cours de route. Je retrouve dans ce disque extraordinaire une fascination égale à ma découverte du duo anglalis plus crépusculaire, Carolyn Hume/Paul May il y a plus de vingt ans. « Herd » (Intakt CD 367). OUI !


Seconde production Intakt du Borderlands Trio new-yorkais : Stephan Crump (contrebasse), Kris Davis (piano) et Eric McPherson (batterie), réunis en pleine pandémie COVID en décembre 2020. Quatre longues pièces improvisées allant de 20 à 40 minutes chacune se déploient sur deux CD et forment de véritables suites. Une musique inventive et expérimentale, également puissante et fascinante, mais où l’on repère mieux le jazz, sa tension/détente, ses phrasés et l’équilibre du trio. Il faut une grande maîtrise pour s’aventurer sur des chemins et des parcours dont on ne connaît pas le bout, qui s’ouvrent sur de multiples séquences et gardent néanmoins leur cohérence, mais demandent une grande disponibilité pour l’auditeur-accompagnateur. « Wandersphere » (Intakt 2CD 370).


Ohad Talmor est un saxophoniste suisse-israélien-américain, et ce cosmopolitisme épouse bien celui du jazz. Il conduit un trio très ouvert avec deux musiciens de la scène de Brooklyn, Mike Okazaki (guitare) et Dan Weiss (batterie). Sur sept compositions personnelles et deux belles ballades de John Coltrane, il affirme son jeu sinueux et plein d’autorité. Un jazz actuel très tendu. « Mise en place  » (Intakt CD 366).


James Brandon Lewis apparaît comme le grand saxo-ténor dépositaire et messager, de la longue tradition du jazz afro-américain (ce qui veut dire du jazz tout court). Il a désormais constitué un quartette régulier avec Aruán Ortiz (piano) particulièrement réactif, Brad Jones (contrebasse) et Chad Taylor (batterie), sans doute le plus beau que l’on puisse entendre aujourd’hui, Son second disque pour Intakt comprend huit œuvres de sa plume, jouées avec souplesse, élasticité, nuance, force et swing (comme si ça n’allait pas de soi), et la conviction profonde qu’il est encore temps, et urgent, de jouer et de faire entendre cette musique, une musique lumineuse, le jazz de toujours sans cesse réinventé dans l’instant, qui résonne et doit toucher chacun d’entre nous. “Que ceux qui ont des oreilles, qu’ils entendent !” comme dit l’Évangile. « Code of Being » (Intakt CD 371).
Une question : ce groupe a-t-il joué cet été dans l’un des centaines de festivals de jazz (sic) français ?


Suisse d’adoption, le guitariste anglais Fred Frith est un pilier du label Intakt qui lui offre ici deux CD. Pour ce faire, Frith a réuni son Bay Area Trio, c’est-à-dire Jason Hoopes (basse électrique) et Jordan Glenn (batterie). Le premier disque reproduit un concert à Cologne où l’ambiance free rock s’appuie sur un fort volume sonore tout au long des sept parties d’un Lost Weekend. La musique, assez décousue quoique cohérente (!) fonctionne toujours en “montagnes russes". Tout un monde.
Le second CD voit le trio s’enrichir de la saxophoniste Lotte Anker sur deux extraits d’un concert en Allemagne – elle a déjà enregistré en duo avec Frith – et de la trompettiste Susana Santos Silva, très versatile et assez impressionnante, sur deux autres captés en Virginie. Différent et plus riche et varié que le premier, ce second disque a ma préférence. « Road » (Intakt 2CD 372).


Le pianiste britannique Alexander Hawkins n’a pas son pareil pour vous surprendre et vous filer entre les doigts. Il va vite : en très peu de temps, il a déjà publié six disques chez Intakt, tous différents les uns des autres. Ce sixième pourrait offrir un panorama (presque) complet de ses choix musicaux variés et éclectiques, de sa vision large et de son amour de la musique et du jazz en général – il a travaillé récemment avec Anthony Braxton par exemple. Il a donc réuni autour de lui un groupe de cinq musiciens, Mirror Canon, qui pour la plupart lui sont proches depuis l’époque où il enregistrait pour le label anglais Babel : Shabaka Hutchings (saxos ténor et soprano et flûte), Otto Fisher (guitare), Neil Charles (guitare basse acoustique et contrebasse), Stephen Davis (batterie) et Richard Olatundé Baker (percussions diverses). Sur les dix pièces, le sextette est sollicité trois fois, un quartette trois fois et un autre une fois, et trois solos de piano complètent le programme. C’est formidablement bien joué, plein de trouvailles sonores, mélodiques et harmoniques, c’est de la musique vivante ! « Break a Vase » (Intakt CD 373).


Après trois disques Intakt en des formules diverses, le saxophoniste-alto Tim Berne choisit le duo avec le guitariste Gregg Belisle-Chi. Ce jeune musicien avait enregistré des œuvres de Berne en solo, les deux “devaient” donc se rencontrer. Douze compositions du saxophoniste sont revues avec le guitariste et interprétées dans un format ramassé qui oblige à la concentration. Servi par un travail considérable sur l’instrument, le jeu somptueux de Tim Berne est superbement mis en valeur par celui, ciselé de la guitare acoustique. Une musique d’une grande pureté et de très haut niveau. « Mars  » (Intakt CD 374).


Solide musicien et valeur sûre chez Intakt avec onze disques, la plupart en leader, le saxophoniste alto Omri Ziegele a le regard toujours tourné vers l’Afrique. Ainsi son trio Where’s Africa, avec Yves Theiler aux claviers et Dario Sisera à la batterie, emprunte son nom au disque qu’il avait réalisé naguère en duo avec la pianiste Irène Schweizer. Avec sa musique bien assise sur le temps (et le tempo), il n’oublie pas les racines d’un jazz funky et dansant ; Mother Is Always in Time par exemple, possède un petit air des fameux trios ténor-orgue-batterie du début des sixties. Une musique sincère, revigorante et touchante. « That Hat » (Intakt CD 375).


Couple musical reconnu parmi les plus grands et les plus importants de notre temps, la saxophoniste ténor/soprano Ingrid Laubrock et le batteur Tom Rainey aiment se confronter à des invités amis (voir leur dizaine de disques chez Intakt entre autres). En voici un nouveau : le contrebassiste d’origine portoricaine Brandon Lopez. Comme souvent, ils se lancent sans filet dans six improvisations collectives, dans la lignée des grandes envolées du free jazz. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas de retrouver le son d’une époque révolue, mais de poursuivre une certaine idée de la création. C’est une musique de maintenant, exigeante, difficile et formidablement bien jouée. Il s’en dégage une réelle fraîcheur. « No Es La Playa » (Intakt CD 376).


Troisième CD pour le trio du guitariste suisse Dave Gisler (avec Raffaele Bossard, à la basse et Lionel Friedli à la batterie) qui, après avoir déjà invité la trompettiste Jamie Branch sur le second, convie cette fois le grand ténor David Murray. Le quintette démarre “pied au plancher” et maintient la cadence sans essoufflement. Les thèmes-prétextes basiques renvoient à une certaine violence free jazz des années 60/70, la guitare stridente et souvent saturée amplifiant le niveau sonore. Si la trompettiste Jamie Branch s’en donne à cœur joie dans ce déferlement d’énergie, David Murray semble un peu perdu... jusqu’à l’ultime ballade bluesy où son jeu powerful prend toute sa dimension. « See You out There  » (Intakt CD 378).


Après deux disques remarqués, le trio Punky.Vrt.Plastik (Kaja Draksler au piano, Peter Eldh à la contrebasse et Christian Lillinger, batterie et percussions) en propose un troisième enregistré en concert. Il présente une série de thèmes anciens ou nouveaux groupés par séquences, lesquels fonctionnent un peu comme des repères autour desquels les trois musiciens improvisent librement, brisant rythmes, mélodies et métrique. Le jeu surprenant et volontiers répétitif de la pianiste montre sa connaissance aiguë des musiques contemporaines et sa manière décalée de l’intégrer dans un contexte jazz. Une musique originale et constamment inventive. Les notes du livret sont signées Alexander Hawkins, qui sait de quoi il parle. Les auditeurs curieux ne doivent pas laisser passer ce disque. « Zurich Concert » (Intakt 380).


Comme Kaja Draksler, le jeune pianiste autrichien Elias Stemeseder (né en 1990) a été marqué par la “musique contemporaine” – il a joué par ailleurs avec Christian Lillinger – mais le récital qu’il propose ici n’a pas la même cohérence. Les quinze courtes pièces de son programme offrent un panorama varié, allant de morceaux répétitifs, d’autres où il ne fait entendre qu’un clapotis sur les touches aiguës, ou au contraire joue essentiellement dans les graves, tandis que pointent aussi des passages plus “impressionnistes”.“Une sorte de laboratoire expérimental” dit-il sur la façon dont il a préparé son album. Connu pour avoir joué dans le trio de Jim Black, il réside actuellement à New York. Restons à son écoute... « Piano Solo » (Intakt 377).


La pianiste japonaise Yuko Fujiyama m’apparaît comme une pianiste, et une musicienne, d’une envergure assez considérable. La rencontre, à New York en 1980, de la musique de Cecil Taylor fut un bouleversement dans sa pratique. Mais elle n’adopta pas le jeu foisonnant et expressionniste de cet immense créateur, son jeu apparaissant au contraire concis, précis, réfléchi et posé, et le piano sonne merveilleusement bien. Pour ce disque qui comprend treize pièces, la pianiste s’est entourée du grand trompettiste Graham Haynes ici uniquement au cornet, et qui ajoute quelques manipulations électroniques aux côtés de la spécialiste Ikue Mori, entendue récemment avec Fred Frith (Intakt CD 352). Il comprend treize pièces et alterne trios, duos et deux solos. Magnifique ! « Quiet Passion » (Intakt CD387).


À la suite d’Aki Takase et de Kris Davis, c’est Andy Milne qui s’installe au piano aux côtés de la saxophoniste allemande Ingrid Laubrock pour un troisième duo tout-à-fait différent des précédents : Fragile. La réussite d’un duo, en particulier entre ces instruments tellement complémentaires, tiendrait-elle à un fil ? Dix compositions de Laubrock, sont jouées alternativement au ténor et au soprano dans des techniques et des registres très différents. Milne y entre totalement, en épouse les contours et en élargit les dimensions. De fait, un duo est réussi lorsqu’il est à la fois uni et contrasté, donc complémentaire. Ce disque en est un excellent exemple. « Fragile » (Intakt CD 379).


Quelques années après un duo avec Aki Takase en 2016, David Murray s’installait discrètement dans le groupe de Dave Gisler (voir plus haut). Or, avec ce premier album qui lui est consacré, le grand saxophoniste entre, quelques semaines plus tard, par la grande porte au sein de “l’écurie” Intakt. Et l’on ne peut que s’en réjouir pour un musicien à la carrière aussi exemplaire depuis près de cinquante ans. Avec simplicté, il a organisé un Brad New World Trio “rollinsien”. Mais quel trio ! Brad Jones, le contrebassiste de James Brandon Lewis, et le batteur Hamid Drake, qui a déjà joué avec lui par le passé, forment une rythmique époustouflante. Occupant une position centrale, entre Archie Shepp et James B. Lewis précisément, Murray perpétue et renouvelle la grande tradition des glorieux ténors afro-américains, au son ample, au grain rugueux, à la note posée sur, ou légèrement à côté du temps. Toute son histoire est contenue dans ce disque où se superposent tous les rythmes – les danses – et tous les chants, à commencer par le gospel et le blues. L’écoute de ces huit compositions (la première est jouée à la clarinette-basse), est une véritable source de joie. « Seriana Promethea » (Intakt CD 381).


Émotion, romantisme, douceur, finesse, élégance, mélodie... l’envers du disque précédent (et du jazz afro-américain). Ce deuxième CD Intakt de la saxophoniste Charlotte Greve la présente à la tête de son Lisbeth Quartett qui existe depuis douze ans (Manuel Schmiedel, piano, Moritz Baumgärtner, contrebasse, Marc Muellbauer, batterie). Avec son jeu sensible, souvent retenu, en circonvolutions et au discours complexe, elle produit, avec ses trois partenaires parfaitement dans la note, un jazz actuel raffiné, un peu éthéré... consensuel (?) : elle a reçu le German Jazz Prize de “l’artiste de l’année”. On appelle ça le jazz post-moderne. Moi je préfère le jazz moderne, et ancien aussi d’ailleurs. «  Release » (Intakt CD 383).


Dans un genre plus robuste, nous retrouvons l’immense batteur Günter Baby Sommer, en compagnie du Lucaciu 3, trois frères : Antonio, saxo-alto, Simon, piano, Robert, contrebasse, les deux derniers compositeurs d’une partie des douze pièces du disque, les autres, simples et attachantes, étant signées Sommer. On a plaisir à retrouver le jeu “à l’ancienne” du percussionniste, le son acoustique de ses tambours et cymbales, son swing qui s’inscrit dans la tradition revendiquée de la musique afro-américaine, tout cela conjugué avec le free jazz libertaire est-allemand des années 70. Les trois frères, de deux générations plus jeunes et qu’on penserait être tentés par le post-moderniste comme ci-dessus, s’inscrivent volontairement dans l’Histoire, ce qui rend la confrontation stimulante. « Karawane » (Intakt CD 384).


Poursuivons avec un autre batteur, le jeune suisse Clemens Kuratle, qui a organisé un quintette anglo-irlando-suisse (au moment du Brexit !), Ydivide, comprenant Dee Byrne (saxo-alto), Chris Guilfoyle (guitare), Elliot Galvin (piano, electronics) et Lukas Traxel (contrebasse). Lumumba, marche à la mémoire du leader congolais assassiné en 1961, annonce la couleur : Kuratle est un homme de conviction possédant une conscience politique qu’il tente de mettre en musique sans tirer la couverture à lui. Mais c’est un vrai leader qui sait faire tourner un groupe et l’inscrire dans le langage universel du jazz d’aujourd’hui. « Lumumba » (Intakt CD 382).


Un duo singulier se présente : Lucas Niggli, batteur de la lignée des grands percussionnistes suisses, et Matthias Loibner, joueur de vielle à roue autrichien (le ’synthétiseur médiéval”) auquel il ajoute la pratique de l’électronique. Leurs quinze improvisations (plus une compo de Loibner), se déploient dans l’espace, résonnent et lorgnent parfois vers les musiques asiatiques et méditatives, parfois vers les musiques anciennes ou folkloriques, le disque conservant, grâce à un jeu de tonalités voisines, une grande unité. Certes, assez loin du jazz, voici une musique souvent fascinante et de grande qualité. « Still Storm » (Intakt CD 386).


OM 50. C’est-à-dire 50 ans d’un groupe mythique qui, entre 1972 et 1982, “combinait l’énergie de la musique rock avec le power de l’improvisation free.” Depuis, il y a eu un disque en 2008, puis Urs Leimgruber (saxo-soprano), Christy Doran (guitare), Bobby Burri (contrebasse) et Freddy Studer (batterie et diverses percussions) se retrouvaient il y a deux ans. Restait à fêter le demi-siècle, ce qui fut fait autour de six compos-prétextes de chacun, où les rythmes lourds, obsédants, et répétitifs – pas toujours – sont “parasités” par des stridences, cris de basse-cour, bruits, saturations diverses, etc. Une musique crue à prendre telle quelle. « OM 50 » (Intakt CD388).


Le 15 mai 2021, soit la veille et l’avant veille de l’enregistrement en studio du disque Code of Being (voir plus haut), le James Brandon Lewis Quartet donnait un concert à Zurich dont l’intégralité des deux sets est reproduite sur 2 CD. Le répertoire choisi était intégralement tiré de son album « Molecular  » (neuf thèmes sur onze) réalisé en janvier 2020, dans les formes plus développées que permet le concert. Ce qui frappe, c’est la forme “classique” coltranienne du quartette en concert : solos de ténor de Lewis, puis du pianiste Aruán Ortiz, particulièrement inspiré, puis, alternativement, de Brad Jones (contrebasse) ou Chad Taylor (batterie), la formule n’étant pas systématique. Cela montre bien que ce quartette poursuit cette grande lignée où l’on retrouve notamment Archie Shepp puis David Murray, pour citer deux musiciens vivants – j’écris ces lignes au moment où l’on apprend la mort de Pharoah Sanders. Un nouveau jalon, donc, du quartette ténor-piano-basse-batterie. Si vous n’avez pas encore de disque de J. B. Lewis, commencez donc par cet album, il vous procurera de grandes joies à son écoute. « Molecular Systematic Music » (Intakt 2CD 389).


Quand composition et improvisation se rejoignent sans qu’il soit possible de les distinguer. Voilà la recherche de cet équilibre auquel se consacre la pianiste suisse Katharina Weber, particulièrement en solo dont c’est la premier disque depuis douze ans. Formée dans l’univers des musiques classiques et contemporaines, elle était particulièrement liée au compositeur hongrois György Kurtág, avec qui elle a étudié, et à son épouse Márta qui apparaissent en filigrane dans ce récital de dix-neuf pièces denses parfaitement construites. C’est une musique pensée, d’attente, méditative, qui se bâtit dans l’espace, souvent par groupes de notes que relaient des silences, avec parcimonie mais dans toute l’étendue du clavier. Un travail difficile et réussi qui s’inscrit assez loin des diverses formes de jazz et demande une véritable et attentive écoute « In Márta’s Garden » (Intakt CD 393).


Les précédents CD des artistes ci-dessus depuis 2018 sont à retrouver dans les revues suivantes :


Liens :

www.orkhestra.fr
www.intaktrec.ch